Le 18 décembre, la tête de liste Primo !, Stéphane Valeri, a réuni plus de 800 personnes à l’espace Léo Ferré pour un moment de « convivialité » juste avant les fêtes de fin d’année. L’occasion d’un court discours pour Stéphane Valeri, qui a renvoyé ses deux concurrents dos à dos. Par Raphaël Brun
A boire, à manger et un peu de Johnny Hallyday en fond musical pour sonoriser un espace Léo Ferré qui a accueilli plusieurs centaines de Monégasques. C’est le dispositif mis en place par Priorité Monaco (Primo !), à la veille de Noël, le 18 décembre 2017. Très vite, « Monsieur Grinda et son projet de liste Union Monégasque (UM), qui plafonne péniblement à une douzaine de candidatures », a été qualifié par le leader de la liste Primo !, Stéphane Valeri, de « liste pro Union européenne (UE) » dont « on ne retiendra que la seule proposition loufoque : celle de raser notre stade Louis II ». Quant à Béatrice Fresko-Rolfo et Horizon Monaco (HM), Valeri a rappelé qu’à la veille de Noël, sa liste était « toujours incomplète » et qu’elle était « l’héritière revendiquée » de « Monsieur Nouvion et de ses méthodes ». Des « méthodes » qu’il n’apprécie pas : « Elle s’est battue hier avec UM par presse interposée pour quelques places de plus ou de moins sur une hypothétique liste commune. Aujourd’hui, la voilà qui pratique les débauchages individuels : nous y voilà, c’est bien le retour de la vieille politique ! », a lancé le leader de Primo !.
« Fort »
Estimant que la liste HM représente la « poursuite de l’effacement du Conseil national » et la garantie, pour les Monégasques, « de ne pas avoir de logements », Valeri est revenu sur l’épisode de l’extension en mer : « Ils n’ont même pas demandé un seul mètre carré de logements, de bureaux et de commerces pour vous et vos enfants, en votant cette loi de désaffectation. » Un dossier suffisamment lourd juge la tête de liste Primo !, qui en tire une conclusion immédiate : : « On ne peut qu’être effrayés à l’idée de leur confier les clés du dossier de l’UE au Conseil national. » Quant au programme de Primo !, il sera déposé dans les boîtes aux lettres des Monégasques « courant janvier ». Un programme que Valeri a résumé en une phrase : « Un Conseil national fort pour vous remettre au cœur des décisions qui vous concernent ! ». Appelant à lutter contre un « excès de confiance » et estimant que le « pire ennemi pour cette élection, c’est nous-même, car les sportifs le savent bien, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, rien n’est gagné », Stéphane Valeri a appelé ses soutiens à se mobiliser, afin d’obtenir le 11 février 2018 au soir, une « victoire large, incontestable, massive, pour que nous puissions, pour que vous puissiez être entendus par le gouvernement, au travers d’une légitimité la plus forte possible. »
« ADN »
Par ailleurs, Stéphane Valeri a répondu par un communiqué à Jean-Louis Grinda, qui réclame depuis plusieurs semaines un débat télévisé. Expliquant ne pas être « dupe de la manœuvre d’une tête de liste en grande difficulté, qui recherche désespérément des « coups » médiatiques pour tenter d’attirer l’attention », la tête de liste Primo ! n’a pourtant pas écarté cette idée. Jugeant que le débat fait partie de « l’ADN » de Primo !, Stéphane Valeri s’est dit « favorable » à un « débat démocratique » à « condition qu’il soit organisé dans des conditions équitables et consensuelles entre les candidats ». Le leader de Primo ! estime toutefois qu’aucune date ne pourra être fixée pour ce débat, tant que les programmes complets de chaque liste ne seront pas connus et que toutes les candidatures n’auront pas été déposées.
