samedi 27 avril 2024
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«?Craindre un effet domino?»

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Michel Roger
Michel Roger © Photo Monaco Hebdo.

Alors que la situation économique et financière internationale ne cesse de s’aggraver, le ministre d’Etat Michel Roger a exprimé ses craintes face aux turbulences actuelles dans la zone euro.

«Pas de plan de rigueur, mais une discipline budgétaire ». C’est en substance le message que le ministre d’Etat, Michel Roger, a réitéré le 20 septembre, lors de la conférence de presse de rentrée du gouvernement. Un ministre d’Etat qui s’est encore une fois montré serein et optimiste sur l’état des finances monégasques, mais bien plus craintif quant à l’actuel environnement économique et boursier dans la zone euro. D’autant qu’au même moment, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s jetait un froid sur la planète financière en abaissant d’un cran la note de l’Italie. « L’environnement dans la zone euro est très inquiétant. Il est inquiétant pas seulement pour la crise grecque, mais par l’effet domino que pourrait provoquer une cessation de paiement de la Grèce. Nous pouvons également avoir des inquiétudes sur l’impact qu’aura sur la croissance ces multiples plans de rigueur simultanés dans plusieurs pays. L’hypothèse d’une récession de la zone euro ne peut pas être écartée. Notre économie étant étroitement dépendante de celles des pays de la zone euro, c’est donc une obligation prudentielle de revenir à une discipline budgétaire. C’est l’esprit du budget primitif 2012 que nous présenterons début octobre », a indiqué Michel Roger, qui n’a toutefois pas manqué de rappeler les bons chiffres à Monaco. Notamment en matière d’emploi et de tourisme.

2 milliards d’euros de réserve disponible

« L’augmentation des heures travaillées en principauté depuis le mois d’octobre dernier est très important, de + 2,61 %, les recettes fiscales à la moitié de l’année 2011 étaient en augmentation de 6 %. Il n’y a eu que 9 emplois supprimés à Monaco depuis le début de l’année, et la saison touristique, surtout pendant le mois de juillet, a été particulièrement bonne, a encore précisé Michel Roger. Il ne faut pas oublier non plus que, nous n’avons pas de dettes et que le montant disponible de notre réserve stratégique est aujourd’hui d’environ 2 milliards d’euros ». Et cet effort de discipline budgétaire, le gouvernement tient à préciser qu’il sera partagé « par tous ». Sauf dans les domaines que l’Etat a décidé de sanctuariser. A savoir, l’emploi, le social, la santé, les logements et la fonction publique. Le ministre d’Etat a enfin rappelé son objectif?: revenir à l’équilibre budgétaire d’ici trois exercices. « Si nous y parvenons, nous serons épargnés par les crise extérieures dans la zone euro et nous aurons une attractivité renforcée vis-à-vis des investisseurs. Car chaque investisseur est une agence de notation à lui tout seul. Et parmi les éléments de notation qui compte, il y a la discipline budgétaire. »

Mariage princier?: 29 millions d’euros de retombées annoncées
Les retombées économiques du mariage princier ont enfin été dévoilées. C’est l’Institut monégasque de la statistique et des études économiques (IMSEE) qui a eu la charge de dresser un bilan. Rappelons que le coût de l’ensemble des célébrations s’est élevé à 19,578 millions d’euros. 9,178 millions ont été assumés par le gouvernement et le reste a été financé par le palais. Ainsi, entre les retombées directes (hôtellerie, prestataires de services, fourniture d’équipement etc.) et indirectes (produits dérivés, dépenses des visiteurs sur place etc.), « on estime au total, tout début juillet que le mariage princier a généré environ 19,6 millions d’euros », annonce le gouvernement, citant les chiffres de l’IMSEE. Et génèrera en tout, d’ici à la fin 2011, 29 millions d’euros.