vendredi 26 avril 2024
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Le test de Monaco Hebdo – Nissan Qashqai e-power : un hybride pas comme les autres

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Un seul moteur électrique pour mille kilomètres d’autonomie, c’est l’équation du nouveau Qashqai e-power, qui allie hybridation et moteur thermique dans une configuration originale. Il faudra débourser 38 200 euros pour en bénéficier. Monaco Hebdo l’a testé pour vous.

Parmi les nombreux modèles électriques qui existent sur le marché, le Nissan Qashquai se démarque de ses concurrents en proposant une hybridation originale. Apparu en 2007, il remplace l’Almera et se veut innovant en se définissant comme un crossover qui vient mettre un terme aux berlines de la marque boudée par de plus en plus de clients. A l’occasion de la deuxième génération, le Qashqai est proposé uniquement en version essence. Le Qashqai e-power ne fonctionne pas comme les autres véhicules électriques. Il emprunte cette technologie originale à la Nissan Note apparue en 2016 au Japon. Mais alors quelle est cette nouvelle approche de l’électrique qui permet d’avoir une autonomie si importante ? Le système e-power met en avant deux systèmes qui fonctionnent de concert. Le moteur électrique transmet la puissance aux roues avant et se recharge grâce au déclenchement du bloc thermique 1,5 litre. Ce dernier n’intervient que pour apporter de l’énergie à la petite batterie. Contrairement aux autres systèmes qui privilégient le fonctionnement des deux moteurs, le système e-power ne fait appel qu’au seul moteur électrique pour mouvoir l’auto.

Nissan Qashqai E-Power
© Photo Nissan

Un moteur essence comme générateur

Le moteur électrique de 190 chevaux est alimenté par une batterie qui est rechargée en continu par le moteur essence de 158 chevaux. Dans cette configuration particulière le bloc thermique intervient seulement pour apporter de l’énergie à la batterie. Cette technologie est censée prolonger l’autonomie du véhicule et de ne plus se soucier de l’autonomie parfois limitée d’un seul moteur électrique. Cependant, il y a un petit inconvénient. Il faut passer à la pompe pour remettre de l’essence dans le réservoir. Grâce à ce système, les trajets urbains sont très doux pour le porte-monnaie. Le véhicule démarre en électrique au feu ou au stop. La batterie peut alors supporter quelques kilomètres jusqu’à 70 km/h sans avoir besoin d’être rechargée. Et puis, le moteur trois cylindres vient apporter son énergie à la batterie. Son déclenchement est doux et très discret. On ne ressent aucune vibration et aucun bruit. Les ingénieurs ont travaillé l’isolation et les “silentblocs” du moteur. Selon le constructeur, les consommations sont maîtrisées. Il annonce 5,3 litres aux 100 kilomètres et 119 à 133 g/km de CO2. Le Qashqai atteint les 100 km/h en 7,9 secondes et les relances sont performantes et vigoureuses. Lorsque vous sollicitez la puissance, il y a malgré tout un temps de réaction. Celui-ci est dû au démarrage du moteur thermique qui doit atteindre un certain régime pour fournir assez d’énergie à la batterie et permettre ainsi au moteur électrique de fournir au véhicule la puissance désirée. Le freinage ne semble pas aussi doux, car le bon dosage est difficile à trouver. Malgré plusieurs niveaux de freinage régénératifs, ces derniers sont souvent brutaux. C’est d’autant plus vrai lorsque la fonction “e-pedal” est en fonction.

Nissan Qashqai E-Power
© Photo Nissan

Consommation importante

L’autre inconvénient de ce système, c’est sa consommation sur autoroute. Le Qashqai n’engloutit pas moins de 8,3 litres aux 100 kilomètres. C’est autant qu’un Rav4 plus volumineux. En ville, la consommation est aussi élevée. Comptez 5,9 litres aux 100 kilomètres ce qui est moins bien qu’un Arkana e-Tech ou qu’un Honda CRV. Le Qashqai se rattrape sur le volume intérieur. Les batteries, logées sous les sièges avant, permettent de dégager du volume. Le coffre conserve ses 340 litres et les passagers ont de l’espace à l’arrière. Ils subiront en revanche les vibrations des suspensions qui sautent sur les imperfections de la route. Les roues de dix-neuf voire de vingt pouces accentuent ce phénomène à n’en pas douter. Le conducteur bénéficie d’une instrumentation numérique complétée par un écran de neuf pouces. Malgré une hybridation originale, le Qashqai ne fait pas mieux que ses concurrents, même s’il a un argument de choc : ses mille kilomètres d’autonomie.

Note globale : 3/5

A conduire : 3/5
A financer : 
3/5
Valeur CO2 : 
3/5
Technologie : 
3/5

Les plus : Silencieux et souple, autonomie intéressante, équipement
Les moins : 
Suspensions, sensation de la pédale de frein (mode « e-pedal »), consommation