Alors que le projet “Grand Ida” est définitivement abandonné, les propriétaires du quartier Plati réfléchissent actuellement à un nouveau projet urbanistique.
Non, le gouvernement n’entend pas abandonner les enfants du pays. C’est en substance le message qu’a martelé le ministre d’Etat Michel Roger en conférence de presse le 2 juillet. « J’entends, ça et là, que nous souhaiterions gagner du temps pour enterrer le projet Ida. C’est faux. Il est également faux de dire que le gouvernement ne fait rien sur ce sujet. C’est un projet qui lui tient à cœur », a-t-il insisté. Rappelant au passage que « son gouvernement » est le premier à vouloir réaliser « une première opération-pilote » pour loger les enfants du pays. Un projet qui a connu de nombreux rebondissements.
Du petit au Grand Ida
Petit rappel : en 2009, le gouvernement achète pour 15 millions d’euros la villa Ida, située dans le quartier Plati. Une opération destinée à créer 32 appartements pour loger « une centaine d’enfants du pays. » Loyer prévu : une base de 26 euros le m2. Mais en juin 2013, retournement de situation. Un collectif de propriétaires et des élus de la majorité du conseil national proposent au gouvernement une opération de plus grande envergure baptisée “Grand Ida”. « Alors que le gouvernement aurait pu signer l’accord passé avec le promoteur pour construire la villa Ida, nous avons préféré laisser leur chance aux initiateurs de ce projet Grand Ida », a rappelé Michel Roger. Résultat : l’équipe du conseiller à l’équipement, Marie-Pierre Gramaglia, met sur pied un projet d’urbanisme correspondant au souhait des propriétaires du secteur. Un projet composé d’une tour et de trois bâtiments. (voir maquette).
Pas de tour à la Condamine…
Projet aussitôt dessiné… aussitôt enterré. Le ministre d’Etat l’a qualifié de « pas acceptable » d’un point de vue urbanistique. « On voit bien qu’édifier une tour au sein de la Condamine pose problème. Ce quartier n’est pas destiné à recevoir des tours de grande hauteur. Les règlements d’urbanisme et la volonté du souverain sont que Monaco garde une image d’amphithéâtre. C’est-à-dire que la hauteur des immeubles monte progressivement, a justifié Michel Roger. De plus cette tour priverait de vue des immeubles domaniaux qui sont situés juste derrière. Ce projet ne peut donc pas être accepté. Nous l’avons dit aux propriétaires. »
…Mais une école
Résultat : le collectif de riverains travaille aujourd’hui sur un nouveau projet mais sur une emprise plus limitée. Seule certitude : le gouvernement s est engagé à ce que dans le quartier de la Condamine, une nouvelle école soit bel et bien implantée. Les enfants du pays, quant à eux, devront encore s’armer de patience… « Je me permets de rappeler que s’il n’avait tenu qu’au gouvernement, le chantier pour loger pour la première fois les enfants du pays serait commencé et nous serions en train de réfléchir aux critères d’attribution de ces logements… », a conclu Michel Roger.
