jeudi 25 avril 2024
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Jean-Christophe Maillot : « L’art doit aider à trouver un coin de ciel bleu »

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Chorégraphe et directeur des ballets de Monte-Carlo depuis 1993, Jean-Christophe Maillot fait le point sur la saison 2022-2023. L’occasion pour le natif de Tours de donner quelques détails sur la prochaine édition de la F(ê)aites de la Danse, prévue pour les 8 et 9 juillet 2023, mais aussi d’esquisser ce que sera la programmation de la saison 2023-2024.

La programmation 2022-2023 des ballets de Monte-Carlo est entrée dans son dernier trimestre : quel premier bilan tirez-vous de cette saison ?

Le premier enseignement de cette saison 2022-2023, au-delà des spectacles, il est très opérationnel : c’est un vrai retour de notre capacité à tourner dans le monde entier. Cette année, on a pu jouer à Brescia, à Tokyo, à Washington, à Stuttgart, à Madrid, à Séville, à Istanbul, à Bari… Bref, les ballets de Monte-Carlo ont retrouvé une activité de tournées, comme on pouvait l’imaginer voilà trois ou quatre ans. Cela nous manquait. C’est pourquoi il s’agit, selon moi, du premier point de satisfaction pour la compagnie et pour les danseurs et danseuses. On l’oublie parfois, mais nos artistes ressentent un besoin vital de faire des spectacles, d’aller à la rencontre des spectateurs. Les années qui ont suivi le début de la crise sanitaire ont été difficiles pour eux. Là, c’est un vrai soulagement de pouvoir se déplacer normalement, presque partout dans le monde. Bien sûr, je n’en oublie pas pour autant nos représentations, que ce soit Roméo et Juliette, Cendrillon, ou encore La Mégère Apprivoisée. Lesquelles ont, je le pense, réussi à magnifier le lien avec le public.

Justement, le public a-t-il été au rendez-vous pendant cette saison ?

Curieusement, nous avions constaté une baisse du nombre de spectateurs à la fin de la saison dernière… Mais là, ce n’est pas le cas : le public est présent, et curieux de voir ce que l’on peut lui proposer. C’est un autre motif de satisfaction des mois qui viennent de s’écouler, et j’espère que cette tendance se poursuivra en 2023-2024.

« Je reste persuadé que cette F(ê)aites de la danse doit avoir lieu tous les deux ans, et doit devenir un incontournable, comme peut l’être la Fête de la musique »

Est-ce uniquement lié à l’assouplissement des contraintes sanitaires ?

Je pense que c’est aussi lié à notre politique tarifaire, qui agit sur le long terme sur l’attrait de nos représentations. Celle-ci consiste à ne surtout pas faire payer trop cher les places. Je reste persuadé que pour pouvoir toucher un large public, il faut avant tout éviter d’avoir un positionnement purement élitiste, avec des spectacles réservés à une élite via une sélection par l’argent. Je veux croire que la danse s’adresse à toute la population : mais comment porter cette conviction si aller voir une représentation représente une vraie ruine pour une famille ? Parce qu’il ne faut pas l’oublier, mais on va rarement seul dans une salle de spectacle ! C’est pourquoi nous veillons à ne jamais aller au-delà de 36-37 euros. Sur le long terme, cela fonctionne. Cela contribue au succès de notre institution, même s’il reste une distorsion entre l’idée qu’on se fait souvent du prix de ce genre de spectacle, a fortiori dans des lieux comme Monaco et la salle Garnier, et la réalité économique. Mais plus on communique, plus les gens s’aperçoivent que l’on reste à des niveaux tarifaires abordables, plus ils se disent « après tout, pourquoi pas ? ».

Faites de la danse Jean-Christophe Maillot
© Photo Alice Blangero

C’est la clé pour continuer à faire revenir les spectateurs dans les salles ?

Ce n’est pas la seule, mais ça joue, oui. Pour moi, le plus important, c’est d’avoir un impact réel sur la population dans son ensemble, que l’on puisse atteindre le plus de gens possible dans nos représentations. C’est le sens de notre programmation, de l’engagement même des danseurs et des danseuses. Et quand je vois des familles qui viennent, avec un, deux, trois, quatre enfants, je me dis que l’on atteint, quelque part, déjà un peu notre objectif.

Avez-vous la sensation d’un renouvellement de vos spectateurs, notamment après le Covid ?

Je pense que nous disposons d’un « noyau dur » de spectateurs, composé de 600 à 700 personnes, lesquelles contribuent à remplir les salles de 1 200 places dans lesquelles nous proposons nos spectacles. Et ce noyau dur, il est très fort. Il rayonne, il contribue à faire parler de nous, à nous recommander, bref, à diffuser une culture du spectacle. Il y a une vraie transmission qui se développe petit à petit. C’est un régal de voir ça, avec, par exemple, des spectateurs qui ont vu un ballet à 14 ans, et qui viennent maintenant avec leurs enfants. Cela étant dit, nous restons dans une moyenne âgée de 35 à 65 ans, je ne vais pas vous faire croire que des jeunes de 18 ans accourent pour voir un ballet [rires]… mais malgré tout, rien n’empêche de les imaginer venir par eux-mêmes, quelques années plus tard !

Quel regard portez-vous sur la place occupée par la danse dans notre société ?

La danse s’est beaucoup démocratisée en quelques décennies. Aujourd’hui, quand vous allumez la télévision, c’est très rare de ne pas voir, à un moment ou à un autre, quelqu’un esquisser quelques pas de danse. Des formes nouvelles de danse sont aussi nées, qu’on les considère comme « contemporaines » ou « sportives », par exemple. C’est très lié, selon moi, à cette recherche du bien-être, qui fait partie des marqueurs de notre époque. Un bien-être mental, un bien-être physique… La danse répond à ces deux besoins. Des études le démontrent d’ailleurs, comme celles qui pointent les apports de la danse dans la prévention et la lutte contre les effets des maladies neuro-dégénératives, comme Alzheimer. Et ce, grâce à la nécessité intrinsèque à cette discipline, de faire fonctionner son cerveau en même temps que son corps, de maîtriser ses gestes, le tout dans un contexte de fortes émotions, nées de la pratique de la danse.

« Le marathon de la danse va passer d’une durée de 6 heures à une durée de 12 heures. Organisé dans la salle Garnier, un lieu mythique, il va donc être hyper sportif ! »

La deuxième édition de la F(ê)aites de la Danse aura lieu les 8 et 9 juillet 2023, sur la place du casino de Monte-Carlo, six ans après la première édition organisée en 2017 [à ce sujet, lire l’interview de Jean-Christophe Maillot : « Que tout le monde danse ! »] : ce grand retour, c’était une évidence pour vous ?

Oui, et pour tout vous dire, mon plan initial, c’était de la faire revenir deux ans après la première édition, donc dès 2019 [à ce sujet, lire l’interview de Jean-Christophe Maillot : « J’aimerais que la nuit de la danse puisse devenir un week-end »] ! En juillet 2017, les gens ont vécu un moment assez exceptionnel, cet événement s’est transformé en un phénomène tout à fait incroyable. La fréquentation était allée bien au-delà de mes espérances. Il y a eu une telle osmose entre les danseurs et les spectateurs, que je me suis dit qu’on n’avait pas le droit de ne pas le refaire, qu’un tel événement devrait être prescrit par la Sécurité sociale ! Cette F(ê)aites de la danse touche à la fois un public populaire, mais aussi un public plus élitiste, dans un moment de partage, joyeux, agréable, sur une place magnifique. Dans mon esprit, il doit devenir un vrai rendez-vous de la vie culturelle de Monaco. Je reste persuadé que cet événement doit avoir lieu tous les deux ans, et doit devenir un incontournable, comme peut l’être la fête de la musique. Après tout, sortir danser, c’est aussi simple que de sortir faire de la musique !

Quel sera le programme ?

Le principe restera le même qu’en 2017 : un grand rendez-vous, place du Casino, où tout le monde peut venir, pour voir des danses du monde et danser soi-même sur une barre géante. Bien sûr, quelques nouveautés sont à prévoir. Le marathon de la danse, par exemple, va passer d’une durée de 6 heures à une durée de 12 heures. Organisé dans la salle Garnier, un lieu mythique, il va donc être hyper sportif ! Par ailleurs, nous avons ajouté à la programmation du tap dance, de la danse country, bref, des choses qui donnent envie de bouger. Le lancement de la soirée sera effectué par Goran Bregović, un merveilleux musicien : quand vous l’entendez, ce n’est pas possible de ne pas se mettre à danser ! La compagnie des ballets de Monaco ne sera bien sûr pas en reste, avec un spectacle joué sur la place du casino.

Faites de la danse Jean-Christophe Maillot
© Les ballets de Monte-Carlo

Comme en 2017, il y aura encore une discothèque silencieuse ?

La discothèque silencieuse va aussi faire son grand retour, passant de 1 000 à 3 000 casques distribués. Elle sera proposée d’abord sur la place, puis sur les terrasses, à l’arrière. Il y aura deux DJs, donc les participants pourront passer d’un canal à un autre. Ça va être un moment magnifique : voir des gens danser sans un bruit ou presque, c’est fascinant. Enfin, cette année, l’événement va durer jusqu’au dimanche midi. Nous allons proposer une matinée « détox », avec un grand rassemblement qui permettra aux gens qui ont dansé toute la nuit, de se remettre en forme. Bref, la F(ê)aites de la Danse, c’est un temps fort, qui devient ce que le public souhaite en faire. Elle casse les codes du monde du spectacle, les spectateurs deviennent des acteurs, des artistes, même. Ils ne sont plus écrasés par ceux qui assurent les représentations, les barrières tombent, et les mondes s’entremêlent. C’est une fête pour tout le monde, avec tout le monde… Et d’ailleurs, je m’attends à ce qu’il y en ait beaucoup, de monde, ce qui ne sera pas pour me déplaire [rires] !

« Cette année, la F(ê)aites de la danse va durer jusqu’au dimanche midi. Nous allons proposer une matinée « détox », avec un grand rassemblement qui permettra aux gens qui ont dansé toute la nuit, de se remettre en forme »

Vous travaillez aussi sur la prochaine saison des ballets de Monte-Carlo ?

Ça va arriver très vite ! D’abord, il y a la fin de la saison en cours, avec notamment La Belle, un ballet en prise directe avec notre enfance, nos peurs et nos désirs, puis deux créations, fin juin 2023, la première par Jeroen Verbruggen — un chorégraphe invité régulièrement par la compagnie — qui va revisiter Pulcinella dans son style provocant et explosif, et la seconde par Goyo Montero, qui, après le succès d’Atman en 2019, revient avec Firebird sur notre scène. Ensuite, viendra la saison 2023-2024. Là encore, il sera bientôt temps de la détailler, mais on peut d’ores et déjà signaler quelques temps forts.

Faites de la danse Jean-Christophe Maillot
« Pour pouvoir toucher un large public, il faut avant tout éviter d’avoir un positionnement purement élitiste, avec des spectacles réservés à une élite, via une sélection par l’argent. » Jean-Christophe Maillot. Directeur et chorégraphe des ballets de Monte-Carlo. © Photo Charly Gallo / Direction de la Communication

Lesquels ?

Il y aura la célébration du centenaire du prince Rainier III (1923-2005). Nous avons souhaité lui rendre hommage à travers deux œuvres pour lesquelles il avait manifesté un attachement particulier. La première, c’est La Valse, de George Balanchine, créée en 1951, dont il appréciait la partition de Maurice Ravel (1875-1937) et la chorégraphie. La seconde, c’est une nouvelle version de l’une de mes créations, L’Enfant et les Sortilèges. Ravel en avait créé la musique à Monaco en 1925, et je sais que le prince Rainier était un fervent admirateur de ce compositeur. Je suis ravi, parce que c’est un programme qui va permettre de réunir, une nouvelle fois, l’orchestre de Monaco, l’opéra de Monte-Carlo, la compagnie du prince Rainier pour les chœurs des enfants, et, donc, la compagnie des ballets de Monte-Carlo. Cette manière de travailler ensemble entre institutions monégasques, c’est aussi une façon de lui rendre hommage.

Quoi d’autre ?

Dans la suite de la saison prochaine, nous inviterons aussi un autre chorégraphe, Johan Inger, qui va proposer une version de Carmen. Et il y aura un programme de créations au mois d’avril, qui s’appellera « To the point », parce que les représentations tourneront autour de la pointe. Il permettra de laisser s’exprimer Sharon Eyal, une artiste incroyable, mais aussi un chorégraphe star aux États-Unis, moins connu en France, Christopher Wheeldon. Quant à moi, dans le cadre de ce programme, je vais reprendre mon ballet Vers un pays sage et en proposer une nouvelle version. Et, bien sûr, au fil des mois, nous allons beaucoup tourner, que ce soit en Corée du Sud, à Bangkok, à Détroit, à Varsovie, en Espagne, en Italie… Bref, 2023-2024 sera à la fois chargée et passionnante !

Lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, vous avez affirmé que « l’Art est politique » et, à ce titre, refusé au Bolchoï, la plus prestigieuse scène de Moscou, située non loin du Kremlin, le droit de présenter votre création, La Mégère Apprivoisée : plus d’un an plus tard, quel regard portez-vous sur l’impact de ce conflit sur le milieu artistique, et sur les relations avec les artistes et les institutions russes ?

Mon point de vue n’a pas changé. Il reste aujourd’hui très difficile, c’est même totalement impossible, d’envisager une collaboration avec une institution comme le Bolchoï. Ce lieu est certes un lieu de représentation, mais il assure aussi une fonction politique claire et incontestable en Russie. Mais, comme beaucoup, je continue à regretter profondément que des artistes russes souffrent, qu’ils soient pénalisés. On sait tous que ce n’est pas simple pour eux. On ne peut pas les condamner ou les blâmer parce qu’ils ne quittent pas le pays ou ne se révoltent pas contre le pouvoir. Et ce, pour tout un tas de raisons que chacun peut entendre : parce que c’est leur pays, parce qu’ils craignent pour leur famille, pour leur maison. Attendre d’eux qu’ils aient tous le courage ou la possibilité matérielle de quitter le pays, ce serait illusoire et leur faire porter un poids qu’ils n’ont pas à porter. Alors, je suis déchiré. Je sais ce que cela implique pour les danseurs et les danseuses de ce pays, mais je ne veux et ne peux pas autoriser le Bolchoï à jouer l’une de mes créations, pour tout ce qu’il représente.

« Mon point de vue n’a pas changé. Il reste aujourd’hui très difficile, c’est même totalement impossible, d’envisager une collaboration avec une institution comme le Bolchoï. Ce lieu est certes un lieu de représentation, mais il assure aussi une fonction politique claire et incontestable en Russie »

À quel point la situation actuelle influence-t-elle vos créations ?

Ce qui me terrifie, c’est que quand je repense à mon enfance, j’ai le souvenir de ne voir devant moi, à quelques exceptions près, que du ciel bleu. Aujourd’hui, je ne vois que des gros nuages, lourds et menaçants, et je ne vois pas très bien ce qu’il y a de réjouissant pour un enfant à l’idée de penser à l’avenir. Je suis assez effrayé par cette ambiance, par ce manque de cohésion, de compréhension de l’autre, cette exacerbation de l’individualisme. Alors, en tant que danseur, en tant que chorégraphe, que puis-je faire ? J’ai la sensation que c’est pour lutter contre ce constat que mes dernières créations sont teintées de chaleur, d’envie de sourire et de partager. On peut considérer que l’art a pour fonction de faire un état des lieux du monde. C’est vrai, les différentes formes artistiques permettent de décrire la planète et les relations entre les humains avec beaucoup de justesse. Mais je pense aussi que l’art doit contribuer à améliorer les choses, qu’il doit aider à trouver un coin de ciel bleu dans la morosité ambiante. C’est comme ça que je vois mes créations… et, bien sûr, c’est l’état d’esprit qui anime la F(ê)aites de la Danse !

F(ê)aites de la Danse, 8 et 9 juillet 2023 : le programme

12 h 00 : MARATHON DE LA DANSE
18 h 00 : LA BARRE GÉANTE
18 h 00 : OUVERTURE DE LA GUINGUETTE
Concert Goran Bregovic
18 h 00 : TAP DANCE
Roxane Butterfly et Steven Reinhardt Trio
19 h 00 : CONCERT SPECTACLE
Goran Bregovic et son orchestre des Mariages et Enterrements
20 h 00 : SOUL, POP, RNB, ROCK… AU BAR AMÉRICAIN
Talia’s Band
20 h 15 : DUO POLE DANCE
Marion Crampe et Santeri Koivisto
20 h 30 : DANSES DU MONDE EN PLEIN AIR
Danses de salon (ASM Danses Sportives), danse africaine (Association Flamboiyan), danse brésilienne (Vanessa Isacc Dance Company), hip-hop (Hervé Koubi et ses danseurs), pole dance (coaching & pole Cassandra Carpinelli), tap dance (Roxane Butterfly), danse tahitienne (Vaiana Manutahi Tahiti Danse), tango argentin (Mayra Morelli & René Armando Copa), boogie woogie (William Mauvais & Maëva Truntzer, Ludovic Chanton & Stacy Aurel), country (Monaco Mayflower Country Steps-Anny Perez)
22 h 30 : FLAMENCO MODERNE
Los Vivancos
23 h 00 : DANSE HIP-HOP – DANSE URBAINE
Hervé Koubi et ses danseurs
23 h 30 : DÉFILÉ BRÉSILIEN, BATUCADA, CAPOEIRA
Vanessa Isaac Dance Company et Grooversity (Marcus Santos et ses 12 percussionnistes) et Capoeira, avec John Capo et ses danseurs
00 h 00 : LES BALLETS DE MONTE-CARLO : CORE MEU
Chorégraphie Jean-Christophe Maillot avec Antonio Castrignanò et l’orchestre des Pouilles Taranta Sounds
00 h 30 : FLASHMOB GÉANTE avec les Ballets de Monte-Carlo
00 h 35 : DANCEFLOOR EN PLEIN AIR
DJ Agathe Mougin
02 h 00 : DISCOTHÈQUE MUETTE
DJ Agathe Mougin et DJ Jean-Nathan
Matinée détox
08 h 00 : GRAND RASSEMBLEMENT DE YOGA :
Salutation au soleil !
Yoga Shala Monaco – Nathalie Keusseoglou
09 h 00 : SÉANCE DE TAI-CHI-CHUAN EN PLEIN AIR
Françoise Boscagli
10 h 00 : DANSE EN FAMILLE AVEC MUSIQUE INSTANTANÉE
Compagnie Pieds Nus avec Corinne Oberdorff et Davy Sur
10 h 30 : DANSE INCLUSIVE « OUVRIR LE CIEL »
Avec 6ème Sens Compagnie (Cécile Martinez), DK-Bel Cie (Sophie Bulbulyan), l’Association Monégasque d’Handicapés Moteurs (AMHM), Monaco Disease Power, l’Association Monégasque pour l’Aide et la Protection des Enfants Inadaptés (AMAPEI), Happy Hand Monaco et la participation des Studios Actuels de la Danse.
11 h 00 : ORCHESTRE ET DANSE CUBAINE
Latin Clan, Victor Zapata, et Yanet Fuentes

Jean-Christophe Maillot : bio express

Jean-Christophe Maillot est né le 31 août 1960 à Tours. Il étudie la danse et le piano au conservatoire national de région de cette même ville, puis il rejoint l’école internationale de danse de Rosella Hightower (1920-2008), à Cannes. Il obtient le prix de Lausanne, un concours international pour jeunes danseurs, en 1977. Il est alors engagé par John Neumeier au ballet de Hambourg : il y interprète pendant cinq ans, en tant que soliste, différents rôles de premier plan. Sa carrière de danseur doit cependant s’arrêter en raison d’un accident. En 1983, il est nommé chorégraphe et directeur du ballet du grand théâtre de Tours — devenu par la suite centre chorégraphique national. Dans cette institution, il va créer une vingtaine de ballets, puis fonder en 1985 le festival de danse « Le Chorégraphique ». En 1987, il crée pour les ballets de Monte-Carlo Le Mandarin Merveilleux : il se rapproche alors de la principauté, puisqu’il devient conseiller artistique de la compagnie pour la saison 1992-1993. En septembre 1993, il est nommé chorégraphe-directeur des ballets de Monte-Carlo par la princesse de Hanovre. À Monaco, au fil des années, il va créer plus de 40 ballets, joués dans la principauté et dans le monde entier : Vers un Pays Sage (1995), Roméo et Juliette (1996), Cendrillon (1999), La Belle (2001), Le Songe (2005), Altro Canto 1 (2006), Faust (2007), Lac (2011), Casse-Noisette Compagnie (2013), Abstract Life (2018), Core meu (2019)… Son répertoire sera par ailleurs repris par certaines des plus grandes compagnies de danse internationales comme les Grands Ballets Canadiens, le Royal Swedish Ballet, le ballet national de Corée, le Stuttgart ballet, le Royal Danish Ballet, le ballet du grand théâtre de Genève, le Pacific Northwest Ballet, l’American Ballet Theatre, le Béjart Ballet Lausanne, et le ballet du théâtre Bolchoï.

SAISON 2022-2023 : le printemps et l’été 2023 des ballets de Monte-Carlo

Lac, de Jean-Christophe Maillot. Au Teatro La Fenice, à Venise. Du 17 au 21 mai 2023.
Noces & Opus 40, de Jean-Christophe Maillot. Au théâtre La Cuisine, à Nice. Du 25 au 27 mai 2023.
Montero – Verbruggen. Au Grimaldi Forum, salle des princes, à Monaco. Du 28 juin au 1er juillet 2023.
F(ê)aites de la Danse. Place du casino de Monte-Carlo. Les 8 et 9 juillet 2023.
Cendrillon, de Jean-Christophe Maillot. À la salle Garnier de l’opéra de Monte-Carlo. Du 18 au 20 juillet 2023.
Coppél-I.A., de Jean-Christophe Maillot. Au Teatro del Liceu, à Barcelone. Du 26 au 30 juillet 2023.
Renseignements et achats de billets sur le site Internet des ballets de Monte-Carlo : www.balletsdemontecarlo.com.