samedi 27 avril 2024
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Une liqueur d’orange
made in Monte-Carlo

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Pour l’apéritif ou bien en digestif, l’Orangerie, une nouvelle boisson alcoolisée estampillée Monte-Carlo, vient d’être lancée. Son ingrédient de base ? Les oranges amères qui poussent dans les rues de la Principauté.

Les 15 tonnes d’oranges amères qui poussent chaque saison sur les bigaradiers de Monaco partaient directement à la déchetterie. Une situation qui a poussé le gouvernement monégasque à agir. Il y a deux ans, Philip Culazzo, résident monégasque d’origine irlandaise, tente sa chance et soumet son projet de liqueur. « Mon idée partait du constat que les touristes n’ont pas grand chose à ramener comme souvenir authentique de la Principauté. Cette liqueur, je l’ai composée moi-même, sans ajouter ni colorant, ni produit chimique. C’est entièrement naturel » promet cet entrepreneur. De longs mois sont nécessaires pour trouver un local rue de la Turbie et obtenir toutes les autorisations. En décembre 2016, les 1 500 premières bouteilles sont disponibles dans l’atelier-boutique. La bouteille de 50 cl est vendue 25 euros.

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Belle-Epoque

« Oranges sélectionnées, triées, lavées, bonifiées, épluchées manuellement… Avec l’aide d’un œnologue, nous avons vraiment essayé de ne pas suivre le chemin du limoncello, explique Philip Culazzo. On arrive ainsi à un bon équilibre entre l’amertume et une touche de douceur pour garder une harmonie en bouche. Le goût n’est pas amer, ni trop sucré, il est plutôt floral et frais. C’est un peu le soleil de la Côte d’Azur dans la bouche. » Et ça marche ! Une quarantaine de bars et de restaurants monégasques référencent sa liqueur, comme l’hôtel Métropole, le Méridien, le Colombus ou encore le Novotel. Elle est même distribuée dans le palace parisien le Georges V. Le packaging s’inspire de la Côte d’Azur des années 1920-1930, celle de la Belle-Epoque. Une page d’histoire qui résonne avec le passé arboricole de la Principauté d’antan. « Je voulais faire quelque chose d’authentique et du terroir. Avant le casino, Monaco avait une production basée sur les fruits et les agrumes » rappelle Culazzo.

Monaco Spritz

Rassuré par les résultats des tests valides pour une consommation humaine, il envisage de produire 50 000 bouteilles par an, grâce à huit tonnes d’oranges monégasques. Un accord a été conclu pour qu’il achète les fruits traités biologiquement par l’Etat. « C’était vraiment dommage de voir ces beaux fruits jetés à la poubelle. Avant de me lancer, la première chose que j’ai faite a été de tester un échantillon d’oranges des rues les plus passantes pour être sûr de la qualité. » Il prépare dorénavant l’arrivée de son nouveau produit pour la saison d’été : un Monaco Spritz rafraîchissant.

Contact : 99 90 43 38 ou orangerie.mc.