vendredi 26 avril 2024
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Audi Q8 60 TFSIe : Dynamique, mais pas très vert

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Finis les 100 % diesel et 100 % essence pour les A8 et Q8 en France. Place désormais au Audi Q8 hybride rechargeable, qui se veut vert et vertueux. Mais la réalité est toute autre, même si ce véhicule échappe au malus pour un tarif fixé à 105 300 euros. Monaco Hebdo l’a essayé pour vous.

L’ensemble de la gamme Audi s’électrifie à marche forcée. Les gros SUV Q8 et Q7 sont fortement handicapés par un malus dû principalement à leur poids et à leur manque de sobriété. Le Q8, avant son hybridation, ne faisait pas dans la demi-mesure, accusant pas moins de 2 145 kg sur la balance et — revers de la médaille — puni d’un malus atteignant les 30 000 euros en France. Pour ne pas voir les ventes régresser, Audi abandonne alors les versions essence et diesel micro hybrides pour ne laisser sur le catalogue que des Q8 hybrides rechargeables. Les chiffres ne mentent pas, le Q8 ne rejette que 64 grammes au kilomètre. Une aberration, certes, car la bête, comme toutes les hybrides rechargeables, ne parcourt réellement qu’une quarantaine de kilomètres en tout électrique. Au final, lorsque le thermique prend le relais, les litres d’essence partent en fumée.

Audi Q8
© Photo Audi

Le confort prime avant tout

Mais alors quel est l’intérêt d’avoir un SUV peu respectueux de l’environnement, imposant, lourd, et encombrant ? Avant tout le style, le raffinement, la puissance, et le confort. Audi a su accrocher des clients à la recherche d’un véhicule réunissant tous ces éléments : confort donc, sécurité, espace et performances. Le Q8 réunit tous ces atouts. Alors pourquoi s’en priver ? Par ailleurs, Audi propose deux versions plug-in de son SUV, le 55 TFSI e et le 60 TFSIe, et nous allons plutôt nous pencher sur cette dernière version. Ce cinquième modèle de la gamme des SUV Audi sort du lot et se veut le plus athlétique avec sa face puissante, ses épaules larges et sa poupe musclée. Sa grande calandre en relief renforce sa personnalité, sans oublier ses dimensions : 4,99 mètres de long, 1,71 mètre de haut et 2 mètres de large. Par rapport au Q7, le Q8 est un peu plus bas, plus large et ses porte-à-faux sont plus courts. Son allure râblée tranche avec la silhouette longue du Q7 qui loge sept places, ce que ne propose pas le Q8. Le SUV reprend par ailleurs les moteurs et la planche de bord des nouvelles A6 et A7 Sportback. La transmission Quattro, boîte Tiptronic8 et amortissement piloté, sont livrés en série sur toutes les versions. Notons tout de même que le raffinement technologique passe par les options. C’est notamment le cas des roues arrière directrices, de la suspension pneumatique, des phares Matrix et des jantes (jusqu’à 22 pouces). Fabriqué dans l’usine de Bratislava en Slovaquie, le Q8 repose sur la plateforme utilisée par la Lamborghini Urus. Cependant, chaque marque possède ses propres réglages de châssis et l’Audi est beaucoup plus sage en motorisations. Le V6 essence de 340 chevaux est épaulé par une micro-hybridation 48 Volts, logée dans la boîte de vitesses tiptronic à 8 rapports, pour contenir, autant que possible, les émissions de CO2 de ce SUV. On retrouve la transmission intégrale Quattro qui renvoie 60 % du couple à l’arrière.

Audi Q8
© Photo Audi

Finitions et équipements complets

Le 60 TFSIe passe du 0 à 100 km/h en 5,4 secondes, et atteint les 240 km/h. La propulsion électrique est assurée jusqu’à 135 km/h. Grâce à sa batterie lithium-ion, logée sous le coffre, l’autonomie électrique est de 45 kilomètres. Un chiffre qui, pour une fois, est bien réel puisque nous avons pu parcourir une bonne quarantaine de kilomètres en 100 % électrique. Une légère poussée sur la pédale de droite et le Q8 se déplace en silence et sans à-coup. L’engin semble survoler le bitume et très vite on atteint des vitesses surprenantes, pour ne pas dire interdites. Un petit coup d’œil sur l’ordinateur de bord et on soulage instantanément l’accélérateur. La consommation a dépassé les 12 litres aux 100 kilomètres. Il faut dire que depuis quelques minutes nous roulons sans l’aide du moteur électrique. La consommation s’envole, effaçant du même coup les efforts fournis auparavant par le Q8 pour respecter les normes antipollution. Autrement dit, rouler en tout électrique sur 45 kilomètres maximum pour continuer en thermique ne sert pas à grand-chose en définitive. Cependant, le Q8, tout comme le Q7, se fera une place en ville, au soleil et sur les routes pour ceux qui aiment les SUV dynamiques, sportifs, et confortables.

Note globale : 3/5

Les plus

  • Habitabilité
  • Maniabilité, agilité
  • Qualité de construction

Les moins

  • Encombrement en ville
  • Consommation (sans aide électrique)
  • Nombreuses options