Rue Caroline :
“Ni informés, ni consultés”

Les commerçants de la rue Caroline ont souhaité réagir aux propos du président de l’UCAM, Nicolas Matile-Narmino publiés dans le MH 888. Concernant les travaux sur la rue piétonne, ce dernier avait affirmé que les commerçants avaient « bien sûr été consultés » et que la première réunion avait été « programmée en février 2013. » « Faux », répondent les commerçants concernés. « Aucun des commerçants de la rue Caroline n’a été convié à cette réunion de février. Nous avons appris le début des travaux lors d’une réunion qui s’est tenue le 5 novembre 2013. 15 jours plus tard, le 20 novembre, les travaux ont débuté. Nous avons donc, bel et bien, été mis devant le fait accompli. Il est également faux de dire que nous avons été associés dès le départ, et à chaque étape du projet », affirment-ils. « Cette réunion de février a sans doute eu lieu, mais en interne. Le rôle de Monsieur Matile-Narmino était donc de faire basculer l’information à ses adhérents. Ce qu’il n’a pas fait. Il n’est jamais venu nous rendre visite. » Le président de l’UCAM affirmait également que les commerçants qui en ont fait la demande, « ont été reçus individuellement par le gouvernement, et au cas par cas, certains ont même été indemnisés ». « Faux » répondent encore les commerçants. « Aucun d’entre nous n’a reçu la moindre indemnisation. » Les commerçants ont bénéficié, en revanche, d’une prise en charge partielle des salaires. La mairie a également partiellement exempté les commerçants du paiement de leur terrasse. Si ces commerçants sont particulièrement remontés, c’est que l’impact financier a été redoutable. Sur les 7 mois de travaux, certains restaurateurs affirment avoir perdu entre 100 000 et 150 000 euros de chiffre d’affaires. Certains ont dû démolir leurs terrasses… refaites à neuf quelques mois plus tôt seulement. « Les travaux ont certes été organisés en 8 zones distinctes pour limiter au maximum les nuisances sonores. Sauf que lorsqu’une zone était en travaux, c’est l’ensemble de la rue Caroline qui subissait malgré tout les nuisances sonores et la poussière. On a donc souffert du début à la fin. Soit plus de 7 mois », continuent les commerçants. Ces derniers soulignent toutefois que l’aspect global de la rue est plaisant. Ils tiennent également à remercier le personnel de la Sivia’m (entreprise de travaux publics) et de la mairie « qui a été très compréhensif et collaboratif. »