La gendarmerie renoue les liens avec la marque Alpine, qui avait déjà équipé la maréchaussée dans les années 1960.
Aux bords des routes, les fameuses berlinette A110 et A310 à l’affût du chauffard enfreignant les limitations de vitesse ont marqué de nombreux conducteurs à partir des années 1960. Après les Subaru Impreza quatre roues motrices, puis les Mégane RS, voici vingt six modèles A110 nouvelle génération qui équiperont très bientôt les brigades rapides d’intervention sévissant sur les autoroutes. Pour être un fin pilote de berlinette, il faut du doigté. Après les Impreza quatre roues motrices dont certaines, menées d’une main hasardeuse, ont été accidentées, puis les Mégane en traction, voici les propulsions. Les gendarmes affectés au pilotage devront donc repasser par la case « remise à niveau ». Les équipages à bord sont choisis de manière très sélective. « Les personnels des brigades rapides d’intervention sont sélectionnés après des tests médicaux et une fois leurs aptitudes pour le pilotage évaluées sur circuit, confirme le chef d’escadron et directeur du musée de la gendarmerie, Richard Filmotte. Les candidats sélectionnés suivent ensuite une formation sur le circuit Bugatti du Mans. L’idée est que la formation amène le conducteur à oublier les contraintes du véhicule pour se consacrer à 100 % à sa mission. » Montées et assemblées à l’usine de Dieppe, ces Alpine A110 seront ensuite équipées par le carrossier Durisotti, sur le site de Sallaumines, dans le Pas-de-Calais. Ces vingt-six véhicules recevront, en complément de leurs équipements d’origine, des aménagements spécifiques.
