Depuis quelques temps, le bio est devenu à la mode. De la coiffure au jean fun, nombreux produits sont estampillés « vert ». Tendances.
Il est dans nos supermarchés, nos assiettes, nos cosmétiques et maintenant chez les coiffeurs et dans les magasins de vêtements. Qui est-il?? Le bio?! Sam coiffure est un tout nouveau salon, ouvert par Sam, coiffeur depuis 24 ans et son associé Evelyne. Rue Crovetto frères, dans un quartier des plus calmes, le salon a ouvert ses portes le 1er décembre 2010. Ici, dans une ambiance moderne et cosy, dans les tons de gris, noir et blanc, le mot d’ordre est la protection de l’environnement. Pourquoi?? « On est à une époque où il faut y penser, et le prince prône l’écologie, raconte Sam. Mais c’est aussi pour faire une bonne action pour les générations futures ». Ainsi, les produits utilisés, une gamme complète de la marque Biolage, sont élaborés à partir d’ingrédients naturels issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable. Sans oublier les couleurs, dites « à l’américaine » qui donne un résultat, paraît-il, très lumineux, sans surcharge. Un respect de la planète mais aussi du cheveu des clients grâce aux baies d’acai, anti-oxydantes et à l’huile d’argan riche en acides gras essentiels. Bref, tout un programme…
Entre 25 et 40 euros
Evidemment, l’utilisation de produits entièrement biologiques présente certains avantages. Comme le précise Sam, « il n’y a pas de paraben ou de silicone, un trompe-l’œil qui fait gonfler le cheveu et à la longue l’abîme. Mais seulement 5 % d’ammoniaque. Et au final, il n’y a aucun déchet pour l’environnement ». Pour autant, ces produits ne sont pas dénués d’inconvénients car il peut arriver que « des clients soient allergiques à certaines plantes, comme pour les produits chimiques ». Côté tarifs forfaitaires, compter 70 euros pour un shampoing, coupe, brushing et coloration, et entre 25 et 40 euros pour un shampoing et un brush. « Tout dépend de la longueur des cheveux » commente le gérant. Sinon, à la carte, décoloration, défrisage, et mèches oscillent entre 35 et 40 euros. Pour ces messieurs, le forfait shampoing, coupe et séchage est à 20 euros et la coupe enfant à 10 euros.
Le choix dans la mode éthique
Quelques rues plus bas, dans l’allée Lazare Sauvaigo, Last Drop of Gasoline est la première boutique de mode éthique ouverte à Monaco, depuis le 23 mars 2010. L’idée vient de Magali Aureglia, qui avec l’aide de Louis-Michel Aureglia, propose un large choix de vêtements, accessoires mais aussi décoration à une clientèle curieuse. « Le bouche à oreille fonctionne », se réjouit Louis-Michel Aureglia. Ici, tous les produits sont issus du commerce équitable, de l’agriculture biologique ou de recyclage. « Nos fournisseurs sont de petites structures. Leur souci est l’éthique sociale et écologique ». Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du choix?: « Une cinquantaine de marques sont distribuées en exclusivité en principauté voire même sur la Côte d’Azur ». Dont Edun, la marque créée par Ali Hewson et le chanteur Bono, qui réalise des vêtements bio, en créant des emplois et une économie stable dans des pays en voie de développement.
Evidemment, même si la démarche est humaine, elle a un coût. « Le bio et l’équitable sont plus chers mais le circuit de production est réduit, et la marge appliquée est raisonnable », précise Louis-Michel Aureglia. Compter entre 110 et 125 euros pour un jean, 35 euros pour un T-shirt, 64 euros pour un sac en soie sauvage. Sans oublier des bougies en verre recyclé 100 % naturelles à partir de 6,50 euros, et des chaises réalisées avec des coffres de voiture pour 190 euros. La fine équipe ne compte pas s’arrêter là, et travaille avec des ateliers péruviens pour produire quelques vêtements portant la marque Last Drop of Gasoline.
