Extended Monaco, Monaco boost, Monabike, smart city, smart mobility, urban report ou encore, plus récemment, Monamove ou Monaco Sunday Experience… Michèle Dittlot, élue Priorité Monaco (Primo !) et présidente de la section monégasque auprès de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), s’est élevée jeudi 12 décembre 2019 contre les anglicismes et les publicités en anglais qui fleurissent à Monaco. Après avoir rappelé les dispositions de l’article 8 de la Constitution qui prévoient expressément que « la langue française est la langue officielle de l’État », cette élue Primo ! a constaté amèrement qu’un « très grand nombre de publicités sont en anglais », tout comme « certains contrats et circulaires internes (diffusés) au sein d’établissements bancaires ». Mais Michèle Dittlot a surtout pointé le gouvernement monégasque, qui n’hésite pas à utiliser « des mots anglais dans ses déclarations » alors même qu’il devrait « donner l’exemple ». L’intervention de l’élue Primo !, soutenue par le président du Conseil national, a donné lieu à une réflexion sur la place de la langue française en principauté. Interrogé sur les mesures que le gouvernement comptait prendre pour « faire respecter les dispositions de la Constitution », Serge Telle a déclaré être « sensibilisé à ces questions et très attaché à ce que l’expression du français, dans sa forme écrite ou orale, soit la plus parfaite possible ». Le ministre d’État a par ailleurs tenu à rappeler que « la globalisation aujourd’hui se fait en anglais ». Différentes propositions ont été avancées par les élus nationaux : la création d’une académie pour l’élu Union Monégasque (UM), Jean-Louis Grinda, l’interdiction des publicités strictement en anglais pour Stéphane Valeri, qui a aussi demandé au gouvernement de « franciser les anglicismes » dans sa communication.

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