samedi 20 avril 2024
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Pas de dépistage massif…
pour le moment

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Au cours d’une conférence téléphonique, vendredi 27 mars, le CHPG a annoncé qu’il n’y aurait pas de dépistage massif en principauté. « Il faut tester à chaque fois que c’est nécessaire, mais le moins souvent possible. Car la capacité de réalisation des tests est limitée. Et on risque d’induire un délai trop long pour obtenir les résultats des gens hospitalisés, dont on a besoin de savoir rapidement ce dont ils souffrent », défend Benoîte de Sevelinges. « Le dépistage massif, c’est une fausse sécurité », pense le chef du service de pneumologie, Christophe Perrin. Aujourd’hui, sont dépistés au CHPG : « les patients hospitalisés, à hospitaliser ou présentant des comorbidités sévères, qui vont faire l’objet d’un suivi médical rapproché et les professionnels essentiels dans la gestion de cette crise, à savoir les professionnels de santé, la police, les pompiers », a précisé Benoîte de Sevelinges. La directrice du CHPG a par ailleurs indiqué disposer de trois automates pour effectuer des tests de dépistage : « Ce qui manque, ce sont les réactifs. On attend la validation des autorités françaises et européennes prévue entre le 8 et le 15 avril », a précisé Benoîte de Sevelinges.

Le mardi 31 mars, dans une autre conférence téléphonique, Didier Gamerdinger, conseiller-ministre aux affaires sociales et à la santé, a précisé sa stratégie. «Il faut avoir une vision la plus précise possible de la façon dont le virus a circulé en principauté de Monaco, pouvoir dire à notre population résidente, à nos salariés : »Vous avez contracté le virus, vous avez été asymptomatiques et vous êtes immunisés ou au contraire vous n’avez pas croisé le virus et attention vous êtes exposés ». Pour nous c’est fondamental, parce qu’on sait qu’à 50% de la population qui a croisé le virus, on commence à avoir des effets qui estompent la diffusion de l’épidémie. Et on sait qu’à 80-90% de personnes qui ont croisé le virus, l’épidémie s’arrête, elle ne peut plus se propager. Donc ça fait partie des éléments qui sont pour nous importants. On a eu l’occasion d’en discuter largement avec les représentants du Conseil national lors de la réunion que nous avons eue avec eux hier [lundi 30 mars – N.D.L.R.]. J‘ai développé très largement cette vision des choses, qui consiste pour le gouvernement à mettre en œuvre massivement dès qu’il le pourra, c’est-à-dire dès qu’il aura les outils certifiés donc viables, de mettre en place un dépistage massif de notre population pour avoir une vision très précise de la façon dont nous nous positionnons par rapport à cette épidémie. » En somme, le matériel se fait attendre pour adopter la stratégie du dépistage massif semble dire Didier Gamerdinger.

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