vendredi 19 avril 2024
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Avignon snobé

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Zarkana

On parle français aux Etats-Unis?! Le mot « circus » a quasiment disparu du vocabulaire, remplacé par celui de « cirque », si chic, dont s’affuble le moindre chapiteau américain, en référence au Cirque du Soleil. Cette entreprise québécoise produit une vingtaine de spectacles dans le monde, mêlant acrobaties et comédie. En tournée, mais aussi dans des lieux fixes, à l’année, comme à Las Vegas, Tokyo ou Macao. Zarkana, le tout nouveau spectacle saisonnier new-yorkais, a commencé le 9 juin, au Radio City Hall, avec Garou en vedette. Souhaitons-lui plus de succès que Banana Shpeel, celui de l’an passé, dont le fondateur et animateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, reconnaît qu’il aurait dû le peaufiner. Mais Monsieur Laliberté avait une excuse?: à l’époque, en septembre 2009, il s’était offert un voyage autour de la Terre, pour 24 millions d’euros – une paille pour cet ex-cracheur de feu dont la fortune est estimée à 2,5 milliards de dollars. Le cosmonaute en est revenu avec un livre de photographies, Gaïa, tout juste sorti dans les librairies du monde entier… Et en avant-première à Monaco. Manchester plus fort qu’Avignon?? On connaît le goût du festival français pour les lieux différents, au charme si particulier, comme la chic carrière de Boulbon, révélée en 1985 par Peter Brook. Avis à tous les amateurs de vérité vraie?! Jusqu’au 2 juillet prochain, Manchester relève le défi et vous propose l’adaptation des Temps difficiles, de Charles Dickens, dans une friche industrielle, celle de la minoterie Murray’s Mills, sordide temple d’un capitalisme ravageur qui s’accorde si bien aux dénonciations portées par la sensiblerie de l’écrivain anglais. Marx lui-même n’aurait pu rêver meilleure scène.