Parfaite pour la route, et pour partir en voyage, facile à conduire en ville, sobre et luxueuse… La Continental GT V8 Convertible coche toutes les cases. Mais surtout, elle a su garder beaucoup de charme et de sportivité, pour un tarif qui débute à 181 900 euros. Monaco Hebdo a pu l’essayer pour vous. Voici notre test.
Etre au volant d’une Bentley, c’est d’abord avoir une émotion particulière. Celle de se sentir privilégié, d’accéder à une auto d’exception, un mythe qui, à l’image d’Aston Martin ou de Rolls Royce, a su dépasser son histoire pour prendre en marche le train de la modernité, tout en préservant les valeurs et l’esprit de la marque britannique. Tout comme les glorieuses marques anglaises Rolls Royce et Aston-Martin, Bentley a souffert d’un manque d’audace et de modernité à la fin des années 1990. Il a fallu le rachat de la marque par Volkswagen pour que Bentley se réinvente et se muscle, aussi. Ferdinand Piëch (1937-2019), a l’époque le grand patron du groupe Volkswagen, a dépoussiéré cette marque britannique, comme il a d’ailleurs su le faire pour Lamborghini. Il n’en reste pas moins que si ces marques de prestige sont dans le giron de Volkswagen, le groupe allemand a su préserver leur indépendance, tout en améliorant les mécaniques, la qualité, et les performances. C’est le cas de Bentley, qui, sous un charme désuet dans les années 1990, vivait de sa réputation et de son image, dans un monde automobile qui avait déjà beaucoup évolué. Un brin trop classique, trop formel, Bentley se laissait bercer par son passé historique. Mais le monde avait changé. Il fallait donc revoir la copie, la transformer, la rajeunir, et la sublimer. La Continental GT V8 Convertible qui fête ses 20 ans, fait partie de cette nouvelle génération qui traverse les âges. Elle peut en effet attirer un senior, tout comme un jeune chef d’entreprise qui ne veut pas sacrifier le confort sur l’autel des performances. La Continental GTC V8 réunit beaucoup d’atouts, à la fois une mécanique hors pair, une ambiance unique et un confort très “british”.
Baisse de la consommation
Ce coupé de 4,85 mètres de long, tout de même, a troqué son W12 pour un V8. Ce dernier est un dérivé des blocs qui équipent les Porche Cayenne Turbo et autres Audi RS6. La mécanique reste noble, et beaucoup plus sobre. La consommation mesurée sur un parcours mixte s’établit à 13,5 l/100 kilomètres. De quoi être satisfait, alors que vous disposez tout de même de 550 chevaux. Cette sobriété est le fruit d’un système qui permet de désactiver 4 des 8 cylindres lorsque l’auto est en allure constante. Si vous enfoncez la pédale de droite, le V8 entier se remet en route, sans que le conducteur ne s’en aperçoive. Il exécute le 0 à 100 km/h en 4 secondes, et peut atteindre 318 km/h. Certes, les chiffres sont légèrement en baisse par rapport à une Continental disposant d’un W12, mais pas de quoi bouder son plaisir au volant. Car c’est bien à bord que le plaisir prend toute sa signification. Malgré un poids de 2, 410 tonnes, l’auto est agile et les 30 kg de moins sur le train avant, grâce au V8 permettent d’avoir de meilleures sensations en courbe. Certes, elle n’est pas là pour faire des départs arrêtés. C’est avant tout un vaisseau rapide, pour une conduite coulée.
Le silence cheveux au vent
Pour plus de sportivité, le mode « sport » modifie les réglages, raffermissant ainsi la suspension, pour plus d’efficacité. La boîte automatique à huit rapports répond présente, et les quatre roues motrices permettent de répartir la puissance, sans vaciller. Il faudra tout de même surveiller son ardeur, car un freinage puissant rend la voiture sous-vireuse. C’est avant tout le silence qu’il faut apprécier, grâce à une insonorisation qui ne souffre d’aucun reproche. Les passagers pourront ainsi profiter de l’habitacle luxueux. On retrouve un écran de 12,3 pouces et des sièges aux réglages infinis. Même lorsque la capote est abaissée, le calme dans l’habitacle permet de profiter du système Hi-Fi, construit autour de dix haut-parleurs. La sensation est très agréable, et, même si le fond de l’air est frais, les sièges, les accoudoirs, le volant et la nuque sont chauffants. Pour plus d’intimité, la capote se relève en 19 secondes, sans dépasser les 50 km/h. La Continentale GTC se résume ainsi : le luxe, le raffinement et le sport, sans oublier la pérennité. La marque anglaise a su se réinventer pour créer encore de l’émotion derrière le volant.
Note globale : 4/5
A conduire : 4/5
A financer : 3/5
Consommation – Autonomie : 4/5
Technologie : 4/5
Les plus : Confort, luxe, agilité et performance
Les moins : Poids, tarif
