Le photographe Jean-Baptiste Leroux a croqué Monaco sous un nouvel angle. Dans ce livre de 160 photos, au gré des lumières naturelles de la ville, il a cherché à donner une nouvelle image de la Principauté. Co-réalisé avec la journaliste Mic Chambon-Ploton et préfacé par le Prince Albert II, ce livre vient de sortir.
C’est une pointure du monde de la photographie spécialisé dans les paysages. Pendant un an, entre 2015 et 2016, Jean-Baptiste Leroux a observé et capturé des instants de « lumière magique » qui donne un nouveau regard sur la Principauté de Monaco. « L’univers naturel, l’évolution de la lumière, le ciel très changeant, la présence surprenante de végétation » ont été autant de motivation pour ce photographe qui a côtoyé les plus grands comme Robert Doisneau, Helmut Newton, Jacques Henri-Lartigue, Jean-Loup Sieff ou Yann Arthus-Bertrand. 160 photos sont à découvrir dans l’ouvrage Monaco, les couleurs du temps qui passe, préfacé par le Prince Albert II (1). S’il ne « court pas après le nombre de photos », Jean-Baptiste Leroux avoue volontiers « qu’il aurait pu tout de suite sortir un deuxième tome ». Des journées entières peuvent se dérouler sans qu’il ne déclenche son appareil. « J’ai par exemple passé cinq jours au Mont Saint-Michel pour avoir une photo avec une lumière divine ».
Indicateurs
Avec son acolyte, la journaliste Mic Chambon-Ploton, ils délivrent un bel ouvrage où on observe la Principauté au fil du temps. « On ne se rend pas compte du trésor que nous avons sur cette Terre. C’est important d’ouvrir les yeux à ceux qui n’ont pas le temps de le faire » résume l’homme originaire de Touraine et qui travaille depuis 40 ans dans la photographie. Ce n’est pourtant pas un inconnu en Principauté. Les attaches avec le pays débute il y a plusieurs années lorsqu’il réalise le livre de photos Dans les Jardins des Grimaldi en 2009, déjà préfacé à l’époque par le souverain. « J’aime prouver le contraire de ce que les gens attendent du lieu. Il faut regarder différemment pour découvrir », pense t-il. Encore faut-il savoir quand le bon moment sera venu. Pour cela, cet admirateur de jardins mise sur son expérience… et sur de bons indicateurs : « Il faut une bonne complicité avec les gens de terrain, une expérience du sujet, des connaissances de positions géographiques et avoir un bon contact avec les jardiniers. »
« Inimaginable »
Il faut aussi un peu de chance et de persévérance. Comme ce 22 novembre 2015 dans le jardin japonais, tout près du Grimaldi forum. « Je me promenais. Je vois un rouge gorge et une carpe. Ils ne se regardaient même pas. Ils devaient probablement chercher quelque chose à manger. Je me suis demandé s’il y aurait un face à face. Cette rencontre inimaginable s’est passée en une seconde entre 12h50 et 12 secondes et 12h50 et 13 secondes. » Un moment précieux enregistré dans son boîtier numérique, que les lecteurs pourront découvrir dans son livre. Beaucoup d’autres clichés sont immortalisés dans tous les quartiers de la Principauté. Monaco Hebdo en a sélectionné quatre pour vous faire un avis.
