vendredi 26 avril 2024
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Tripot et coke à Beausoleil

Publié le

L’exploitant du restaurant L’Ardoise à Beausoleil est soupçonné d’avoir vendu de la cocaïne et organisé, dans son établissement, des parties de poker truquées, aidé d’un complice et d’un système de vidéo-tricherie.

Scène surréaliste jeudi matin. Le propriétaire des murs qui abritent le restaurant L’Ardoise, boulevard de la République à Beausoleil est interloqué, devant les portes scellées du lieu. « J’ai regardé la télé hier soir (mercredi, N.D.L.R.) et j’ai vu le restaurant. Je me suis dit : mais c’est chez moi ! », explique-t-il, venu de Vence exprès. Son locataire, le restaurateur de l’Ardoise, a été mis en examen, le 8 octobre, dans une affaire où il est soupçonné de vente de cocaïne et d’organisation de parties de poker pipées au sein de son restaurant. La drogue, six kilos dont un conditionné en paquets de 100 grammes, a été retrouvée le même jour par les policiers du groupe de voie publique de la brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Nice accompagnés d’agents de la sûreté publique. Elle se trouvait dans la cave d’un salon de coiffure tenu par une proche, non loin sur le territoire monégasque. Il s’agit de la plus grosse quantité de drogue saisie en principauté depuis au moins dix ans. Selon Nice-Matin, le restaurateur est considéré « comme un semi grossiste auprès de clients azuréens et italiens ». En outre, L’Ardoise avait fait l’objet d’une descente de police l’an dernier. Des sachets de coke et un tripot clandestin avaient déjà été découverts. « Je suis tombé sur le c.. quand j’ai lu ça dans la presse. Je ne le connaissais pas sous cet angle », affirme un ami qui le connaît depuis plusieurs années. « J’ignorais totalement qu’il y avait des parties de poker clandestines à L’Ardoise. Je pensais qu’il se servait de sa salle comme salle de réception », poursuit-il.

Milieu varois
Avant de s’installer à Beausoleil, le commerçant gérait un autre établissement de bouche qui était situé à la Seyne-sur-Mer sur l’esplanade des Sablettes. Il serait le beau-frère de Jean-Claude Régnier, assassiné début septembre et fils de Louis Régnier, figure du milieu varois surnommée « le Seigneur des Sablettes ». Le restaurateur se serait fourni en cocaïne auprès de membres de la pègre marseillaise durant près d’un an dans les Bouches-du-Rhône. L’un d’entre eux, interpellé, serait une relation de Jean-Claude Régnier. Concernant l’autre volet de l’affaire, les parties de poker truquées, un système de vidéo tricherie intégré à la table de jeu a été mis au jour par les enquêteurs. Le commerçant aurait été aidé par un complice, lui aussi mis en examen. Les participants, dont certains étaient Monégasques, n’avaient ainsi aucune possibilité de découvrir le pot aux roses. Les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire.

Deux Hongrois condamnés pour vol
Deux hommes de nationalité hongroise, résidant en Roumanie, ont été condamnés à un mois de prison avec sursis après avoir volé, le 9 septembre dernier, divers objets dans des boutiques de souvenirs du Rocher.//A.P.
Combien coûte le crime organisé ?
870 milliards de dollars, soit 713 milliards d’euros. C’est ce que pèse le crime organisé à l’échelle internationale selon une estimation réalisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et dévoilée lundi par le chef de l’institution, Youri Fedotov. Un chiffre qui représente 1,5 % du produit intérieur brut mondial.//A.P.