Chez Mercedes, la nouvelle Classe A est le modèle le plus compact du constructeur, celui qui permet de séduire des clients plus jeunes.
Comme les autres modèles, elle a droit à sa motorisation ultra-performante AMG, qui sort maintenant dans une version plus affutée de 421 chevaux, affichée 70 100 euros. Monaco Hebdo a pu rouler avec. On vous raconte.
Depuis plusieurs années, Mercedes est redevenu le leader du segment haut de gamme, avec une gamme plus fournie encore que ses rivaux Audi et BMW. La Classe A a grandement participé au rajeunissement de la clientèle traditionnelle Mercedes. La dernière génération a été lancée fin 2018. Son style très réussi fait mouche, tout autant que ses qualités dynamiques et sa technologie de synthèse vocale nommée Hey Mercedes. Grâce à cette nouvelle génération, Mercedes a pris un temps d’avance sur la BMW Série 1 qui vient à peine d’être renouvelée, et surtout sur l’Audi A3 qui ne sera remplacée que mi-2020 après 8 longues années de commercialisation. Les versions AMG coiffent presque toutes les gammes Mercedes. Tout comme les M chez BMW ou les RS chez Audi, elles représentent les sportives les plus abouties de la marque de Stuttgart. Pour la Classe A, ce sont maintenant deux versions qui sont proposées : à la AMG A 35 4Matic lancée en mai 2019, et toujours au programme (à 51 100 euros) avec ses 306 chevaux, s’ajoute maintenant la A 45 S 4Matic+ et ses… 421 chevaux ! Comme d’habitude, l’esprit AMG est respecté : le sport comme ADN principal.
Sportive chic et choc
Comment reconnaître cette nouvelle A 45 S ? Si vous n’y prêtez pas attention, rien ou pas grand-chose ne fait la différence avec une AMG A 35 « de base ». Un œil averti remarquera toutefois l’adoption d’une calandre remaniée aux lamelles verticales, surplombant un bouclier particulièrement agressif, lui aussi redessiné. A l’arrière, ce sont les diffuseurs qui sont mis à l’honneur avec la mise en place sur la jupe de grosses canules ovales intégrées dans le bas du bouclier. Les jolies doubles sorties d’échappement fournissent une sonorité très rageuse. A l’intérieur, c’est le même spectacle que sur les autres Classe A : tout simplement la référence technologique des intérieurs parmi les berlines compactes, avec un immense écran numérique, que nos confrères de la presse automobile se sont empressés d’appeler « la dalle Mercedes ». La synthèse vocale Hey Mercedes fonctionne à merveille, permettant de commander avec la voix toutes les fonctions de ce qui est d’habitude avec des boutons. Mais l’immense écran n’est pas le seul atout de la Classe A : la finition est comme toujours d’un très bon niveau, plus premium que jamais, et avec ici des touches sportives très gratifiantes, de la même trempe que sa rivale Audi RS 3.
Sur la route ou sur circuit
Côté mécanique, les Classes A AMG ne font rien comme les « grosses » AMG disponibles au catalogue : pas de gros V8 mais un quatre cylindres compatible avec l’architecture de la plus compacte des Mercedes. Mais les sorciers d’Affalterbach, la patrie d’AMG, ont tout aussi bien fait leur travail. En effet, ce pur-sang de 421 chevaux est entièrement réalisé à la main dans la plus pure tradition AMG et, comble du luxe haute-couture, signé par le technicien qui s’en est occupé ! Et comme le châssis est très affuté, bien relayé par une caisse renforcée, vous avez là une des meilleures sportives du moment. Quant à la transmission intégrale « 4Matic+ » de dernière génération, elle peut traiter toutes les erreurs de trajectoires. Elle sait aussi renvoyer en un éclair jusqu’à 50 % du couple sur les roues arrière, en se dotant d’un inédit mode « drift ». Pour en arriver là, les ingénieurs de chez AMG ont installé un différentiel arrière à embrayage multidisques, pouvant délivrer jusqu’à 100 % du couple sur une seule roue arrière.
Au quotidien
En mode « confort », la voiture est docile et civilisée au point d’être facilement utilisable au quotidien. L’amortissement filtre toutes les imperfections du bitume malgré une monte pneumatique à la hauteur de ses performances en 19 pouces. Quant au moteur, il est d’une discrétion absolue et les passages à la pompe s’annoncent espacés en utilisation raisonnable, selon l’ordinateur de bord à 8 l/100 km. Ne rêvez pas quand même : les lacets de l’arrière-pays vous éloigneront très vite de ces chiffres… Pour les amateurs du genre, sachez que Mercedes offrira trois carrosseries pour vous combler. Le tarif est conséquent mais vous serez au volant d’une sportive sensationnelle et très polyvalente.
