jeudi 25 avril 2024
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Match Monaco-Lyon délocalisé en Chine : la LFP renonce

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À croire que l’ASM cherche à tout prix à éloigner ses fans de la principauté… Alors que la crise avec les Ultras 1994 continue de s’enliser, l’annonce d’une possible délocalisation du choc contre Lyon à Shanghai (Chine) a fait bondir bon nombre de supporteurs monégasques sur les réseaux sociaux. Ce projet, porté par la Ligue de football professionnel (LFP), en accord avec les deux clubs, doit permettre d’exposer et de valoriser la Ligue 1 (L1) dans un territoire à conquérir, afin d’augmenter à terme les droits internationaux, estimés aujourd’hui à environ 75 millions d’euros par an jusqu’en 2024. Loin, très loin des 800 millions de la Liga (championnat espagnol) et du 1,5 milliard d’euros de la Premier League (championnat anglais). Quelques mois après l’échec Mediapro qui a amputé les clubs de L1 d’une manne financière considérable — près de 65 millions d’euros au club de la principauté —, la LFP s’est en effet lancée dans une opération séduction pour promouvoir son championnat à l’étranger. Or, le marché asiatique représente, pour elle, un formidable levier de croissance. Reste désormais à obtenir l’accord de la Fédération internationale de football (Fifa), en général peu encline à accepter les délocalisations de matches de championnat hors les frontières du pays concerné. Le choix de la rencontre, programmée le week-end du 5-6 février 2022, n’a en tout cas rien d’anodin, puisque l’ASM et l’OL entretiennent depuis quelque temps déjà des liens privilégiés avec la Chine. Et les deux clubs y jouissent d’une belle image de marque, ce qui devrait permettre d’attirer du public. Il n’empêche que cette délocalisation ne plaît pas à tout le monde. Sur les réseaux sociaux, elle continue d’ailleurs de susciter de vives réactions notamment chez les supporteurs de l’ASM, loin d’être emballés à l’idée de suivre, à la télévision, l’une des plus belles affiches de l’année. Pendant que d’autres restent persuadés que la Chine s’intéresse davantage au football anglais ou espagnol, tout en s’interrogeant sur le bilan carbone d’une telle opération et donc, sur l’impact pour la planète.

La LFP fait marche arrière

Ces fans inquiets peuvent toutefois souffler. Le projet de délocalisation a en effet été abandonné par la Ligue de football professionnel, jeudi 28 octobre 2021, en raison de trop nombreuses « contraintes sanitaires » pour se rendre en Chine. Il y a quelques jours, les dirigeants des deux clubs avaient déjà exprimé leurs doutes sur la capacité à mener ce projet à bout. « L’idée de la délocalisation d’un match de L1 a émergé, au même titre que beaucoup d’autres idées, à chaque fois dans l’intérêt du championnat de France et de sa visibilité », reconnaissait ainsi dans L’Équipe le vice-président de l’ASM Oleg Petrov, conscient toutefois des difficultés inhérentes à une telle délocalisation en période de pandémie de Covid-19. « En l’occurrence, je ne pense pas que ce soit possible dans ce cas précis mais il est de notre responsabilité d’étudier toutes les options qui peuvent permettre de promouvoir notre championnat et son attractivité, comme le font d’ailleurs les autres ligues majeures », avait alors ajouté celui qui est également membre du Conseil d’administration de la LFP. De son côté, le président lyonnais Jean-Michel Aulas confirmait les propos de son homologue en mettant en avant les « difficultés nouvelles au sujet des périodes de quarantaine à observer » mais aussi « les matches internationaux qu’il pourrait y avoir avant et après la période ». Face à tant d’obstacles, la LFP a donc finalement décidé de faire marche arrière en abandonnant, momentanément, ce projet de délocalisation à l’étranger qui pourrait, selon elle, « aider au développement de la L1 à l’international ».