samedi 27 avril 2024
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Usain Bolt et Simone Biles,
sportifs de l’année

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Usain Bolt, Simone Biles, Nico Rosberg ou encore Michael Phelps. Le plateau des sportifs récompensés le 14 février lors des Laureus Awards fait rêver. Pendant 48 heures, la Principauté a reçu de nombreuses légendes du sport. Retour sur l’événement.

Le sprinteur jamaïcain Usain Bolt chez les hommes et la gymnaste américaine Simone Biles chez les femmes ont reçu le Laureus Award du sportif de l’année grâce à leurs performances exceptionnelles en 2016. Comme ces deux virtuoses olympiques multi-médaillés, d’autres champions de tous les sports se sont retrouvés dans la salle des Etoiles du Sporting d’été de Monaco pour une cérémonie glamour le 14 février présentée par l’acteur Hugh Grant. Au-delà de l’exploit sportif, l’objectif était de promouvoir le message lancé par Nelson Mandela il y a 17 ans : la puissance du sport contre les inégalités. Ce leitmotiv est au cœur de l’action de la fondation Laureus, financée en partie par les marques Mercedes et Richemond. Le matin même, la lauréate américaine Simone Biles, 19 ans, ne se voyait pas gagner le prix. « J’essaie de ne pas me mettre de pression. Je ne me vois pas comme Usain Bolt ou Michael Phelps. Je ne suis une “personnalité” que depuis plusieurs mois. Mais j’espère suivre leur trace », expliquait la médaillée olympique de Rio et triple championne du monde de gymnastique. A ses côtés, l’ex-gymnaste Nadia Comaneci, qui célébrait à Rio les 40 ans de son 10 parfait aux Jeux Olympiques (JO) de Montréal, reste admirative. « C’est tellement difficile de remporter les championnats du monde et les Jeux Olympiques. Personne ne lui arrive à la cheville. » Après ses exploits, la jeune femme a décidé de s’accorder une année sabbatique.

« Méditation »

Autre pointure du sport à avoir décidé de raccrocher, le résident monégasque Nico Rosberg a reçu le prix de la meilleure performance. Son année 2016 en Formule 1 (F1) a marqué les esprits. Et c’est d’ailleurs par la méditation que le jeune trentenaire estime avoir atteint ses objectifs. « Nous formons nos corps tous les jours. Mais nous négligeons un peu l’esprit. L’année dernière, j’ai effectué un travail avec quelqu’un autour de la méditation. C’était mon petit plus pour obtenir ce parcours extraordinaire », observe t-il. La cérémonie qui a salué son travail se déroulait à cinq minutes à pied de son domicile du Larvotto. Une Principauté où le jeune papa se sent bien. « Pour moi, c’est ma patrie » résume t-il. La compétition s’achève maintenant pour lui. « J’explore et recherche de nouveaux défis. J’ai tellement reçu… Je veux à présent rendre quelque chose. Si ça peut être d’apporter de l’espoir aux enfants, ce serait un immense privilège. »

Laureus
© Photo Laureus Getty Images

Réfugiés

L’espoir, c’est aussi la ligne directrice prônée par les membres de l’équipe olympique des réfugiés, présente pour la première fois à Rio l’été dernier. Quatre athlètes étaient à Monaco pour recevoir le prix de la meilleure inspiration dans le sport. « Nous avons pu choisir des sportifs qui avaient du fûir leur pays. Ils ont participé sous les couleurs du drapeau olympique », précise Nawal El Moutawahel du comité international olympique (CIO). L’ancienne coureuse marocaine de 400 m haies fait figure de symbole en étant devenu la première femme arabe, musulmane et africaine à remporter une médaille d’or olympique à l’occasion des JO de Los Angeles, en 1984. « La plupart d’entre nous a honte d’être appelé réfugié. Pourtant, n’importe qui peut le devenir. Il faut de plus en plus d’occasions de porter nos talents. Nous devons poursuivre cette bataille » a soutenu Yiech Pur Biel, coureur soudanais, qui a vécu 10 ans dans un camp de réfugiés au Kenya. C’est là que Tegla Loroupe, la première athlète africaine à avoir gagné le marathon de New York en 1994, l’a découvert et intégré à l’équipe olympique. « Ce travail auprès des réfugiés doit être plus largement soutenu. Nos chefs d’Etat peuvent résoudre cette crise. Il n’y a rien d’impossible dans ce monde », affirme-t-elle. Le prix des Laureux Awards permet de mettre en lumière ce travail de fond. La médiatisation internationale de cette cérémonie aidera peut-être les jeunes qui vivent dans des territoires difficiles à reprendre espoir par le sport.

 

Trois questions à Rami Anis

Nageur syrien, membre de l’équipe olympique des Réfugiés lors des Jeux Olympiques (JO) d’été 2016 à Rio de Janeiro au Brésil.

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« Je soutiens tous les réfugiés de guerre trahis par leur gouvernement »

Votre quotidien aujourd’hui ?

J’habite en Belgique avec ma famille. J’y apprends la langue locale. Sinon, je m’entraîne tous les jours, le matin ou le soir. Je me prépare à plusieurs tournois de natation en 2017.

Quel message voulez-vous porter ?

Je soutiens tous les oppressés et tous les réfugiés de guerre trahis par leur gouvernement. J’espère que quand les gens me voient m’entraîner et réussir, cela leur procure une énergie qui leur donne envie de faire la même chose. Personnellement, après mon départ de Syrie en 2011, j’ai vécu quatre ans sans aucune aide. Je m’entraînais tout seul. Mais aujourd’hui, je suis arrivé à atteindre mes objectifs.

Pensez-vous retourner un jour dans votre pays ?

Personne n’est heureux de devoir quitter son pays, surtout lorsqu’il y a une guerre… Mais si tout se passe bien, je compte bien rentrer en Syrie pour aider à la reconstruction.

 

Tout le palmarès

• Sportif de l’année :

Usain Bolt (Athlétisme – Jamaïque)

• Sportive de l’année :

Simone Biles (Gymnastique – Etats-Unis)

• Meilleur comeback de l’année :

Michael Phelps (Natation – Etats-Unis)

• Meilleure équipe de l’année :

les Chicago Cubs (Basket-ball – Etats-Unis)

• Meilleure performance de l’année :

Nico Rosberg (Formule 1 – Allemagne)

• Meilleur athlète handisport :

Beatrice Vio (Escrime – Italie)

• Meilleure inspiration dans le sport :

Equipe olympique des Réfugiés

• Laureus Sport for Good Award :

Waves for Change (Surf – Afrique du Sud)

• Athlète de l’année :

Rachel Atherton (VTT – Grande-Bretagne)

• Meilleur esprit du sport :

   Leicester City (Football – Angleterre)

• Meilleur moment sportif de l’année :

Equipe des moins de 12 ans    de Barcelone (Football – Espagne)