samedi 20 avril 2024
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Michel Merkt : « Mon critère principal, c’est l’effet “wahoo” »

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Ma vie de Courgette, Juste la fin du monde, Aquarius… Derrière ces films récompensés sept fois aux Césars et nominés aux Oscars se trouve le même homme : le producteur suisse et résident à Monaco, Michel Merkt. Réputé discret, il a accepté de raconter son métier à Monaco Hebdo(1).

En 2016, vous avez notamment produit Elle de Paul Verhoeven, Juste la fin du monde de Xavier Dolan, Aquarius de Kleber Mendonça Filho ou Ma Vie de Courgette de Claude Barras, qui étaient en course aux Oscars et aux Césars : c’est l’année du succès ?

Après avoir gagné le grand prix à Cannes avec Xavier Dolan et Juste la fin du monde, le prix du meilleur film européen avec Toni Erdmann de Maren Ade et du meilleur film européen d’animation avec Ma vie de Courgette de Claude Barras et encore beaucoup d’autres prix, nous avons remporté 7 Césars le 24 février. Dont celui du meilleur film avec Elle de Paul Verhoeven, meilleur film d’animation avec Ma vie de Courgette, qui a aussi été sacré meilleure adaptation, meilleur réalisateur avec Xavier Dolan et aussi meilleur montage, meilleure actrice avec Isabelle Huppert et meilleur acteur avec Gaspard Ulliel… Le lendemain, aux Independant Spirit Awards, Isabelle Huppert a décroché le prix de meilleure actrice, pendant que Toni Erdmann obtenait celui de meilleur film étranger.

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De gauche à droite : Saïd Ben Saïd, Paul Verhoeven, Michel Merkt et Pedro Almodóvar, lors de la cérémonie des César, le 24 février. © Photo Monaco Hebdo.

Sept César, ça change quoi pour vous ?

C’est une vraie reconnaissance de la profession. Ça me prouve que mes choix, parfois risqués, étaient les bons. Cela fait aussi beaucoup de bien après presque un an maintenant et les débuts, parfois difficiles, de certains de ces films à Cannes. D’un point de vue personnel, je suis heureux pour mes proches qui ont dû me supporter. Et je profite de chaque instant, en pensant à ma femme, à mes enfants et à mes parents.

Pas d’Oscar, en revanche ?

Pas d’Oscar cette année, mais on a quand même eu trois nominations : pour meilleure actrice pour Isabelle Huppert, meilleur film étranger avec Toni Erdmann et meilleur film d’animation avec Ma vie de Courgette. Je dis souvent que le plus important, c’est que, lorsqu’ils ouvrent l’enveloppe et que notre nom n’est pas à l’intérieur, il faut surtout n’avoir aucun regret. Et pour cela, il faut être certain d’avoir tout fait pour gagner.

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Ma vie de courgette (2016) de Claude Barras © Photo Charlotte Désigaud
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Ma vie de courgette (2016) de Claude Barras © Photo Charlotte Désigaud

Votre parcours ?

Je suis né en Suisse le 19 novembre 1972. Je suis fils unique. J’ai été adopté. Mon père était avocat, il est aujourd’hui à la retraite depuis un peu plus d’un an.

Ne pas connaître vos parents biologiques a généré un manque ?

Non, pour moi, mes parents sont ceux que j’ai aujourd’hui. Cela explique sans doute que, pour moi, la famille est très importante aujourd’hui. Et peut-être aussi que j’ai craqué pour Ma vie de Courgette. En étant fils unique, j’ai pu être très proche de mon père qui me lisait des histoires tous les jours. Ce qui m’a donné à mon tour l’envie de m’inventer des histoires. Et plus tard, de faire du cinéma.

Vos études ?

Après avoir réussi à rater ma Maturité à Genève, c’est-à-dire l’équivalent du baccalauréat, j’ai fait quelques boulots. Puis j’ai effectué un passage en auditeur libre à la faculté de droit, où j’ai eu la confirmation que c’était intéressant, mais pas pour moi… Je suis ensuite parti à Bruxelles, seule ville qui, à l’époque, proposait un cursus reconnu en communication et en marketing.

Et ensuite ?

Je suis entré chez Canal+ en tant que stagiaire au Journal des Sorties, puis au Journal du Cinéma. J’ai ainsi eu la chance de faire mon premier festival de Cannes. C’était en 1999. Les changements importants au sein du groupe Canal et une opportunité de rentrer en Suisse m’ont fait changer de voie pendant quelques années. Je me suis alors orienté vers la finance, mais toujours avec une dimension marketing.

Comment êtes-vous finalement revenu au cinéma ?

L’envie de faire du cinéma était trop grande. J’ai eu la chance de rejoindre un groupe actif dans le “private equity”, y compris dans le domaine du divertissement. Mais je n’ai jamais laissé tomber mes premiers amours. Après avoir rendu fou mes parents à rester des heures devant la télévision, fait du théâtre dès mon plus jeune âge (je suis toujours un guignol, mais un peu plus sage), je suis passé à la photo. Et tout naturellement, j’ai glissé de l’image arrêtée à l’image en mouvement.

Comment ?

J’ai joué dans de petits très courts métrages, puis j’en ai écrit et réalisé. Après avoir fait un peu le tour, je me suis rendu compte que le cinéma était ma passion et que j’allais en faire mon métier. Il était évident qu’avec mes expériences, mes contacts et mes envies, je voulais être dans la production. Le reste, c’est juste du travail et de belles rencontres.

Pourquoi vous être installé à Monaco ?

Le choix de Monaco est un choix familial qui correspond au moment où nous avons décidé d’avoir des enfants avec mon épouse. La question s’est posée de savoir où nous voulions vivre. Mes grands parents avaient acheté un appartement à Menton et mes parents m’ont fait découvrir la région alors que je n’avais que 3 ans. J’allais souvent à Monaco et au musée océanographique. Avec les années, j’ai tissé un réseau d’amitiés. Le jour où il a fallu faire un choix, il n’a pas été très difficile.

Comment êtes-vous devenu producteur de cinéma ?

On ne devient pas producteur. On est, ou on n’est pas producteur. Je pense qu’au fil de mes rencontres et de mes expériences, j’ai eu cette conviction : que ma valeur ajoutée était derrière la caméra, mais pas vraiment sur un plateau non plus. D’une façon logique, je ne pouvais être que producteur. Dans un monde où l’on ne parle que de consommation, je trouve plutôt sympa d’être du côté de ceux qui produisent…

En quoi consiste le métier de producteur de cinéma ?

Un producteur de cinéma fait trois choses : il lit, il lit et il lit. J’ai aussi une liste de réalisateurs avec qui j’ai envie de travailler.

Un exemple ?

Par exemple, après avoir lu Oh… (2012), le livre de Philippe Djian, il m’a semblé évident que cela correspondait à Paul Verhoeven, que j’ai donc décidé de contacter pour lancer une adaptation.

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Elle (2016) de Paul Verhoeven (à gauche) avec Isabelle Huppert © Photo DR

C’est donc vous qui allez vers les réalisateurs ?

Parfois, oui. D’autres fois, j’ai envie de travailler avec un réalisateur en particulier, donc je cherche une bonne histoire à lui proposer.

Et après ?

Il faut ensuite que je réunisse les équipes techniques. Sauf si on fait appel à un réalisateur comme David Cronenberg qui travaille depuis plus de 30 ans avec les mêmes personnes. Enfin, si le financement repose sur une co-production, on a des impératifs de dépense d’argent dans certains pays : je dois donc choisir certaines personnes en fonction de leur nationalité.

Quelle est l’étape suivante ?

On passe à la production du film proprement dite, c’est-à-dire le tournage. Cette phase m’intéresse moins. Je vais rarement sur les plateaux de tournage, sauf en cas de problème. Pendant le tournage du film, je travaille sur la suite.

C’est-à-dire ?

La stratégie de diffusion du film. Où est-ce qu’on va le montrer ? Dans quel festival ? Quels objectifs on se fixe ? Pour amener le film vers son public, je travaille sur une stratégie qui fait appel au marketing et à la communication.

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Juste la fin du monde (2016) de Xavier Dolan, avec (de gauche à droite) Marion Cotillard, Vincent Cassel, Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Nathalie Baye © Photo DR
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Xavier Dolan (au centre) © Photo DR

Vous êtes seul à travailler sur ces questions ?

Dans chaque pays, le film est vendu à un distributeur. Le distributeur s’adresse ensuite aux exploitants des salles de cinéma. Il est supposé s’occuper d’une partie de la promotion du film dans le pays dont il a la responsabilité. Le problème, c’est que, souvent, le distributeur arrive tard.

Vraiment ?

Pour Ma vie de Courgette, le film a été montré à Cannes, au mois de mai 2016. Mais le distributeur n’est entré en scène que pendant l’été. Alors que nous, on avait commencé la campagne pour les Oscars dès le mois de janvier. Voilà pourquoi on aide le distributeur, pour pousser le film le plus loin possible.

Où trouver de l’argent pour financer un film ?

En général, j’apporte 10 % de la somme nécessaire. Ce qui me permet d’aller ensuite démarcher d’autres intervenants pour compléter le financement, en leur rappelant que j’ai personnellement investi dans le projet que je leur présente. Enfin, les structures d’aide à la production cinématographique mises en place par les Etats apportent une aide importante.

Comment avez-vous financé votre premier film ?

Il n’y avait pas d’argent pour mon premier film. Donc on a travaillé un peu le week-end, un peu le soir… On peut faire un court métrage avec quelques milliers d’euros. Et avec quelques dizaines de milliers d’euros pour un long métrage.

Quelles sont les limites de financement que vous-vous êtes fixées ?

Pour un documentaire, 500 000 euros peuvent suffire. Pour un film de fiction, je travaille généralement sur des budgets compris entre 2 et 5 millions d’euros, car je pense savoir comment monter ce genre de projet.

Comment avez-vous créé votre entreprise, KNM ?

KNM n’est pas une entreprise, c’est juste une signature. L’une de mes marques de fabrique, c’est de m’associer avec les meilleurs en fonction des projets. Pour coller au système américain et aussi pour protéger ma famille en cas de problème, je créé donc une société par projet. Cela permet aussi de choisir le lieu de production, afin de bénéficier des aides locales par exemple.

Pour produire un film, l’argent est un élément indispensable ?

Il y a toujours ce mythe de l’argent quant on parle de producteur. Mais à la fin, c’est le choix des projets qui fait la différence, et les personnes bien évidemment. On peut mettre des millions et ne jamais réussir aucun projet. Ou, à l’inverse, mettre du temps et de l’énergie et avoir de très belles surprises.

Mais avouez que l’argent reste nécessaire !

En fait, l’argent a un côté positif et un côté négatif. Le côté positif, c’est qu’il permet de faire les choses plus rapidement, de lancer des développements de projets et de vite voir si cela va fonctionner, ou pas. L’argent permet aussi de présenter le projet d’une façon plus “grandiose” ou d’aller chercher de l’argent ailleurs, car on a alors les moyens de démarcher des investisseurs. Et, bien entendu, l’argent appelle l’argent. On peut voir plus grand, plus vite. C’est aussi indispensable pour la promotion, quand on parle de campagne pour les Oscars par exemple.

Disposer d’un gros budget peut vraiment poser des problèmes ?

Si l’on n’a pas de problèmes d’argent, on a tendance à tout accepter. Et du coup, à ne pas se poser les bonnes questions. Ce n’est pas l’argent qui fera qu’un film est bon ou pas. Par contre, il peut aider au succès d’un mauvais film. Ça c’est déjà vu… Il y a même des cas où les dépenses en marketing et communication sont plus importantes que les dépenses pour la production du film. On prend un mauvais film et un fait un joli paquet cadeau autour ! Mais les gens ne sont pas dupes longtemps.

Comment avez-vous débuté dans le monde de la production cinématographique ?

J’ai commencé par produire de petits courts métrages, sans prétention. J’y suis allé étape par étape, sans jamais vouloir être trop gourmand. Puis j’ai co-produit, à mon niveau, des longs métrages. Après, j’ai cherché des projets un peu plus ambitieux, avec comme objectif un succès en festival, afin d’accéder à une certaine reconnaissance qui me permette d’avoir accès par la suite à des films plus importants.

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Aquarius (2016) de Kleber Mendonça Filho avec Sônia Braga © Photo DR Clara Alexandre

Et aujourd’hui ?

Je recherche des films d’auteur avec un potentiel international, autant en festival qu’au niveau commercial. Et ça n’est pas facile…

Comment se finance une société de production ?

Comme elle peut… Les Etats qui mettent la culture comme l’une de leur priorité, comme l’Etat Monégasque, permettent aux sociétés de produire des produits de qualité. Il faut être conscient que sans ces aides, il serait très difficile d’avoir autant de diversité et autant de production.

Vraiment ?

Ce sont les aides sous toutes leurs formes, du crédit d’impôts, au “tax shelter”, en passant par les soutiens pour la promotion ou la distribution, qui permettent de continuer à produire dans les pays concernés. Beaucoup de pays en ont fait l’expérience. En plus de préserver les emplois, ces pays se sont rendu compte que cela amenait des investissements. Après, bien entendu, il faut être créatif et trouver un “business model” qui fonctionne. Il faut aussi garder des structures légères et flexibles pour ne pas mettre en péril des entreprises lorsque les temps sont plus difficiles.

Selon quelle logique décidez-vous de miser sur un film plutôt que sur un autre ?

On est à Monaco, mais on n’est pas au casino ! Ce ne sont pas des paris que je fais, il s’agit plutôt de prises de risque. On essaye de calculer le plus précisément possible ces risques et ensuite de les minimiser. Tout commence par la lecture du synopsis. Si je ne suis pas convaincu, je ne vais pas plus loin et je ne lis pas le script. Je prends donc le risque de rater ceux qui ont raté leur synopsis, alors que le script est très bien. Enfin, je ne fais pas vraiment de film de genre, du type western ou science-fiction.

Les critères sont purement liés au financier et au marketing ?

Mon critère principal, c’est l’effet “wahoo” : je dois tomber amoureux du projet au premier, regard, sinon je laisse tomber. Je pense que c’est déjà assez difficile quand tout se passe bien… Alors il n’y a aucune hésitation à avoir si ça ne semble pas parfait ou que je n’ai pas l’intime conviction que le projet pourrait le devenir. Avec le temps, j’ai mis en place un système de sélection pour les projets, en passant par des éléments très simples ou d’autres plus complexes. Mais j’ai surtout autour de moi des gens en qui je fais confiance et qui m’amènent des projets. Ou qui acceptent simplement de me donner leur avis.

Votre système de sélection repose sur quoi ?

J’ai une fiche d’évaluation dans laquelle j’attribue des points en fonction de certain critères : le pays où le film doit être tourné, si on doit tourner avec des animaux… Il y a en tout une cinquantaine de points très précis. Mais tout ça reste surtout du “feeling”.

Sur quel type de film vous-vous concentrez ?

Je travaille dans le divertissement, c’est donc la première chose que je regarde. Je me concentre sur le cinéma d’auteur indépendant et le mot “auteur” a ici toute son importance. Un film, c’est avant tout une histoire, un scénario. Et puis, il est important de savoir, ou au moins d’essayer de savoir, ce qui va plaire dans 2, 3 ou 4 ans… Donc parfois le plus simple, c’est de repérer ce qui ne va pas plaire !

Vous refusez beaucoup de projets ?

Je refuse certains projets lorsque j’ai l’impression d’avoir déjà vu le film que l’on me présente. Ou bien, j’ai le sentiment que quelqu’un d’autre va proposer la même chose, avant que notre projet ne soit terminé. La complexité vient du fait que l’on voit tous les mêmes choses, qu’on lit tous les mêmes livres et que l’on doit faire au final quelque chose de différent.

Vous avez le pouvoir de changer le contenu d’un film ?

Ce n’est pas comme aux Etats-Unis où le producteur garde ce qu’on appelle le “final cut”. Si je choisis de travailler avec un réalisateur plutôt qu’un autre, c’est parce que j’ai confiance dans sa vision. On regarde donc le film ensemble et il écoute mes remarques. Pour certaines personnes, je demande à avoir un “final cut” pour les festivals. Parce que pour ce genre d’événement, on peut proposer une version spéciale, avec par exemple 15 minutes de moins que la version qui sera finalement proposée au grand public en salles.

C’est arrivé sur quels films ?

Je ne vous le dirai pas. Mais ça arrive deux à trois fois par an.

(1) La suite de cette interview est à lire la semaine prochaine dans Monaco Hebdo n° 1007.

 

Les films qu’il a produit et qui l’ont le plus marqué

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Strong Island (2017) de Yance Ford

« C’est un documentaire que j’ai produit avec Joslyn Barnes de Louverture Films, la société de Danny Glover. Ce film examine la mort violente du frère de la réalisatrice il y a 25 ans, et le système judiciaire américain qui a permis au meurtrier de s’en sortir libre. On ne se concentre que sur la réalité et on fait abstraction de l’injustice pour nous pousser à comprendre. Mais surtout à changer… »

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Toni Erdmann (2016) de Maren Ade

« Ce film, ce n’est que du bonheur. C’est un cinéma frais, sensible, alors que la proposition de base, une “dramedie allemande”, pourrait faire peur à plus d’un… On retiendra que c’est aussi le film qui n’a pas gagné la Palme d’or à Cannes, l’an dernier. »

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Ma Vie de Courgette (2016) de Claude Barras

« L’essayer, c’est l’adopter. Allez voir le film, vous comprendrez ! »

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Elle (2016) de Paul Verhoeven

« Parce qu’Isabelle Huppert tient ce rôle extraordinaire d’une femme forte qui ne laisse pas la place à la victimisation.

Parce que c’est, pour moi, le meilleur film de Paul Verhoeven. C’est un film sans concession ni auto censure, parce que c’est une expérience extraordinaire. Et aussi parce que c’est le film préféré de ma femme ! »

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Maps to the stars (2014) de Paul Verhoeven

« Mon premier film avec le producteur Saïd Ben Saïd et ma première Palme d’or pour Julianne Moore. »

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Valentin Valentin (2014) de Pascal Thomas

« Il y a des fois comme ça où ça n’est pas tant le film, mais l’actualité… Valentin Valentin est sorti le jour des attentats de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Et je ne l’oublierai jamais. »