Edito n°1243 : Vagues

Dimanche 5 juin 2022, les Français de Monaco sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives. En attendant le deuxième tour, fixé au 19 juin, environ 5 200 inscrits sont attendus au bureau de vote installé à l’ecole Saint-Charles, comme pour l’élection présidentielle. Pour les Français de l’étranger ainsi que pour ceux de la Polynésie française, afin de tenir compte de l’éloignement géographique, le premier tour se déroule avec une semaine d’avance par rapport à la métropole, a expliqué à Monaco Hebdo l’ambassade de France à Monaco. Au total, 577 députés, parmi lesquels 11 députés des Français établis hors de France, seront élus. Pour mieux comprendre les enjeux, Monaco Hebdo vous propose cette semaine un dossier spécial consacré à ces élections législatives 2022. La bataille promet d’être intense, mais les opposants à Emmanuel Macron peinent à trouver des sujets de fond qui mettent la majorité présidentielle en difficulté. Depuis sa réélection le 24 avril 2022, le chef de l’État français a débuté son nouveau mandat de cinq ans de façon assez discrète. Les sujets qui fâchent ont été mis en attente. La première ministre Elisabeth Borne a par exemple indiqué que l’âge de départ à la retraite à 65 ans n’était pas « un totem ». Quant aux décisions concernant le soutien du pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles, elles interviendront après ces élections législatives. Bref, il ne se passe pas grand-chose. En agissant ainsi, Emmanuel Macron sait qu’il offre peu de prises à ses adversaires. Du coup, les candidats en sont réduits à critiquer le bilan du précédent quinquennat, ou à se focaliser davantage sur des problématiques locales. Reste à savoir si cette tactique construite autour de la très grande discrétion d’Emmanuel Macron lui permettra de s’assurer d’une majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. En tout cas, cette absence de vagues n’est pas tout à fait vraie pour la 5ème circonscription des Français de l’étranger, qui regroupe Monaco, le Portugal et l’Espagne. Le député sortant, Stéphane Vojetta, n’a pas été réinvesti par la majorité La République en Marche (LREM), qui a préféré miser sur l’ancien premier ministre, Manuel Valls. Mais Vojetta n’a pas retiré sa candidature. Il a annoncé qu’il restait candidat, et qu’il était toujours un soutien de la majorité et d’Emmanuel Macron. Il faudra donc voir comment les électeurs vont juger cette situation atypique et ce contexte. Et qui sortira vainqueur de cette élection, qui semble indécise.