samedi 27 avril 2024
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Frédéric Genta : « Il faut toujours et encore évoluer, sans se dénaturer »

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Le 29 avril 2022, Frédéric Genta a été nommé délégué interministériel à l’attractivité, en plus de son portefeuille à la transition numérique. En ce début d’année 2024, pour Monaco Hebdo, il a accepté de dresser un premier bilan de son action. Interview.

Vous êtes délégué interministériel à l’attractivité et à la transition numérique depuis le 29 avril 2022 : en un peu plus de 18 mois, quel premier bilan pouvez-vous présenter ?

Avant tout, dans ce monde post-Covid qui évolue si rapidement, il était essentiel de remettre l’attractivité au cœur de la stratégie de développement de la principauté. Concrètement, pour Monaco, l’attractivité consiste à attirer et fidéliser les résidents, les investisseurs, les entrepreneurs, les salariés et les touristes souhaités et nécessaires, tout en maintenant, voire en accroissant, son image, sa réputation, sa qualité de vie, et bien sûr, sa santé économique. C’est une mission qui ne peut être que collective. Ces 18 derniers mois nous ont permis de créer une équipe solide qui s’appuie sur les relais institutionnels et les acteurs économiques qui participent à la vitalité de notre attractivité. Le plan pour l’attractivité est renforcé, les équipes publiques et privées concernées sont alignées, de nombreuses actions ont été menées et des résultats concrets apparaissent.

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Quoi d’autre ?

Il est rassurant de constater que nous continuons de bénéficier des atouts structurels qui sont ceux de notre pays : la stabilité du régime, des finances publiques saines, une sécurité reconnue mondialement, une qualité de vie appréciable et des valeurs européennes bien ancrées. Je pense aussi à l’excellence de notre système éducatif et à la qualité de notre offre de soins. Ces fondamentaux sont plus que jamais importants dans un monde de plus en plus complexe. Enfin notre stratégie de modernisation du pays, notamment par le numérique, est également payante pour le présent et le futur. Nous disposons des infrastructures numériques indispensables, parmi les plus avancées au monde, à l’heure où, par exemple, la plupart des pays européens ne disposent toujours pas de cloud souverain, d’identité numérique ou d’un guichet unique pour les services administratifs numérisés.

Il reste néanmoins du travail ?

Si ce premier bilan est globalement positif, avec des signaux très encourageants pour notre attractivité, je pense par exemple au renforcement de notre place financière avec l’arrivée récente de nouveaux acteurs, ou au renouvellement de notre offre de loisirs et restauration, avec notamment les investissements de la Société des Bains de Mer (SBM) dans le Café de Paris, le Maona et Amazonico, nous devons avoir conscience que Monaco et ses atouts sont peu, ou mal connus, des publics ciblés. Nous devons donc faire évoluer certains pans de notre modèle et nous devons absolument accentuer le rayonnement et la promotion des forces de la Principauté. Sur un autre registre, le droit des sociétés doit être modernisé pour augmenter la création de valeur économique.

« Nous disposons des infrastructures numériques indispensables, parmi les plus avancées au monde, à l’heure où, par exemple, la plupart des pays européens ne disposent toujours pas de cloud souverain, d’identité numérique ou d’un guichet unique pour les services administratifs numérisés »

La mission que vous a confié le gouvernement monégasque en avril 2022 consistait à « proposer une stratégie interministérielle adaptée à un monde en pleine mutation » et à « mettre tout en œuvre pour l’inscrire dans le long terme » : quelle stratégie avez-vous pu établir et présenter au prince Albert II et au ministre d’Etat, Pierre Dartout ?

Cette ambition correspond à la volonté de notre prince souverain. Cette impulsion est portée par le ministre d’Etat, qui s’appuie sur la cellule attractivité pour coordonner et enrichir la stratégie de façon continue. Le souverain et le ministre d’État sont convaincus de l’importance de l’attractivité pour notre modèle économique et social, et que l’adapter sans se renier est vital. Ils savent que l’approche doit être interministérielle, et que tous les départements doivent partager l’objectif de rendre Monaco encore et toujours plus attractif. Il y a une véritable volonté de la part du gouvernement d’élargir l’équipe et d’optimiser la collaboration entre les différentes parties prenantes à l’attractivité comme le Welcome Office, le Monaco Private Label (MPL), le Monaco Economic Board (MEB), l’Association monégasque des activités financières (Amaf) ou encore le groupe Monte-Carlo SBM. Dans ce cadre nous avons bâti une stratégie basée sur deux priorités claires : continuer d’adapter la principauté à un monde changeant, afin de rester attractif et adopter une démarche proactive pour mieux attirer, accueillir et intégrer les résidents, investisseurs, entrepreneurs, salariés et touristes.

À partir d’avril 2022, quelles ont été vos premières priorités pour tenter de doper l’attractivité de la principauté ?

Sur le court terme, nous avons rapidement lancé des actions concrètes pour attirer des entrepreneurs et investisseurs en principauté via la « team attractivité Monaco », composée des ambassades de Monaco à l’étranger, de l’Amaf., du MEB, du MPL, et de la SBM. L’objectif était d’afficher un front commun en dehors de nos frontières auprès des populations ciblées et des divers prescripteurs susceptibles de promouvoir Monaco. Nos missions à Bruxelles, et plus récemment à Londres, ont été des succès. Elles nous ont permis de rencontrer une centaine d’entrepreneurs et investisseurs pertinents pour rejoindre Monaco, 10 % d’entre eux étant aujourd’hui dans le processus d’installation. Dans le même temps, nous utilisons davantage les grands événements comme le Grand Prix F1, le Monaco Yacht Show, ou encore les Masters de Monte-Carlo pour approcher de nouveaux potentiels investisseurs et entrepreneurs en principauté.

Frédéric Genta
« Nous travaillons auprès de certaines grandes écoles pour promouvoir les opportunités d’emplois à Monaco, notamment sur le secteur de la finance. Les démarches administratives liées aux salariés et employeurs sont en cours de numérisation et le seront intégralement d’ici fin 2024. » Frédéric Genta. Délégué interministériel à l’attractivité et à la transition numérique.
© Photo Stéphane Danna / Direction de la Communication

Quoi de prévu pour le début d’année 2024 ?

Début 2024, nous lancerons un site Internet « vitrine » qui valorisera l’ensemble des atouts de Monaco et qui permettra de guider les candidats pour faciliter leur installation en principauté. A noter d’ailleurs que l’ensemble des procédures relatives aux cartes de séjour ont d’ores et déjà été numérisées. Au-delà d’attirer, il faut également rappeler qu’il est tout autant essentiel de bien accueillir et de mieux intégrer les personnes s’installant à Monaco. A cette fin, un plan de sensibilisation sera conduit dans les mois à venir auprès des fonctionnaires et agents de l’Etat qui opèrent une fonction d’accueil. Par ailleurs, suite à sa récente refonte, la portée du MPL va être étendue : plus qu’un outil utilisé pour attirer, il sera désormais, comme le Club des résidents étrangers de Monaco (Crem), un vecteur d’intégration de nos nouveaux résidents en principauté.

« Nous avons rencontré plus de 400 résidents avec les équipes « attractivité » et nous continuons d’aiguiller et de connecter leurs projets avec la direction du développement économique, la direction des services fiscaux, le service de l’emploi et avec les professionnels de la place »

Des actions sont tournées vers les salariés de la principauté ?

De même plusieurs initiatives ont été lancées pour l’attractivité des salariés. Sous l’égide du département des affaires sociales et de la santé, le premier forum pour l’emploi s’est tenu en septembre 2023, il sera renouvelé le 16 février 2024. Nous travaillons auprès de certaines grandes écoles pour promouvoir les opportunités d’emplois à Monaco, notamment sur le secteur de la finance. Les démarches administratives liées aux salariés et employeurs sont en cours de numérisation et le seront intégralement d’ici fin 2024.

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Et à plus long terme ?

Enfin, parallèlement à ces actions de court terme, nous devons bâtir le Monaco de demain et nous assurer qu’il sera toujours attractif. Le conseil stratégique pour l’attractivité, dont je suis le secrétaire général, travaille en permanence à l’anticipation et à la bonne prise en compte des grands changements du monde : instabilité géopolitique, impact de l’intelligence artificielle et concurrence d’autres pays. Il travaille aussi sur les actions que nous devons proposer au gouvernement princier pour que le pays reste attractif dans le futur.

Pour séduire et attirer de nouveaux résidents, de quels atouts la principauté dispose-t-elle pour s’imposer dans cette compétition, face à des concurrents comme Singapour, les Emirats Arabes Unis, le Luxembourg, la Suisse, ou encore le Qatar ?

Je le répète régulièrement, les fondamentaux historiques de Monaco sont les bases de notre attractivité : la stabilité de notre système institutionnel autour du prince souverain et des valeurs européennes et humanistes que la principauté incarne. Il y a aussi notre sécurité unique au monde alliant la présence d’un policier pour 70 habitants et la puissance de l’outil numérique. Nos trois systèmes éducatifs français, international, et britannique permettent l’apprentissage des fondamentaux scolaires, des langues tout en maîtrisant les outils du futur, comme la programmation. Dans ce cadre les nouveaux locaux de l’International School of Monaco et le lancement de la British School, sont des atouts majeurs. Il ne faut bien sûr pas oublier notre économie diversifiée autour de secteurs d’excellence : l’immobilier, la finance, le yachting, le tourisme et le divertissement, le commerce et désormais le numérique. Les talents qui la composent proviennent de 140 pays.

Il y a le système de santé, aussi ?

Notre système de santé est de haute qualité avec des pôles d’excellence reconnus, notamment dans les domaines de la cardiologie et de la médecine du sport. Enfin notre offre culturelle et sportive est de classe mondiale comme l’illustrent les ballets, l’opéra, l’orchestre philarmonique, les neuf étoiles de nos restaurants, ou encore les équipes de basket et de football.

Mais la concurrence est rude, désormais ?

Toutefois, le monde change à une vitesse inédite et il en va de même pour les personnes que nous cherchons à attirer. Nos concurrents l’ont bien compris, et il est essentiel de rester « compétitifs » face à eux. Pour cela nous devons sans cesse écouter les futurs résidents et salariés, et tout faire pour leur rendre la vie plus facile, en simplifiant les procédures et en offrant un service bilingue et numérique. C’est une course continue, où il faut toujours et encore évoluer, sans se dénaturer.

« Nos missions à Bruxelles, et plus récemment à Londres, ont été des succès. Elles nous ont permis de rencontrer une centaine d’entrepreneurs et investisseurs pertinents pour rejoindre Monaco, 10 % d’entre eux étant aujourd’hui dans le processus d’installation »

Quel est le profil le plus répandu du résident que Monaco cherche à attirer en principauté ?

Un résident actif. Un résident qui s’installe, s’implique et investit. Ce sont des personnes qui contribuent au dynamisme économique de la principauté, et qui permettent une croissance soutenue. La bonne nouvelle, c’est que nous voyons de plus en plus de ces profils. Plus jeunes et plus féminisés, ils viennent pour beaucoup des industries de la finance et du numérique, qui génèrent une forte valeur ajoutée au mètre carré. Des activités qu’il est assez aisé de rapatrier à Monaco.

Le profil des nouveaux résidents semble en perpétuelle mutation : comment s’adapter en permanence ?

C’est en effet une réalité : nos résidents sont, en moyenne, plus jeunes et plus actifs qu’auparavant. Pour être attractif, il faut d’abord bien comprendre cette nouvelle typologie de résidents et ce qui les caractérise. Tout d’abord un degré d’exigence très fort, qui va de pair avec une tolérance très faible pour les procédures longues et le manque d’information. Pour travailler avec ces nouveaux leaders, il faut être proactif et réactif, transparent et efficace. Ensuite, ce sont des gens qui sont habitués à comparer en permanence, et qui voyagent beaucoup. Il nous faut donc toujours être ouverts sur le monde, et être au fait sur les offres de nos concurrents. Enfin cette génération a besoin de donner du sens à ses actions. Elle aime faire partie intégrante d’un projet. Il est donc essentiel de partager et expliquer « le projet monégasque » à tous les membres de la communauté internationale, pour qu’ils puissent se sentir partie prenante. Cela est particulièrement vrai sur les sujets liés au développement durable et à la transition énergétique.

Comment s’assurer que ces nouveaux résidents s’intègrent correctement en Principauté, et qu’ils contribuent au développement économique de Monaco ?

Tout d’abord, en expliquant concrètement ce qu’est Monaco à l’étranger. Lorsqu’une personne comprend la singularité de notre pays et ce qui en fait sa force, elle hésite beaucoup moins dans son choix avec d’autres destinations. Ensuite, Monaco dispose de très nombreuses structures dédiées à l’intégration telle que le Crem, des clubs propices à cette intégration, regroupant des communautés par nationalité, ou thématiques tels que le Yacht-Club de Monaco, l’automobile club de Monaco ou le Monte-Carlo Country Club. Encore faut-il les faire connaître et en favoriser l’accès.

Comment faire ?

C’est dans ce sens que nous allons créer le site Internet vitrine, et que nous travaillons en étroite collaboration avec la direction de la sûreté publique pour que les informations soient transmises dès l’arrivée. Grâce à la nouvelle orientation donnée au MPL, nous disposons d’un outil supplémentaire d’intégration proposant à ses membres résidents en principauté de se réunir via des événements qui leur sont dédiés, et favorisant ainsi un esprit fort de communauté. Enfin il faut s’assurer que les résidents disposent du bon niveau de support pour installer et développer leurs activités économiques depuis la principauté. Nous avons rencontré plus de 400 résidents avec les équipes « attractivité » et nous continuons d’aiguiller et de connecter leurs projets avec la direction du développement économique, la direction des services fiscaux, le service de l’emploi et avec les professionnels de la place.

L’attractivité pour les résidents et pour les salariés sont deux sujets intimement liés dans le modèle voulu par l’Etat monégasque : comment concilier les deux ?

Ce sont les deux cotés d’une même pièce. Pas de croissance économique sans salariés. Les salariés représentent une des principales composantes de notre modèle. Nous devons attirer les talents et maintenir notre attractivité professionnelle. Pour cela, nous sommes aux côtés des employeurs. Par exemple, nous travaillons avec l’Amaf dans les écoles et en lien avec les places financières. Dans le secteur de la construction, la chambre du bâtiment effectue, elle aussi, un travail remarquable. Je le redis, l’initiative du gouvernement pour l’emploi, avec la mise en place d’un forum qui a connu un succès considérable dès sa première édition, est aussi la preuve que l’Etat se mobilise pour maintenir un haut niveau d’emploi en principauté. Il ne s’agit pas seulement de concilier les deux aspects que vous citez, mais surtout de les développer en synergie. Les résidents, les investisseurs doivent pouvoir trouver les talents dont ils ont besoin. Quant aux visiteurs, ils doivent pouvoir trouver à Monaco un haut niveau de service, grâce au professionnalisme des acteurs du tourisme.

« Nous utilisons davantage les grands événements comme le Grand Prix F1, le Monaco Yacht Show, ou encore les Masters de Monte-Carlo pour approcher de nouveaux potentiels investisseurs et entrepreneurs en principauté »

Les Ultra High Net Worth Individual [UHNWI, des individus très fortunés — NDLR] que souhaite attirer Monaco, vont de pair avec leur propension à ne pas hésiter à déménager du jour au lendemain, à la moindre contrariété : c’est un facteur d’instabilité avec lequel il faut désormais accepter de vivre ou contre lequel il est possible d’agir ?

C’est une réalité, les UHNWI sont de plus en plus mobiles, comme le démontre les études Knight Franck et Henley. Cette mobilité est exacerbée par la concurrence entre États, et les procédures de démarchage comme le Golden Visa à Dubaï ou le rôle stratégique de l’agence EDB à Singapour. L’instabilité est de plus en plus forte et elle le restera. Cette instabilité est un risque, mais aussi une opportunité pour nous, car nous pouvons attirer de nouveaux investisseurs et entrepreneurs d’autres pays.

Comment faire face à cette instabilité ?

Nous devons utiliser un atout maître lié à notre taille : cette forte capacité à s’adapter, à être rapide et agile. Nous n’avons pas le choix. La vitesse des évolutions du monde et des attentes des salariés, investisseurs et entrepreneurs dans un monde post-covid, constitue le nouveau paramètre et le nouveau tempo qui nous sont imposés.

Vous aviez évoqué dans Monaco Hebdo deux priorités pour 2023, à savoir attirer davantage les gestionnaires, les propriétaires, voire les équipes de fonds d’investissements et de “family offices” [des bureaux de gestion de patrimoine — NDLR] en principauté, et faire de Monaco une place internationale d’arbitrage juridique : quel est le bilan sur ces deux sujets, en cette fin d’année 2023 ?

Le “family office” est la continuité de l’installation du résident. Le résident s’installe avec sa famille, se familiarise avec le pays, découvre un écosystème financier de grande qualité et finalement localise son “family office” en principauté. Il faut de plus en plus lier les deux, car nous disposons de salariés de talent, d’une place bancaire reconnue, de grands cabinets d’audit et du Monaco Business Office (MBO) qui réalise un travail admirable. Il faut s’assurer que cette démarche se systématise le plus possible. Pour les fonds d’investissements, notre but est d’attirer les gérants de ces structures en principauté pour que la capacité de décision financière soit à Monaco. Nous y travaillons beaucoup et il y a en principauté de très belles structures de fonds. Le travail sur la modernisation du droit des sociétés doit également y contribuer. Le projet d’une place d’arbitrage est en cours d’instruction.

Aujourd’hui, que reste-t-il encore à faire pour rendre Monaco davantage attractif ?

Il y a tout d’abord un immense effort d’information à réaliser. On n’imagine pas assez à quel point on peut faire carrière à Monaco ou créer de l’activité économique. Nous allons continuer de travailler en 2024 avec l’ensemble des acteurs de l’attractivité, pour couvrir de nouveaux pays comme la Suède, la Grèce, les Pays-Bas et les pays nordiques, en plus des pays déjà couverts cette année. Notre corps diplomatique et consulaire sera essentiel à la réussite de ces missions.

« Début 2024, nous lancerons un site Internet « vitrine » qui valorisera l’ensemble des atouts de Monaco et qui permettra de guider les candidats pour faciliter leur installation en principauté »

Vous voyez autre chose ?

Ensuite, comme le CSA l’a mis en avant dans ces rapports, il est important que notre droit, tout en étant conforme aux exigences des régulateurs et aux standards internationaux, permette de favoriser l’entreprenariat, l’investissement, la création d’emploi et de valeur économique. C’est un projet que l’on doit mener conjointement entre le gouvernement et le Conseil national, pour des évolutions législatives efficaces, adaptées aux attentes des résidents, et répondant à la stratégie qui doit être celle de la principauté.

D’autres priorités ont été identifiées ?

Il faut également s’assurer que la promesse soit délivrée, avec des services de l’Etat et du privé de manière totalement bilingue, numérisée et conformes aux standards de ce qui peut être trouvé à Singapour et à Dubaï, notamment pour l’arrivée et l’accueil. Ce sont des expériences clés. C’est dans ce sens que nous travaillons pour pousser la transversalité, la formation et le sens du service. Enfin il faut sans cesse continuer de se moderniser. Le pays continue de penser à notre future attractivité, avec des projets d’envergure publics et privés. En 2023, année du centenaire de la naissance du prince Rainier III, Monaco continue de bâtir son futur.