Louis de Funès était encore plus drôle sur les plateaux de cinéma qu’à l’écran. C’est Michael Lonsdale qui le dit aux Inrockuptibles du 6 juillet. Ainsi, Edouard Molinaro, le metteur en scène d’Hibernatus, se vit-il interdire le plateau de tournage de son propre film par Monsieur de Funès, et dut rester au café d’à côté. Explication?: « De Funès ne veut pas que je sois là quand on tourne. Je le gêne. » Outre qu’il avait un droit de regard sur la musique et sur le scénario, qu’il pouvait changer au bout d’une semaine de tournage moyennant quelques frais de production supplémentaires, Monsieur de Funès s’intéressait aussi au casting. Lui plaire, bien jouer, ne suffisait pas. Monsieur Lonsdale se souvient que l’épouse de l’acteur venait sur le plateau interroger les autres comédiens sur leurs opinions politiques, comme ça, l’air de ne pas y toucher. C’est que, voyez-vous, chez les de Funès, on n’aimait pas trop les communistes?! Autres souvenirs du cinéma de papa, ces propos rapportés par Laetitia Casta dans Entrevue, sur Brigitte Bardot, quand Mademoiselle Casta est venue lui demander quelques conseils avant d’interpréter son personnage dans Gainsbourg, vie héroïque. Mademoiselle Bardot a fort bien reçu sa jeune consoeur, mère de trois enfants, mais l’a mise en garde?: « Tu sais ce qui cloche chez toi?? Tu fais des enfants?! Je ne comprends pas comment tu peux faire ça?! »… Retour à 2011. Charlie Sheen, on le sait, fut renvoyé cette année par les studios Warner pour consommation abusive de substances illicites et déclarations farfelues à la presse. En conséquence, Monsieur Sheen réclame cent millions de dollars à Warner pour rupture abusive de contrat. Le film de la semaine?? La traque, film fantastique multi primé. Et joué par le trop rare Grégoire Colin.
