George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, est mort lors de son arrestation à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis, le 25 mai 2020. Devenue rapidement virale sur les réseaux sociaux, une vidéo montre un agent de police qui maintient George Floyd au sol, en s’agenouillant sur son cou pendant près de 9 minutes. Son décès fait suite à un « arrêt cardiaque et pulmonaire » lié à son immobilisation par les forces de l’ordre, selon un communiqué du médecin légiste du comté de Hennepin (Etats-Unis) publié le 2 juin 2020. C’est donc une mort « par homicide », à cause de la pression exercée sur son cou qui a été mise en avant par le médecin légiste. Derek Chauvin, le policier mis en cause, est âgé de 44 ans. Il a été licencié, arrêté et inculpé d’« homicide involontaire ». Ses trois collègues, également présents sur les lieux de l’intervention le 25 mai, n’avaient pas été poursuivis, alors que Monaco Hebdo bouclait ce numéro le 2 juin 2020. C’est toute l’Amérique qui a réagi à ce drame, avec des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans les rues pour protester contre les violences policières, le racisme et le manque d’égalité sociale. Des émeutes ont parfois éclaté, poussant des villes américaines à faire appel à la garde nationale, et à mettre en place un couvre-feu. Le champion du monde de Formule 1 (F1), le résident monégasque Lewis Hamilton, a dénoncé le silence de son sport, « dominé par les blancs ». « Certains d’entre vous figurent parmi les plus grandes stars et pourtant vous restez silencieux face à l’injustice », a écrit le pilote Mercedes sur son compte Instagram, dans la nuit du dimanche 31 mai au lundi 1er juin 2020. Avant d’ajouter : « Personne ne bouge le petit doigt dans mon industrie qui est, bien sûr, un sport dominé par les blancs. J’y suis l’une des seules personnes de couleur, je reste encore seul. » Le sextuple champion du monde de F1 a estimé qu’il « ne peut pas y avoir de paix, tant que nos dirigeants n’enclenchent pas de changements, pas seulement en Amérique, mais au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et partout ailleurs […]. La manière dont les minorités sont traitées doit changer. Nous ne sommes pas nés avec le cœur rempli de racisme et de haine, ce sont ceux qui nous admirent qui nous l’ont inculqué. »
Cette réaction de Lewis Hamilton a sans doute poussé le pilote monégasque Charles Leclerc à sortir de sa réserve. Sur son compte Twitter, il a expliqué le 1er juin 2020 qu’il s’est senti mal placé, et pas vraiment à l’aise pour partager son point de vue sur cette affaire. « Mais j’avais complètement tort. Je lutte encore pour trouver les mots pour décrire l’atrocité des vidéos que j’ai vu sur Internet. Le racisme doit être combattu par des actions, pas par le silence. S’il vous plaît, participez activement, engagez-vous et encouragez les autres, pour sensibiliser autour de vous. Il est de notre responsabilité de dénoncer l’injustice. Ne restez pas silencieux », a écrit Charles Leclerc, suivi du hashtag #BlackLivesMatters.
