vendredi 26 avril 2024
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“Small is beautiful”

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Usine de voiture
En Chine, «?les équipementiers, qui sont souvent de petites et moyennes valeurs en Bourse, sont beaucoup plus libres car le secteur n'est pas encore considéré comme stratégique ».© Photo D.R.

Les petites et moyennes valeurs affichent des performances insolentes sur moyenne et longue périodes par rapport aux grandes capitalisations. Leur potentiel n’est probablement pas épuisé aux dires des spécialistes.

Certains prédisent un été très agité sur les marchés boursiers. Par prudence, ils recommandent donc de privilégier les grandes capitalisations, réputées, dans un tel contexte, plus liquides et moins volatiles. Et ce d’autant plus qu’elles accusent toujours du retard par rapport aux petites et moyennes valeurs depuis le rebond boursier engagé en mars 2009. « Il y a beaucoup de valeurs cycliques dans les indices petites et moyennes valeurs, explique Eric Biassette, gérant Actions spécialiste de cette classe d’actifs chez Generali Investments. Or, ce type de valeurs a été privilégié ces derniers temps, porté par une reprise économique dans les pays occidentaux et une croissance soutenue dans les émergents ». Sur longue période, le constat est également édifiant?: entre 2001 et 2010, l’indice Stoxx Small 200 a progressé de près de 40 %, tandis que l’indice Stoxx Large 200 a perdu quelque 30 %.

Perspective de moyen-long terme

Est-il donc encore temps de se positionner sur les petites et moyennes valeurs quand leurs grandes sœurs semblent offrir davantage de potentiel de hausse, notamment grâce au phénomène de rattrapage?? Tout en pointant les facteurs de risque à court terme, la réponse des spécialistes est affirmative dans une perspective de moyen-long terme. Car les petites et moyennes valeurs bénéficient d’avantages structurels forts. « Elles sont exposées à des modèles économiques très variés et décorrélés, soulignent Joëlle Morlet-Selmer et Diane Bruno, gérantes Small et Mid Caps de Mandarine Gestion. Dans des secteurs de niches, ce sont des leaders qui offrent des moteurs de croissance qu’on ne retrouve pas ou peu parmi les grandes capitalisations. Ce sont aussi des sociétés aux bilans solides, capables de saisir des opportunités stratégiques que ce soit via de la croissance externe ou sur de nouveaux marchés. Certaines “smalls” d’aujourd’hui vont ainsi devenir les “mids” de demain et les “bigs” du futur. » Et les gérants de Generali Investments d’ajouter?: « Aujourd’hui, cette classe d’actifs présente toujours des opportunités à saisir au vu de sa diversité. L’attrait des petites et moyennes valeurs résulte d’atouts inhérents et durables, notamment leurs capacités d’innovation et d’adaptation. » Sans compter que la reprise des fusions-acquisitions leur est favorable. « La reprise des opérations de croissance externe conduit certaines grosses entreprises à en absorber de plus petites pour rechercher des effets de synergie, ce qui booste les performances des small & mid caps, relève Alexandre Lepère, responsable de la multigestion chez Generali Investments. Ce mouvement pourrait se poursuivre alors que les entreprises regorgent de liquidités ».

Diversification

Le changement des règles du jeu dans les pays émergents joue également en leur faveur. « Le cas de l’automobile en Chine est un exemple frappant, indique Diane Bruno. Alors que les grands constructeurs doivent se plier à des exigences fortes du gouvernement chinois comme l’obligation de créer une joint venture, ou d’avoir des marques locales, les équipementiers, qui sont souvent de petites et moyennes valeurs en Bourse, sont beaucoup plus libres car le secteur n’est pas encore considéré comme stratégique ». Avoir structurellement une part de petites et moyennes valeurs dans son portefeuille Action permet donc, selon les spécialistes, d’être exposé à des segments d’activité et des modèles de développement offrant une réelle diversification économique par rapport aux grandes valeurs tout en étant exposé à la croissance mondiale. « Sans compter que les risques sont plus limités qu’on ne le pense, fait valoir Joëlle Morlet-Selmer. La volatilité des Small et Mid Caps, si décriée, est en fait semblable à celle des indices grandes capitalisations. » Ce pan de la cote est également très peu exposé aux secteurs télécoms, pharmaceutique, des utilities et banques-assurances qui souffrent de manière structurelle de la régulation croissante. « Les idées reçues sur leur niveau élevé de volatilité, leur petite taille, leur manque d’assise financière… doivent donc définitivement être oubliées?! », concluent les gérants de Mandarine Gestion.

La TVA sur la pente ascendante en Europe
L’édition 2011 de la publication Taxation Trends in the European Union d’Eurostat relève que le taux standard moyen de TVA s’est fortement accru dans l’Union européenne, passant de 19,4 % en 2008 à 20,7 % cette année. Réductions budgétaires obligent, les hausses les plus marquantes ont été enregistrées en Hongrie et en Roumanie (+ 5 points chacun de pourcentage), en Grèce (+ 4 points), au Royaume-Uni (2,5 points), en Espagne et en Estonie (+ 2 points chacun). Le taux moyen dans la zone euro est passé de 17,7 % à 18,3 %. C’est désormais à Chypre et au Luxembourg que le taux de TVA est le plus bas (15 %) tandis qu’il est de 25 % au Danemark et en Suède.
Plein essor du private equity en technologies propres
Selon la deuxième étude sur le marché mondial du private equity dans le domaine des technologies propres publiée par SAM, filiale de Robeco, ce secteur connait une nouvelle poussée de croissance qui peut être exploitée par le biais d’investissements ciblés avec la possibilité, à terme, de sorties lucratives par le biais d’introductions en bourse ou de fusions et acquisitions. « L’industrie des énergies propres, en particulier, semble prête à continuer son développement supérieur à la moyenne», souligne l’étude.