samedi 27 avril 2024
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Le test de Monaco Hebdo : la Citroën C4 X se fait la malle

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La nouvelle C4 X coche tous les attributs d’une berline spacieuse et confortable, même si elle est proposée en trois volumes. Si son design plaît sur certains marchés, reste à savoir si l’accueil en principauté, et en France, sera positif. Les tarifs débutent à partir de 27 650 euros. Le test de Monaco Hebdo, c’est par ici.

Un retour en arrière ? Peut-être bien… En tout cas, Citroën vient de sortir une C4 trois volumes pourvue d’une malle arrière et non d’un hayon. La greffe d’une protubérance sur la poupe de cette auto lui donne, il paraît, un air statutaire dans certains pays où cette dernière est exportée. C’est le cas des acheteurs de Citroën d’Europe de l’Est et du Sud et des amateurs de Citroën en Asie, qui sans ce coffre sans hayon, ne daignent même pas jeter un coup d’œil à ce type de véhicule. Mais alors, à qui s’adresse cette auto sur notre territoire ? La question est judicieuse si ce n’est aux taxis et VTC qui auront à cœur de faire perdurer cette C4 X qui se décline pour le coup avec des blocs thermiques et une version dotée d’un moteur électrique. La proposition de Citroën est pour le moins assez étonnante à l’heure où règnent en maître les SUV de toute taille et qui éclipsent au fil des années les berlines traditionnelles.

Citroën C4 X
© Photo Citroën

Un mixte de design

Mais attention, cette version trois volumes a quelques atouts dans sa boîte à gants. Elle est plutôt maline, car elle allie plusieurs éléments venant à la fois des SUV, des berlines, et fastback. Elle ratisse large pour ramener dans ses filets un maximum de clients. Elle reprend avant tout 80 % des éléments de la C4. Sur la face avant, on retrouve les chevrons au milieu de la calandre et les optiques en forme de X. Les passages de roues sont bien marqués et la ligne plonge vers le coffre à l’image d’une berline coupée. Légèrement surélevée, cette auto mélange les genres. Les porte-à-faux sont imposants surtout celui de l’arrière qui montre bien que cette C4 a été étirée. Elle gagne 24 centimètres, pour une longueur totale de 4,60 mètres. Elle reprend le châssis d’une 208 ce qui explique cette rallonge alors que l’empattement reste le même. Cette greffe a permis d’obtenir un coffre très volumineux avec 510 litres et ce, sans rabattre les sièges. Elle propose ainsi 130 litres de plus qu’une C4 classique. Mais il y a un « hic ». Si le coffre est plus que généreux, son accès n’est pas des plus pratiques.

Citroën C4 X
© Photo Citroën

Confort et souplesse

Dans l’habitacle, l’espace pour les passagers est intéressant. A l’arrière, les passagers ont de la place pour leurs jambes et tout comme les places avant les sièges sont très confortables. Ils sont très bien maintenus grâce à une sellerie haute densité. Les dossiers des sièges arrière sont légèrement plus inclinés pour le confort mais surtout pour les grands gabarits qui seraient gênés par une garde au toit en chute libre vers la poupe. L’instrumentation est complète avec un écran central de dix pouces qui reprend l’interface de la C5 X avec les défauts en prime. L’instrumentation numérique n’est pas très riche. Les ajustements ne sont pas toujours parfaits et la qualité des matériaux est perfectible. Sous le capot, les traditionnels PureTech 100 et 130 chevaux, un bloc diesel de 130 chevaux boîte automatique et une version électrique de 136 chevaux qui débute à 39 950 euros. Derrière le volant de la version PureTech 130 chevaux, les sensations sont douces. Les suspensions dotées de butées hydrauliques alliées aux sièges très confortables apportent de la souplesse. Les enchaînements de virages s’accompagnent d’un roulis. La boîte automatique n’est pas très réactive, ce qui n’empêche pas cette auto d’être alerte dans les accélérations. Cette auto qui reprend les standards d’avant les SUV a su intégrer du modernisme et du volume. Elle se décline dans une version électrique qui souffre d’un manque d’autonomie, environ 240 kilomètres, pour une berline qui devrait avaler les kilomètres à la pelle. Cela est peut-être dû à un moteur électrique moins puissant, et à un pack de batteries de 50 kWh logé sous le tunnel central. Présente en concession au premier trimestre de cette année, c’est l’occasion de se faire une idée d’une version trois volumes, ou, peut-être, de découvrir pour la première fois ce qu’est une berline de l’ancien monde. Mais un monde qui avait du charme.

Note globale : 3/5

A conduire : 3/5
A financer : 
3/5
Valeur CO2 : 
3/5
Technologie : 
3/5

Les plus : confort et souplesse, volume du coffre, espace à bord
Les moins : 
pas de hayon, style particulier, finition perfectible