Claude Lelouch recevait la médaille Grand Vermeil de la ville de Paris, le 26 octobre dernier, des mains de Bertrand Delanoë. Pas de people, hormis du menu fretin comme Laurent Gerra et Liane Foly. Mais Lelouch est un solitaire. Pour l’occasion, le cinéaste se cita?: « Paris est une ville cruelle pour les histoires d’amour parce qu’il y a ici une forte concurrence. La solitude y est impossible?: vivre à Paris, c’est vivre avec les autres ou se suicider. » Attributs de la ville?? « Bistrots, métros, taxis, comme dans les films de Claude Sautet. » Portrait du Parisien?? « Quelqu’un qui ne connaît pas Paris. Peu de Parisiens sont montés à la tour Eiffel. Encore moins ont visité le Louvre. » Mais Paris a ceci de particulier qu’elle est petite, comparée à bon nombre de capitales. On peut y convoquer ses sbires pour un oui pour un non sans difficulté. C’est ce que nous raconte Cartes sur table (Plon) livre qui donne la parole aux frères Duhamel, Patrice, ex-directeur général de France Télévision, et Alain, journaliste. Le grand convoquant?? Nicolas Sarkozy, qui se considère comme propriétaire du service public audiovisuel français. On s’en doutait un peu. Raconté par les frères Duhamel, qu’on n’identifie pas immédiatement à des gauchistes, c’est savoureux. Jamais, selon eux, président de la République ne tenta d’imposer autant de gens à la télévision. Médaille de la recommandation, on l’avait évoqué dans ces colonnes il y a quelques mois, à David Hallyday. Monsieur Sarkozy était exaspéré que Patrice Duhamel ne refourgue pas une émission à Hallyday junior. Pourquoi tant d’instance?? Explication d’un collaborateur de l’Elysée?: comme on n’arrive pas à caser son fils, « Johnny ne prend plus le président au téléphone. » Et ça, c’est grave.
