samedi 27 avril 2024
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Beaubourg, bas de plafond

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Monet
Malaise au Centre Beaubourg?: ses salles sont basses de plafond et empêchent l’accueil d’un bon nombre d’œuvres d’art de ce début du XXIème siècle, plus monumentales que celles du siècle passé. La solution?? Construire un second Beaubourg dédié à la production d’aujourd’hui mais l’actualité budgétaire ne s’y prête pas?! Autre malaise parisien à l’Académie des beaux-arts?: Yves Rouart, descendant des peintres Berthe Morisot et Ernest Rouart, soupçonne la vénérable institution d’avoir voulu le léser en couvrant les agissements fort illégaux d’Olivier Daulte et Guy Wildenstein, les exécuteurs testamentaires de sa tante, eux-mêmes fils d’académiciens et figures du monde de l’art. Mais il y a plus grave. On apprend que Singapour, qui a beaucoup investi ces dernières années pour s’offrir une scène artistique reconnue internationalement, risque de ne pas voir ses efforts récompensés. En particulier pour ce qui concerne les arts plastiques. Motif?? Les tabous, héritage de la pudibonderie britannique et du confucianisme local, ne se brisent pas facilement. Si les artistes peuvent désormais réaliser tout ce qu’ils veulent, présenter leur œuvre est une autre affaire. Une exposition montrant des nus a peu de chances, par exemple, de durer plus de quelques jours. Or les Occidentaux, qui décident encore — pour combien de temps?? — de ce qui fait la valeur du marché international, en pincent pour la course au brisement de tabous. Si Singapour ne se plie pas aux lois du capitalisme artistique global, il risque donc de rester végéter?! Pareil pour les Etats arabes du Golfe qui construisent musées et galeries à tout-va. En plus apaisé, on ne loupera pas le détour par la Fondation Pierre Gianadda, en Suisse, qui propose Monet au musée Marmottan et dans les collections suisses.