mercredi 24 avril 2024
AccueilAutoRenault Austral : un avenir sous pression

Renault Austral : un avenir sous pression

Publié le

Le nouveau SUV Austral a la double et lourde tâche de faire oublier le Kadjar, et de se hisser au niveau de la concurrence, dominée par le Peugeot 3008. Proposé en hybride, l’Austral a misé sur la qualité et le confort. Il est proposé à partir de 33 400 euros. Monaco Hebdo l’a testé pour vous.

Avec l’arrivée du Renault Austral, la marque au losange cible directement la concurrence. Renault remise ainsi le Kadjar. Ce dernier, apparu en 2015, a permis au constructeur français de se faire la main dans le cercle très concurrentiel des SUV. Peugeot dans le même temps sortait le 3008, un SUV très moderne, à l’allure contemporaine, et surtout avec une planche de bord révolutionnaire. A l’époque, cette Peugeot avait fait son effet. Le Kadjar avait malgré tout sorti son épingle du jeu avec 700 000 ventes contre plus d’un million pour le 3008. Il fallait laver l’affront subi par Renault qui faisait de l’ombre au Kadjar dont les ventes en 2020 étaient moitié moins élevées que celles du 3008. Alors, comment transformer l’essai et propulser l’Austral en haut de l’affiche ? Tout d’abord en l’habillant sobrement. Les lignes sont assez conventionnelles. Elles reprennent les formes déjà vues sur la Megane E-Tech. Le style met en avant les rondeurs de l’auto avec une face avant courbée et dotée d’une large calandre, affublée au centre d’un losange très voyant. Les optiques sont étirées sur les côtés avec une petite virgule inversée sous chaque feu. A arrière, les feux en forme de crochet sont inédits. Les feux parcourent la largeur du hayon. Le capot reçoit deux nervures qui apportent un certain dynamisme.

Renault Austral
© Photo Renault

Un esprit nouveau et moderne

La déclinaison « esprit Alpine » se distingue par quelques éléments spécifiques comme la sellerie badgée avec le logo A, les projecteurs Matrix LED, la teinte Gris Schiste, et les roues dotées du logo. Mais c’est surtout à l’intérieur que Renault a fait un gros travail. La planche de bord est légèrement orientée vers le conducteur. Une nouveauté qui est apparue sur la Megane E. Un grand écran reprend l’instrumentation, et un second écran de neuf, ou jusqu’à douze pouces pour certaines versions affichent les informations en haute résolution. Le système d’info divertissement est piloté par Google, qui en a supervisé le développement. La navigation est fluide, sans problème de bug. L’impression générale est plutôt bonne, avec en prime un gros progrès sur la qualité et l’assemblage des matériaux. L’ensemble est cossu, et marqué par un esprit de renouveau qui n’est pas s’en rappeler celui du 3008. Long de 4,51 centimètres, il est spacieux. A arrière, les passagers disposent d’une bonne garde au toit. La banquette arrière coulisse sur 16 centimètres pour privilégier le confort des passagers ou avoir plus de volume dans le coffre. Les dossiers de la banquette 1/3-2/3 sont également inclinables. Le coffre est généreux. Il propose un volume de 430 litres, et même de 555 litres en faisant glisser jusqu’au bout la banquette.

Renault Austral
© Photo Renault

De l’électrique, sinon rien

Sous le capot, pas de diesel, et bizarrement pas d’hybride rechargeable. L’auto est équipée de deux systèmes cousins, les mild hybrid de 130 chevaux 48 volts et 160 chevaux 12 volts complétés par une boîte manuelle. Les deux “full hybrid” développent 160 et 200 chevaux associés à une boîte auto CVT. Dans sa version “full hybrid” 200 chevaux, l’Austral dispose de deux moteurs électriques. L’un des deux permet de remplir les batteries lors des phases de freinages ou de lever de pied. La consommation est raisonnable. Elle s’établit autour des 4,6 litres pour 100 kilomètres. Sur notre parcours, la consommation était plus importante, mais elle s’est accompagnée de belles reprises, même si le 3008, avec ses 225 chevaux, est plus dynamique. Renault a plutôt privilégié le confort. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés, malgré les roues en 20 pouces. La direction est précise et la maniabilité en ville intéressante. Il faut dire que les quatre roues directrices sont un véritable avantage. Cependant, il faudra les commander dans le catalogue des options, ce système n’étant pas de série. Avec ce nouveau SUV, Renault veut faire oublier le Kadjar, et se mettre au niveau de la concurrence, comme les 3008, l’Opel Grandland, le Volkswagen Tiguan, ou encore le Kia Sportage. Plus statutaire, mais plus moderne aussi, l’Austral espère s’imposer. L’avenir nous le dira.

Note globale : 3/5

A conduire : 3/5
A financer : 
2/5
Valeur CO2 : 
4/5
Technologie : 
3/5

Les plus : système Open R efficace, comportement agréable, consommation maîtrisée
Les moins : 
style classique, certains équipements en option, tarif du haut de gamme