vendredi 19 avril 2024
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Le producteur Michel Merkt
cesse ses activités

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Résident à Monaco, le producteur de cinéma suisse, Michel Merkt, annonce à Monaco Hebdo qu’il cesse ses activités.

Alors qu’il vient de produire Les Misérables (2019), Une grande fille (2019) ou Atlantique (2019), il s’explique. Interview express.

Pourquoi prendre votre retraite, alors que Les Misérables, film que vous avez co-produit a été nominé aux Oscars ?

Il n’y a pas de rapport direct. J’ai déjà gagné tout ce que je voulais gagner et j’ai atteint les objectifs que je m’étais fixé. Je voulais être sur 100 films et de toutes façons prendre ma retraite de la production avant 2020. Je l’avais promis à ma femme. Je laisse ma place avec plaisir et je me réjouis déjà d’un prochain challenge. A notre époque, on a la chance de pouvoir avoir plusieurs « vies », alors je prends cette chance.

En 10 ans dans le cinéma, vous avez investi plus de 25 millions de dollars dans une centaine de films : comment avez-vous financé cette activité ?

Je n’ai jamais fait de cinéma pour gagner de l’argent, donc je n’ai jamais considéré ça comme un investissement. Je l’ai fait par passion, je l’ai fait suite à de belles rencontres pour que des projets et des rêves, deviennent réalité. C’est aussi ça la magie du cinéma : pouvoir permettre à des créateurs de changer leurs idées en mots, puis en images, et enfin, en émotions. Je suis un passionné. 

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir, c’est, sans hésiter, le premier film en compétition officielle à Cannes, Maps to the Stars (2014) de David Cronenberg. Au moment de la cérémonie de clôture, où Julianne Moore reçoit la palme d’or pour la meilleure actrice, je n’ai rien dit, mais j’ai beaucoup pleuré. C’était un moment hors du temps, que j’ai eu la chance de partager avec mon épouse.

Aujourd’hui, quels sont vos projets ?

Je suis sans emploi et je vais continuer, avec mon épouse, de m’occuper de nos enfants et de leur grand-père. Mais je suis aussi un entrepreneur et j’ai encore beaucoup d’envies et de rêves, y compris, pour certains, dans le cinéma. Mais, même si j’ai reçu des offres qu’on ne devrait pas refuser, ce qui fait toujours plaisir, il y a une chose dont on est certain avec Kateryna : notre vie est ici, chez nous, à Monaco.