jeudi 25 avril 2024
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« On sort de la récession »

Publié le

En partenariat avec la Chambre de développement économique de Monaco, Coface a présenté les grandes tendances économiques pour 2015.

L’économie mondiale s’améliore doucement. C’est sur cette note d’espoir que le nouvel économiste en chef de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), Julien Marcilly, a présenté les tendances économiques mondiales pour 2015. La Coface a analysé les données de 160 pays pour dresser une série de perspectives économiques. « La situation qui s’améliore dans les pays émergents et se détériore dans les pays développés c’est fini. Cette tendance s’est arrêtée en 2014, note Julien Marcilly. On sort de la récession. »

 

Locomotive

La croissance mondiale devrait s’accélérer, même si on ne retrouvera pas le niveau d’avant 2008. Elle provient des pays avancés comme les États-Unis, locomotive de la croissance en 2015. La croissance devrait aussi s’affirmer dans les pays de la zone euro. En revanche, dans les pays émergents, la situation est plus contrastée : elle est difficile pour le Brésil ou la Russie, plus positive pour l’Inde, les Philippines, l’Indonésie, le Sri Lanka ou la Colombie. Des pays « tournés vers l’exportation, où l’on note une émergence d’une classe moyenne et des signaux positifs liés à la consommation des ménages. »

 

Reprise

Sur le vieux continent, les signes de reprise sont là. Pourtant, ce n’est pas non plus la panacée. « En Europe, les bons élèves sont l’Allemagne et l’Espagne. L’Italie et la France sont plutôt à la traîne. » En France, « c’est plus positif qu’avant », même si la situation s’améliore encore trop lentement. « Les pays qui ont su se réformer sont ceux qui s’en sortent le mieux », explique Julie Marcilly. Un constat sans appel.

 

Exportation

Pourtant, ce n’est pas la France qui intéresse les investisseurs potentiels. S’ils font appel à Coface, c’est pour son expertise dans l’assurance-crédit à l’exportation sur tous les continents. « On fait de la recherche économique pour fournir des évaluations sur le risque de crédit moyen des entreprises dans un pays en question », explique Julien Marcilly. À Monaco, les entrepreneurs sont nombreux à vouloir investir. C’est la raison de la présence de Coface en Principauté, en partenariat avec la Chambre de développement économique de Monaco (CDE).

 

Rencontre

« Nous accompagnons les entreprises monégasques dans leur développement national et international, tout en recherchant des investisseurs étrangers », confirme Michel Dotta, président de la CDE. « L’international est une caractéristique évidente des entreprises de la Principauté. Plus de 120 nationalités coexistent ici », résume-t-il. Depuis neuf ans, la CDE organise une rencontre avec un expert de Coface [1]. Une rencontre qui a « vocation à donner toutes les informations et outils utiles aux décisions des entreprises de Monaco en matière d’export », confirme Michel Dotta.

 

« Impayés »

Pourtant, Coface ne prétend pas « donner des conseils », mais « mesurer la dynamique économique des pays. On tient notamment compte de la situation macroéconomique ou des impayés financiers », souligne Julien Marcilly. Des données qui servent à Coface pour savoir quelle est la prise de risque dans tel ou tel pays. « Quand votre activité se déploie à Monaco, en France ou dans n’importe quel autre pays, il est important de se protéger contre les impayés qui peuvent fortement ralentir votre activité et menacer votre entreprise », ajoute Michel Dotta.

 

Expertise

Pour cela, le président de la CDE apprécie l’expertise de Coface, leader mondial de l’assurance-crédit, dont la base de données « contient 65 millions d’entreprises dans le monde » et « un réseau d’experts recouvrement présent dans 98 pays. » La Coface « assure un arbitrage juste et précis pour toutes ses opérations vers près de 200 pays », estime Michel Dotta. Coface peut se targuer de contribuer chaque jour au développement de 35 000 entreprises réparties sur tous les continents.

 

« Confiance »

Une expertise qui prend chaque jour plus d’importance. Car il est de plus en plus difficile de choisir une destination d’investissement en fonction du secteur d’activité choisi. « Il n’y a plus d’Eldorado », reconnaît Michel Dotta, qui juge néanmoins qu’il existe des « opportunités sur des pays volontaristes en matière de développement. » En gitant par exemple le « Kazakhstan, avec lequel nous avons de nombreux projets. »

(1) En partenariat avec la Banque populaire Côte d’Azur et Gramaglia Assurances. 

 

Monaco, « une image de prestige »

Monaco, un vivier d’entreprises florissantes. Le constat dressé par le président de la Chambre de développement économique (CDE), Michel Dotta, est éloquent. « Beaucoup d’entrepreneurs qui s’installent à Monaco rayonnent déjà à l’international », explique Michel Dotta. D’autres choisissent la Principauté pour « bénéficier de son image de prestige » ou car « sa situation géographique correspond à leurs perspectives de développement sur le continent européen et le pourtour méditerranéen ». Que développe-t-on depuis Monaco ? « Principalement les activités scientifiques, techniques et administratives. Notamment la recherche et développement », indique le président de la CDE. Mais aussi la finance, les technologies de l’information et de la communication, l’industrie, et le commerce de gros. Ce dernier secteur d’activité est très porteur : le négoce international représente 8,3 % du produit intérieur brut (PIB) de la Principauté, pour un chiffre d’affaires total de sept milliards d’euros. « La majorité des échanges se font avec l’Europe au sens large », précise Michel Dotta. Une activité qui tend à se développer hors des frontières géographiques du vieux continent. « Nous avons un creuset d’entrepreneurs qui ont d’importantes activités en Afrique de l’Ouest. »
Après l’Europe, l’Afrique est le deuxième continent pour Monaco à l’export. Côté importations, hors-Europe, c’est l’Asie qui mène la barque, notamment grâce à la Chine. Des pays dans lesquels les entrepreneurs monégasques vont pouvoir se développer, en s’appuyant sur les évaluations de risques menées par Coface.