samedi 20 avril 2024
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La relève

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Qui sont les jeunes pousses de Monaco ? Monaco Hebdo est allé à la rencontre de ces forces vives qui évoluent sur le Rocher ou bien sont installés à l’étranger. Chacun dans leur secteur, tous partagent le même attachement à la Principauté et sont investis pour renouveler la scène musicale et le tissu économique locaux. Au détour de portraits et d’interviews, nous vous proposons un panaroma de ces jeunes qui incarnent la relève.

Par Romain Massa.

Paroles d’expat’

Ils vivent à Londres, Boston ou Paris et partagent tous un point commun : leur nationalité. Après avoir suivi un cursus en principauté, ces trentenaires ont rejoint de grandes écoles à l’étranger. Monaco Hebdo est allé à la rencontre de ces expatriés.

Par Romain Massa.

Monaco, que fais-tu de tes jeunes talents ? A l’heure où 55 % des Monégasques travaillent dans l’administration et 20 % à la Société des Bains de Mer (SBM), le renouvellement des élites paraît crucial. Surtout dans le deuxième plus petit pays du monde où, caractéristique unique, les nationaux sont minoritaires au sein de la population. Le 12 juillet 2005, dans son discours d’avènement, Albert II avait posé les jalons de cette prise de conscience. Parce que « l’avenir d’un pays, c’est sa jeunesse », le chef de l’Etat avait incité les jeunes à « se dépasser, avoir de l’ambition, aller forger leur expérience à l’étranger afin de mieux contribuer le moment venu à l’essor (du) pays. » Dans cette mouvance avait été mise en place un réseau de détection des jeunes talents, qui pourraient un jour apporter leur expérience aux autorités. Depuis, 9 ans, ils sont nombreux à s’être éloignés des carcans de l’Etat pour vivre leur aventure hors des frontières monégasques. Monaco Hebdo est allé à la rencontre de ces expatriés. Pour découvrir ce qui les rassemble au-delà de leur origine ou de leur nationalité.

Nouvelles technologies
« Qu’il est loin mon pays » chantait Claude Nougaro. Depuis la fin du secondaire, ces monégasques se sont envolés pour des contrées étrangères. Aujourd’hui, ils terminent leur cursus scolaire supérieur, sont entrepreneurs ou occupent des postes à responsabilités. Si on détournait le chanteur, on pourrait dire que « parfois au fond d’eux se ranime le bleu de la Méditerranée. » Ces trentenaires sont nés au milieu des années 1980, une période charnière qui a notamment vu l’explosion des innovations technologiques : les premiers ordinateurs Mac et Windows sont lancés sur le marché, alors qu’Internet et le Minitel font leur apparition. Aujourd’hui, ce sont près de 100 000 recherches qui sont faites sur Google par seconde. A Paris, dans le siège social français de la société américaine, on retrouve Frédéric Genta, consultant stratégie chez Google depuis plus d’un an.
Son parcours à débuté au Lycée Albert 1er, puis s’est poursuivi à l’ESCP et Harvard, l’Université qui a enfanté 45 prix Nobel. Une carrière ponctuée par des expériences à la Société Générale, chez Orange, auprès du président d’Arsenal FC ou Amazon, qui l’ont conduit en Moldavie, Slovaquie et en Amérique du Sud. « Monaco est une ville très internationale alors il devient sans doute plus facile pour les locaux de s’exporter ensuite », constate Frédéric Genta. S’il se sent redevable à la Principauté, pour l’instant, sa carrière se fait loin du Rocher, et cette donnée est problématique pour lui : « Dans mon domaine, celui du digital et du numérique, j’ai envie d’apporter à Monaco et la Principauté, sans faire rentrer tout le monde, doit s’appuyer sur nous, sur ceux qui aiment ce pays pour le faire avancer. » Une profession de foi pour celui qui souhaiterait « si l’opportunité se présente, travailler à Monaco. » Apporter de l’aide à son pays, une prédisposition naturelle pour le fils de l’ambassadrice de Monaco à Londres. Pour l’heure, il maintient un lien entre les Monégasques étudiant à l’étranger : « On forme une communauté de destin qui se base sur des souvenirs communs mais aussi sur le regard des autres », analyse Frédéric Genta. Avant de conclure : « Tout le monde a un avis sur Monaco et les Monégasques, détail qu’on ne partage pas avec des villes comme Périgueux par exemple. » Ce travail de réseau et d’ambassadeur de bonne volonté Monaco à l’étranger est « capital » pour Jean-Luc Allavena, ex-président des anciens HEC, qui a dirigé par le passé le cabinet princier. Un rôle informel que l’homme d’affaires, associé au fonds d’investissement Apollo Management, joue toujours de son côté à Londres.

Créativité sans limite
« Votre imagination, notre limite ». Ce slogan d’Erwan Grimaud, jeune entrepreneur monégasque de 23 ans spécialisé dans le modélisme (voir p. 27), résume la philosophie qui anime cette génération. Elle s’applique parfaitement à Tigrane Seydoux. A 29 ans, cet ancien d’Albert 1er et d’HEC apporte, avec son associé, une nouvelle touche à la restauration. Leur concept : « Big Mamma, un grand restaurant, avec une cuisine 100 % ouverte au milieu de l’établissement. On aura donc un espace de 250 m2, avec une cuisine centrale de 60 m2, où nos chefs travailleront tout minute, avec des produits 100 % frais. » Une idée primée en octobre dernier à l’occasion du concours des créateurs de commerce Unibail, avec à la clé une dotation de 750 000 euros. Celle-ci leur permettra d’inaugurer leur premier établissement au second semestre 2014, et se situera dans les grands boulevards parisiens. Un projet ambitieux qui n’est qu’un commencement : « On est sur plusieurs dossiers à la fois et dans un avenir très proche, plusieurs restaurants « Big Mamma » verront le jour. » A Monaco vit la moitié de sa famille. Malgré un programme chargé, il y retourne tous les mois. Logique : son concept est né grâce sa jeunesse passée en principauté : « On baigne dans une double culture. Au pays, je parle français et italien. Monaco est une ville internationale et c’est une formidable source d’inspiration. » Alors quand on lui demande s’il compte ouvrir un restaurant à Monaco, la réponse est assurée : « Bien sûr et j’espère m’installer à nouveau en principauté le plus vite possible. Ce serait formidable de rendre ce que ce pays m’a apporté. »

« Prendre des risques »
Charles-Albert Gorra, lui, a 30 ans. Après un parcours brillant au collège et lycée à Monaco où il obtient le bac avec félicitations du jury, il file pour une « prépa » à Henri IV et fait un cursus à HEC. Actuellement, il finit son MBA à Harvard. Pourtant, dès le 1er mars, il lance son propre site internet : www.trendly.us. Grâce à de très riches expériences, un peu trop « bureaucratiques », il se met dans le grand bain en devenant pour la première fois entrepreneur. Son concept : racheter des vêtements de « luxe » à des particuliers et les revendre. « Le business du e-commerce prend 20 % par an. Cela vaut le coup de prendre des risques », assure t-il. Et de poursuivre : « A Monaco et en Europe en général, l’échec est perçu comme quelque chose d’extrêmement négatif, de définitif. Aux Etats-Unis, ils sont pleins à être devenus milliardaires après deux ou trois échecs. » C’est sûr, au sortir de son cursus, un emploi lui aurait tendu les bras mais il voulait « être sûr de s’engager dans la bonne voie » et le e-commerce, avec son aspect « créatif » et « en mouvement constant », le passionne. S’il affine son apprentissage aux Etats-Unis, il espère, à terme, revenir à Monaco. « Dans cinq ou dix ans, pourquoi pas ? Beaucoup de talents se sont exportés et moi comme d’autres, aimerions transmettre ce savoir au pays. »
Entrepreneurs ou encore étudiants, tous ces talents exportés expriment le même souhait : « aider le pays. » Un attachement particulier à une terre à laquelle « ils doivent beaucoup ». Xavier d’Aumâle, employé depuis près de deux ans à Russell Reynols Associates à Paris en tant que conseil dans le recrutement pour les dirigeants et gouvernants, l’assure : « Nous avons une chance formidable de grandir à Monaco, où le système éducatif est excellent et nous aimerions revenir ». Reste à savoir dans quelles conditions. La perche est lancée. Les chefs d’entreprise et les autorités sauront-ils la saisir ? Et ne pas avoir peur d’une génération diplomée et expérimentée qui saurait les concurrencer.

Pépinière de talents

Cela fait cinq décennies que la Jeune Chambre économique monégasque forme une pépinière de talents. Depuis sa création en 1963, elle a compté parmi ses membres, des personnalités comme Bernard Fautrier, Louisette Azzoaglio-Levy-Soussan ou encore Elisabeth Ritter-Moati. Même le prince Albert en a fait partie. Elle a lancé il y a 19 ans un concours de création d’entreprise. Au mois de novembre, chaque année, c’est l’effervescence. La JCEM remet en collaboration avec le gouvernement des récompenses aux entrepreneurs de moins de 40 ans proposant les meilleurs business plans. Le premier prix est à hauteur de 40 000 euros et le second à 21 000 euros. De quoi donner un coup de pouce à ses investisseurs en herbe. Pour ceux qui aimeraient monter une start-up, ajoutez une date à votre agenda : le week-end du 25 au 27 avril. « Le Startup Weekend c’est 54h00 pour créer une Startup à partir de rien. Pour cela nous réunissons des ingénieurs, des développeurs, des entrepreneurs, des marketeurs, des graphistes, des artistes, etc… Puis nous les enfermons pendant un Weekend ! », explique le président de la JCEM, Cédric Cavassino.

Sur le plan économique, Monaco peut miser sur ses jeunes. Monaco Hebdo vous brosse le portrait de ces entrepreneurs ambitieux.

« Une seule limite : la créativité »

Steve Sasportas, 33 ans est CEO de Platinium Group. Ce Canadien, résidant en principauté, revient sur l’évolution d’une petite entreprise familiale devenue un acteur international du Web.

Propos recueillis par Romain Massa.

Steve Sasportas
Steve Sasportas © Photo DR

Monaco Hebdo : Pouvez-vous nous présenter Platinium Group ?
Steve Sasportas : L’entreprise a été créée à Monaco en 1985 par ma mère, Elyse Danino. C’était au départ une structure spécialisée dans le voyage haut de gamme. En 2002, après mes études supérieures réalisées en Angleterre puis aux Etats-Unis, j’ai intégré la société.

M.H. : Vous l’avez faite évoluer radicalement ?
S.S. : Je me suis servi de ce socle pour développer parallèlement une société de commerce en ligne. A partir de 2005, nous avons cédé le secteur événementiel de l’entreprise pour nous consacrer pleinement à l’activité e-commerce. Nous avons initié le projet par la F1. L’entreprise a su attirer des investisseurs d’envergure avec 3 levées de fonds en 4 ans. Ce « booster » a permis principalement d’accélérer le recrutement afin d’accroitre nos chances de conquêtes de marchés. Aujourd’hui, le web représente 95 % de nos résultats, pour un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions d’euros.

M.H. : En quoi consiste cette activité Internet ?
S.S. : Elle est divisée en deux branches principales. Le « brokerage », qui consiste à acheter et vendre des billets pour événements sportifs dans le monde entier principalement via nos sites internet depuis notre portail gootickets.com ou bien à travers notre réseau de distribution.
Deuxièmement, nous sommes fournisseurs de technologie avec le développement de logiciels de pointe pour les événements sportif et culturel.

M.H. : Ce principe a immédiatement séduit les professionnels et les particuliers ?
S.S. : Malgré le peu de moyens disponibles au début de l’aventure, nous avons réussi à atteindre assez rapidement notre premier million d’euros de chiffre d’affaires. Face à nous, on trouve des mastodontes cotés en bourse qui ont une offre relativement rigide. Nous avons misé sur la qualité et la flexibilité avec une approche « customer centric ». Nous vendons 24h/24, 7j/7 dans plus de 20 langues.

M.H. : Vous étiez à l’étroit ici ?
S.S. : Nos 300 m2 ne peuvent plus contenir notre croissance. Nous allons nous installer d’ici cet été sur un plateau unique de 800 m2 à Fontvieille. Il permettra d’excellentes conditions de travail et de vie pour nos collaborateurs.
Nos résultats nous ont permis de cibler et d’attirer des éléments moteur pour l’avenir de PG. Ce recrutement a commencé par un directeur des opérations, Bruno Rodrigues, ancien DG de la multinationale Vistaprint, un chasseur de têtes pour dénicher les talents où qu’ils se trouvent, un directeur marketing… 33 personnes sont employées aujourd’hui à Monaco et nous seront bientôt plus nombreux dans nos nouveaux locaux.

M.H. : Votre ascension est fulgurante et pourtant vos employés sont majoritairement très jeunes ?
S.S. : Ils ont principalement entre 25 et 35 ans. La jeunesse et le dynamisme de notre équipe est une force. On prend des gens très bien formés désireux d’adhérer pleinement à notre projet. Pour apporter une vraie valeur ajoutée dans un domaine hautement concurrentiel, il est impératif d’avoir des talents motivés et mis en condition optimum pour créer et innover.

M.H. : Vous avez des projets en vue ?
S.S. : Après être devenu récemment le fournisseur billetterie pour l’ATP Tours, nous venons de signer un contrat d’envergure avec Formula One Management. Une organisation qui brasse plus de 500 millions d’euros de revenus par an. Ce qui fait de PG le plus gros « broker » au monde notamment dans ce sport de pointe. Nos axes de développement immédiats sont principalement les sports.

« Tu vas faire quoi plus tard ? »

Grâce aux drones qu’il fabrique, Erwan Grimaud réalise des prises de vue aériennes. La créativité de ce Monégasque de 23 ans lui a valu d’être récompensé par le prix de l’innovation du Club de l’Eco en 2013.

Par Romain Massa.

Erwan Grimaud avec Will.I.Am
Ici en avec Will.I.Am des Black Eyed Peas. © Photo MC-Clic

«Tu vas faire quoi plus tard ? » Année après année, jour après jour, Erwan Grimaud, 23 ans, se pose inlassablement la même question. Alors qu’il suivait des études de biologie, un professeur a été à l’origine de cette rengaine. « J’aime le modélisme », avait-il répondu à l’époque à cette fameuse interrogation. Depuis, il n’a plus quitté cette discipline. Enfant précoce, bachelier à 16 ans et demi, il a consacré beaucoup de temps à sa passion dans ses années lycée. Le jeune homme démarre son activité dans son garage lorsqu’il reprend la société MC-Clic en 2008. Trois ans plus tard, il achète un local, rue des Açores, grâce au soutien de sa famille.

Révolutionner le marché du phytosanitaire
Dans sa caverne d’Ali Baba aux couloirs étroits, il se consacre pleinement à une activité qui assurera sa réussite : les drones. Il planche surtout sur leur vocation, déclinée à l’infini. Et sur ce plan-là, le jeune homme déborde d’idées. « Parfois, il m’appelle en pleine nuit parce qu’il a une idée en tête et le lendemain, on se met dessus », assure sa collaboratrice et graphiste, Jessica Vanne. La nouvelle en date ? « Utiliser un drone qui devrait révolutionner le marché du phytosanitaire. » Et il en est convaincu : « ça va marcher ». Si Erwan Grimaud est un précurseur sur ce marché bien particulier, la concurrence est forte aujourd’hui. « Elle est saine et positive en général mais dans la région, il y a beaucoup d’amateurisme », commente-t-il. Avant de poursuivre : « Notre travail demande une qualité irréprochable. Nous organisons ainsi des crash tests pour vérifier la fiabilité du produit ». Ses drones, Erwan les prend très au sérieux. « Ce ne sont pas des jouets. Nos clients ne partent pas avec l’appareil sans savoir le manier. Nous organisons des formations et proposons un logement de fonction si l’acheteur vient de loin ». En effet, ses créations peuvent voler dans l’Europe entière et ses clients sont tous des professionnels. Si le chiffre d’affaires est en constante augmentation (+30 % entre 2012-2013), c’est en grande partie grâce à la qualité des vidéos produites sur internet. Des images qui montrent l’étendue des capacités du drone dans les airs, sous l’eau ou sur la terre. Récompensé par le prix de l’innovation du Club de l’Eco en 2013, il a un sentiment de réussite sans jamais connaître l’aboutissement. « Votre imagination, notre limite. » Comme un symbole, Erwan aime relever des défis.

Se faire porter par un drone ?
« Tu vas faire quoi plus tard ? » L’interrogation constante entraîne toujours une nouvelle réponse. « Me faire porter par l’un de mes drones » lance-t-il. Loin d’être une gageure, cette dernière folie « permettra à terme de modifier la façon de sauver des vies ou de rechercher des hommes. Là où un hélicoptère ne va pas, le drone si, et à moindre coût (entre 5 000 et 10 000 euros) », assure-t-il. Sa dernière fierté est un véhicule reconnaissance et neutralisation (VRN). Il pèse 50 kg, voit dans le noir, est muni d’armes à feu non létales, peut tracter un homme jusqu’à 250 kg et passe de 0 à 100 km/h en quatre secondes. « Il servira à surveiller les sites ou intervenir dans des manifestations mais je ne veux pas en faire une utilisation militaire ». Il servira aux CRS dans les manifestations et s’achètera uniquement avec des bons de l’administration. Le jeune homme a d’ailleurs l’habitude de travailler avec les autorités, comme la Guardia di Finanza ou les carabiniers en Italie. Aujourd’hui, MC-Clic traite six demandes de devis par semaine et a des commandes régulières. Plusieurs fois, on lui a proposé de racheter sa petite entreprise qui grimpe. Pour l’instant, la réponse a toujours été négative. Erwan poursuit son travail forcené et son investissement sans faille.

Le marketing au féminin

Sandie et Laurie Giacobi, 34 ans, mènent My Marketing Manager avec succès depuis quatre ans. Leur petite entreprise grimpe et amène un vent nouveau sur le marketing en Principauté.

Par Romain Massa.

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Sandie et Laurie Giacobi © Photo DR

Un frigo, quelques tableaux accrochés au mur et quatre ordinateurs. Dans ce bureau atypique, situé dans les hauteurs de Monaco, se trouvent Laurie et Sandie Giacobi. Fondatrices de My Marketing Manager, elles portent depuis 2010, un concept jusqu’alors inédit en principauté et assez peu répandu en France : l’externalisation marketing. L’appellation semble barbare mais le principe est en réalité très simple : une entreprise (principalement des TPE ou PME) n’a pas les moyens ou les besoins de recruter un responsable marketing à plein temps. Sandie et Laurie endossent ce rôle et en fonction des demandes, sont habilitées à intervenir sur différentes missions. « Nous entrons en relation avec le directeur et participons — à distance — à la vie de l’entreprise, explique Sandie Giacobi. Le gros de l’activité se concentre sur les études de marché et l’accompagnement des entreprises dans leur rédaction marketing (newsletter, livre blanc, etc…) ».

Partout sur la toile
Leur business plan présenté en décembre 2009 leur a permis de remporter le concours de création d’entreprise de la Jeune chambre économique de Monaco. Avec la somme d’argent récoltée, elles ont monté leur structure en SARL sans avoir à investir personnellement. Un excellent départ concrétisé par une progression fulgurante depuis quatre ans : « Le chiffre d’affaires à doublé entre 2012 et 2013 ». Ce succès s’explique à plusieurs niveaux : « L’offre était nouvelle et adaptée, le principe d’externalisation existait déjà mais pas dans le marketing. Nous avons axé notre communication sur les réseaux sociaux (facebook, blog, twitter etc…) », assure Sandie Giacobi. Sur la toile, My Marketing Manager est partout, grâce à « un très gros travail de référencement. » Si bien qu’aujourd’hui 50 % de leur clientèle est basée à Monaco et en PACA, l’autre moitié étant éparpillée dans le reste de la France mais aussi en Belgique et en Suisse. Un éloignement géographique comblé par les nouveaux moyens de communication comme Skype ou les chats. A deux, elles s’occupent de six clients abonnés par semaine et interviennent beaucoup sur des missions ponctuelles.

Priorité à la formation
Grâce à une organisation rodée, elles parviennent à traiter les demandes et sont parfois contraintes d’en refuser. A la recherche d’un autre employé et d’un stagiaire, elles n’ont « pas vocation à devenir une multinationale. Nous voulons garder cette complicité avec les clients ». En 2014, la formation représentera l’une des priorités de la jeune société. C’est une nouveauté en principauté et cela permettra de mettre à disposition les outils utiles au marketing dans l’entreprise afin de leur faire intégrer des compétences et les rendre autonome. Une adaptation constante à la demande, indéniablement la force des ces filles du marketing réside dans la qualité de leur travail et de leur image. « Nous sommes sérieuses mais décontractées. On ne se prend pas au sérieux et on est vraiment accessibles. » A l’instar de leur blog (les-filles-du-marketing.com), ces deux jeunes entrepreneuses, souriantes et drôles cassent l’image d’un milieu froid et élitiste.

After All : bêtes de scène !

Ils ont entre 18 et 20 ans. Après s’être connus sur les bancs du collège, ils ont monté en 2009 leur groupe, After All, qui a sorti son premier album.

Par Romain Massa.

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© Photo Forino Cédric

«Vous connaissez un groupe sur Monaco ? » A chaque fois, la réponse est quasi-unanime : « After All ! » Il faut dire que ces artistes made in Monaco ont fait les meilleures scènes en principauté (Théâtre Princesse Grace, Festival du Gibus, AJM) et dans les Alpes-Maritimes (Volume à Nice, La Siesta à Antibes etc…). Leur aventure est d’abord celle d’une bande de collégiens. Dès la classe de quatrième, les trois compères (Bastien, Clément et Côme) formeront un cercle complété plus tard par un quatrième larron (Louis). « On a commencé à se réunir et à jouer dans un garage dès 2009 », assure Bastien, le chanteur et guitariste d’After All. Très vite, la complicité amicale est devenue musicale : « Nous avons tous appris à jouer de nos instruments sur le tas et ensemble, ça nous a immédiatement fédérés », poursuit-il. Après quelques représentations, ils sortent en mars 2013 leur premier album, intitulé « New Energy ». L’opus compte sept titres et s’est vendu sur Internet mais aussi physiquement. « Ce n’était pas nécessaire de créer un vrai album, mais il nous importait de tenir notre œuvre entre nos mains, même si ça nous a coûté de l’argent ». Les jeunes hommes en sont conscients : « On ne se remboursera jamais, mais on n’en fait pas une obsession ». Un investissement rendu possible grâce aux fonds personnels des artistes : « Nous avons essayé d’être les plus autonomes possibles, vis-à-vis de nos parents », ajoute Côme, le pianiste.

Réseaux sociaux
Leur promotion, ils l’assurent via les réseaux sociaux. C’est aussi par ce biais que Louis, le batteur, a annoncé son départ du groupe. Alors, depuis un mois, le quatuor est redevenu trio. « Nous sommes dans une période assez instable et nous recherchons activement quelqu’un pour le remplacer », poursuit Bastien. Respectivement très occupés par leurs études ou leur travail, le guitariste raconte : « On est en train de vivre une situation unique. Cela fait un mois que l’on ne s’est pas retrouvés pour jouer ». Entre eux, ils aiment reprendre des titres connus, leur identité musicale a une dominante pop-rock. Leur inspiration provient de groupes aux styles très différents mais tous anglo-saxons. Leurs chansons sont d’ailleurs toutes écrites dans la langue de Shakespeare. Un choix reproché mais assumé : « Je ne me sentais pas d’écorcher la langue française comme beaucoup trop de chanteurs, alors que l’anglais nous permet de livrer des messages simples mais efficaces ». La société de consommation est une de leurs cibles favorites. On retrouve cet engagement dans I love ice cream, une chanson pour laquelle un clip a été réalisé en mars 2012. Tournée gratuitement avec la participation de l’école de cinéma de Nice, l’ESRA, dans les rues de Monaco, la vidéo compte à ce jour plus de 10 000 vues sur Internet. « C’est incroyable et les retours sont plutôt positifs », assure Bastien. En revanche, l’ensemble des titres ne se retrouveront jamais sur la toile : « Le travail fourni est conséquent et ça fait mal au cœur de les faire tomber dans la gratuité. C’est vraiment dommage que le CD soit ainsi déconsidéré », poursuit-il. A l’horizon, pas d’enregistrements prévus mais un concert en avril place Garibaldi à Nice. Nouvelle preuve de la popularité du groupe au-delà des frontières du rocher. After All garde néanmoins les pieds sur terre : « Le chemin à parcourir est très long. Aujourd’hui, nous avons tous nos vies mais peut-être qu’un jour ça marchera ». Et pourquoi pas ?

« Mon rêve ? Représenter mon pays »

A 16 ans à peine, Olivia Dorato s’est déjà fait une solide réputation à Monaco.

Par Romain Massa.

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Olivia Dorato © Photo Muriel Molina

Le minois est angélique et la voix teintée de timidité. Mais une fois derrière le micro, tout change. Olivia Dorato laisse éclater une force impressionnante. Au détour des concerts et festivals, elle a pu se produire devant des artistes confirmés (Gilbert Montagné, BB Brunes, Oscar Sisto…). Des rencontres salvatrices qui lui ont permis de progresser et de s’évaluer : « J’ai vraiment peur que les gens n’aiment plus ce que je fais. Je veux être sûre d’aller dans le bon sens », assure t-elle. Un droit chemin dessiné par ses parents et ses musiciens, Norbert Proust, le guitariste de Gilbert Montagné en tête. Accompagnée par un studio à Monaco qui travaille en partenariat avec Los Angeles, elle a pu enregistrer une partie de son premier album sur place (à 14 ans !) avec le bassiste Cormey McCormick. Une collaboration qui devrait se poursuivre pour le deuxième opus à venir « avant la fin 2014 », espère-t-elle. Si l’investissement financier est important, une partie des recettes de son premier album et de ses concerts a été reversée à une association de lutte contre le diabète. « Je ne chante pas pour l’argent, mais simplement pour la passion. Je veux donner du plaisir aux gens », explique-t-elle. Des intentions louables conjuguées à des ambitions élevées : « Je veux que mon pays soit fier de moi, je veux le représenter un jour ». A l’Eurovision ? Qui sait. Pour l’instant, l’adolescente se contente d’un avant-goût de célébrité au lycée où « tout le monde (la) connait et (lui) demande de chanter ». Une sollicitation constante qui lui demande de garder la tête sur les épaules : « J’essaie d’agir comme une adulte et j’évite les faux-pas ». Au premier rang desquels figurent les télé-crochets. N’espérez pas voir Olivia dans The Voice ou La Nouvelle star. Un temps évoquées, ces émissions ont été très vite oubliées.

Josh Stanley : la vie après le « buzz »

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Josh Stanley © Photo Monaco Hebdo.

Résident monégasque, Josh Stanley, 17 ans, sourire éclatant, crinière blonde et accent « so british », aurait bien du mal à nous cacher ses origines anglo-saxonnes. Depuis plus d’un an, le jeune homme mène une vie de star. A l’origine, une chanson dédiée à Sarkozy intitulée Sarko. Visionné près d’1,5 million de fois sur Internet, il a encore du mal à expliquer ce succès. Il évoque simplement « un coup de chance, bien préparé ». En décembre dernier, après le concert de Carla Bruni à la Salle Garnier de Monaco, il a pu « échanger quelques mots » avec l’ancien président français.
Une consécration pour ce jeune homme de 17 ans qui a commencé la guitare à six ans. En 2012, il remporte le concours « Idées Jeunes » grâce à The Good Life, une chanson composée et écrite — en anglais et monégasque — par ses soins. A l’occasion des 25 ans de « Riviera Radio » fêtés aux Jimmy’s, il chante devant le couple princier. La princesse Charlène lui propose de créer une chanson pour sa Fondation. Elle s’appelle Evolution — sortie en septembre 2013 — et Josh « reste dans l’attente d’une réponse pour le moment ».
Loin de vouloir surfer sur son « buzz », il continue à travailler — en particulier son chant — et se laisse le temps de progresser. Plus tard, il veut intégrer une école pour apprendre le marketing et le management. « Un moyen de connaître les rouages de la promotion et de l’industrie du disque ». Josh — déjà 12 titres à son actif — a deux singles en préparation, l’un en anglais, l’autre dans la langue de Molière. Un moyen de s’ouvrir le chemin des maisons de disques hexagonales ?//R.M.

Un laboratoire d’idées jeunes

A Monaco, certains collégiens et lycéens font passer leurs idées auprès des autorités. On leur doit la récupération de l’énergie produite sur les routes par les véhicules et peut-être un jour, la création d’un service civil volontaire.

Par Nicolas Spinelli.

Donner la parole aux jeunes. Le slogan pourrait se cantonner aux campagnes é-lectorales. A Monaco, certains ont décidé de passer des paroles aux actes et de se donner les moyens de concrétiser cet objectif. Créé il y a sept ans, le Conseil économique et social des jeunes réunit chaque année 36 lycéens au sein de cinq commissions thématiques. Cela permet aux volontaires de travailler à l’élaboration de vœux en faveur de la Principauté de Monaco. Fabienne Guien, secrétaire générale du Conseil économique et social, l’assure : « 80 % des vœux formulés par les jeunes ont été adoptés par le CES et suivis d’effets par les différentes autorités compétentes. »
La mise en place d’une charte environnementale, l’amélioration des dessertes de transports vers les communes limitrophes, la création d’un service civil volontaire ou la récupération de l’énergie produite sur les routes par les véhicules roulants font partie des vœux les plus emblématiques soumis par les lycéens. Hormis certaines propositions qui s’adressent directement aux jeunes (comme l’organisation d’une journée annuelle dédiée à la jeunesse), la plupart de leurs idées prennent en compte l’intérêt général. De la défense de l’environnement à la qualité des transports. La qualité du travail fourni par le CES des jeunes a rapidement séduit les différentes autorités monégasques. Le prince Albert, le président du conseil national et le Ministre d’Etat n’ont pas hésité à rencontrer ses membres ou à présider les différentes éditions.

La mairie aussi
Et le concept semble avoir fait boule de neige. La mairie de Monaco a elle aussi lancé en 2012 son projet communal junior. « Nous avions fait le constat que la mairie avait beaucoup de liens avec la petite enfance, mais aucun avec les adolescents. Le projet communal junior permet de répondre à ce manque », explique Nicolas Croési, adjoint au maire délégué à la communication et responsable du projet. Le projet communal junior s’établit sur deux années. L’an passé, cinq classes de collégiens ont travaillé sur différents projets. Adoptés par le conseil communal (senior), ils sont maintenant en cours de réalisation. Amélioration de la signalétique au Jardin exotique, élaboration d’une bande dessinée pour mieux faire connaître la mairie, diffusion d’un questionnaire pour cibler les attentes des collégiens, organisation d’un concours de cuisine, conception de soirées pour les jeunes… Si les idées ne sont pas révolutionnaires, l’intérêt principal réside dans la démarche mise en place : « Les collégiens ont du défendre leurs dossiers devant le conseil municipal. Nous avons été impressionnés par leur maturité, leur bon sens et leur détermination, » se félicite Christine Goiran, directrice du service communication de la mairie. « Nous sommes très fiers d’eux et cette expérience a démontré qu’il était important de s’appuyer sur les jeunes », ajoute Nicolas Croési. Il ne manque désormais plus qu’à créer de véritables institutions, stables, permanentes, indépendantes, pour affirmer encore mieux cette confiance accordée à la jeunesse monégasque.

*Pour qu’une proposition du conseil communal junior soit adoptée, elle doit obligatoirement correspondre aux compétences municipales. Ce cadre, plutôt réduit, a conduit les jeunes à se concentrer sur des projets précis et pragmatiques.

Avoir 13 ans : mode d’emploi

Les ados de 13 ans sont les adultes de demain. Que pensent-ils Qu’aiment-ils ? L’un d’eux, Giulio, nous livre une photographie de la vie de ces collégiens.

Par Giulio Gaddi.

Les premieres amours : « juste pour le fun » ?
Le collège marque l’adolescence, mais aussi les premières amours. On commence tous à regarder les filles. Maintenant, avec les téléphones portables et les réseaux sociaux, on peut communiquer avec n’importe qui, à n’importe quel moment. Draguer quelqu’un ne consiste donc plus seulement à rester avec cette personne dans les couloirs, ou manger avec elle, mais surtout à lui envoyer de nombreux messages. Et ce qui se fait le plus souvent maintenant est de faire sa demande directement par texto ou par les réseaux sociaux. On passe plus de temps à envoyer des messages à sa copine plutôt que de rester avec elle en chair et en os. Idem pour la quitter : souvent la rupture s’opère aussi par téléphone. Les relations peuvent durer 3 jours comme 5 mois. Tout dépend si l’on veut une copine « juste pour le fun » ou si c’est parce qu’on a de véritables sentiments envers cette personne.

La sexualité : « pas de problème à en parler »
Au collège, on parle beaucoup de sexualité. On s’échange des tuyaux entre potes. On en discute souvent à plusieurs pour être sûr de ne pas donner de fausses informations ou de penser des choses qui ne correspondent pas à la réalité. On n’a pas de problème à parler de ce qui nous tracasse au sujet de la sexualité. Les filles, elles, en parlent beaucoup moins. Bien sûr, il y a beaucoup de blagues à ce sujet. C’est facile de faire rire ses amis en faisant une belle vanne grossière. Mais si c’est un sujet de conversation, presque personne à 13 ans n’a eu un véritable rapport sexuel. A la limite, il y a déjà eu des préliminaires, mais ça s’arrête là.

La cigarette : même l’électronique !
Dès la 6ème, la cigarette est très présente au collège. Beaucoup de jeunes se mettent à fumer tôt. Les plus touchées par cet effet de mode sont principalement les filles. C’est un problème de mentalités. Les jeunes pensent que fumer fait paraître plus mûr, que ça vous donne un genre, que ça intime le respect. Résultat : c’est à 11-12 ans que l’on fume les premières cigarettes. Certains adolescents vapotent la cigarette électronique, alors qu’elle est utilisée à la base pour arrêter de fumer. On peut choisir son goût, il n’y a pas de tabac et ça marche quand même pour faire genre… Sauf qu’après, on finit par passer à la vraie cigarette. On y prend plus facilement du plaisir parce qu’on a l’habitude de fumer. Le prétexte pour tirer une bouffée le soir, qui revient le plus souvent, est : « Après les cours ça me détend » me disent des copines.

Les jeux vidéos : « on devient vite addict »
Tous les jeunes ados jouent aux jeux vidéos. Avant, on jouait tous à Mario ou à Rayman. Au collège, on se met aux jeux de guerre ou violents tels que Call Of Duty, GTA ou encore Assassin’s Creed. Ce sont ces jeux-là qui marchent le mieux. Les armes et le sang attirent les collégiens. Mais jouer n’est plus comme avant, car maintenant, avec des applications telles que Skype ou avec des consoles qui permettent de « geeker » tout en parlant, on ne joue plus tout seul mais à plusieurs. On passe un temps fou sur les jeux vidéos, on devient très vite addict.

Les réseaux sociaux : « Les ados y racontent leur vie »
De plus en plus d’adolescents passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, et y racontent leur vie. Même si certains réseaux sociaux ont des limites d’âges, elles sont rarement respectées. En fait les réseaux sociaux nous servent à communiquer entre nous, mais surtout à poster des photos de nous sur la plage, avec des amis ou en train de faire des trucs sympas. Au fond, être sur Facebook ou d’autres réseaux sociaux n’apporte pas grand chose mais ça te donne un genre.

Les expressions : « swag », « nachave », etc.
On ne parle pas comme quand nos parents avaient notre âge. De nouvelles expressions comme « le swag » ou encore « nachave » sont ce qu’on entend le plus dans les couloirs du collège. Mais ce qui revient souvent dans la phrase du collégien type, c’est l’insulte. On ne peut pas exprimer une opinion sans rajouter un « putain ! » ou un « merde ! ». Et personne ne fait exception à la règle. Mais on n’utilise pas les injures pour s’insulter ou être méchant. C’est juste notre façon de parler, notre langage à nous.

L’alimentation : « A 13 ans, le bio, on en a rien à faire ! »
Bien sûr, il y a eu beaucoup de polémiques à propos du bio. Des parents ont essayé de sensibiliser leurs enfants, ou au moins de leur faire manger des légumes ou des produits sains. Mais à 13 ans, le bio, on en a rien à faire. Dès que l’occasion se présente, on part manger au McDo’ entre potes, ou on va s’acheter des paquets de bonbons. On se soucie peu de manger équilibré, encore moins quand on est entre nous. Comme ces écarts ne sont pas fréquents, on se les permet. Mais le problème à Monaco, ce sont les distributeurs de nourriture (interdits en France). Et même si ce qui y est vendu n’est pas trop calorique, grignoter des biscuits à 10h du matin pendant la récréation ne fait pas partie d’une alimentation équilibrée !

Le portable : « le meilleur ami de l’ado »
Le meilleur ami de l’ado : le portable. Notre outil de communication numéro 1, celui qui ne quitte jamais notre poche. On s’appelle peu, on s’envoie surtout beaucoup de messages. Quasiment tout le monde au collège a un téléphone portable. Les rares ados qui n’en n’ont pas sont ceux dont les parents arrivent encore à mettre le véto dessus. Maintenant, avec toutes les fonctions qu’un téléphone remplit, quand on a un smartphone, on a accès à internet, on peut faire de belles photos et vidéos, on a des applications… En fait, avoir un portable ne se résume plus à causer avec ses potes et à envoyer des messages. Cela devient un outil de plus en plus pratique.

La musique : Avicii, Maitre Gims ou encore Stromae
Si vous ne l’aviez pas déjà remarqué, on n’a pas du Mozart ou du Bach dans notre playlist. Les filles, elles, écoutent les One Direction et fantasment sur leur physique, tandis que les garçons préfèrent le rap d’Eminem ou Wiz Khalifa. On écoute tous un peu la même musique, celle qui passe sur les radios. Tout les adolescents écoutent Avicii, Maître Gims ou encore Stromae. La plupart des jeunes téléchargent des musiques gratuitement sur leurs portables, les baladeurs sont de moins en moins utilisés. Après, chacun écoute ce qui lui plait, mais vous entendrez rarement un jeune de 13 ans vous dire qu’il est fan de de Seal ou de Ray Charles.