Monaco Hebdo l’avait annoncé dans son dernier numéro. Depuis le 14 janvier, le gouvernement monégasque a un nouveau visage. Marie-Pierre Gramaglia et Marco Piccinini font leur entrée.
La photo est symbolique. C’est devant le ministère d’Etat que la toute nouvelle équipe gouvernementale a posé, sur un même plan, derrière Michel Roger, après une première réunion de travail le 17 janvier. L’occasion pour les arrivants, Marco Piccinini et Marie-Pierre Gramaglia de prendre leurs marques dans leurs nouvelles fonctions. Nommés le 14 janvier, respectivement conseiller de gouvernement pour les finances et l’équipement, les deux nouveaux membres du gouvernement sortent en effet du parcours classique d’avancement dans l’administration.
Comme le rappelle un CV officiel, Marco Piccinini est né en 1952 à Rome, où il a fréquenté la faculté d’architecture. Avant d’entrer au gouvernement, celui qui a appris « les techniques de la négociation internationale » sur les bancs de l’Institut des hautes études internationales de Genève, était ambassadeur de Monaco en Chine et Inde. Mais c’est avant tout un homme du privé.
Directeur de la Scuderia de 1977 à 1988 puis administrateur de la société Ferrari, cet homme d’affaires a siégé au conseil d’administration de plusieurs banques en principauté et à l’étranger et de groupes internationaux, dont certains cotés en bourse. Rappelons d’ailleurs qu’il a été administrateur, de 1998 à 2009, du fleuron de l’économie monégasque, la Société des bains de mer. Sans oublier ses fonctions au sein du Yacht Club de Monaco, du Monte-Carlo Country Club et de l’Automobile club de Monaco. Féru de sport automobile, Marco Piccinini a été aussi président délégué de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) de 1998 à 2008.
Une juriste à l’Equipement
La nouvelle conseiller pour l’Equipement, en lieu et place de Gilles Tonelli, est de 10 ans sa cadette. Marie Pierre Gramaglia est en effet née en 1962 à Monaco. C’est une juriste. Titulaire d’un DEA de droit international public et privé et d’un DESS de droit notarial, puis d’un diplôme supérieur de notariat, elle entre dans l’administration en 1993. D’abord au département des travaux publics et des affaires sociales. Avant d’intégrer la direction de l’expansion économique où elle devient adjoint au directeur en 2001.
Au département des finances et de l’économie toujours, Marie-Pierre Gramaglia devient alors conseiller technique. C’est elle qui traite des questions liées à l’audiovisuel et à la propriété intellectuelle. Mais aussi au blanchiment et au Conseil de l’Europe. Puis, en 2008, la jeune fonctionnaire prend la tête de la direction du contrôle des concessions et des télécommunications. Une direction rebaptisée en janvier 2010 lorsqu’elle regroupe toutes les communications électroniques. A ce poste, Marie-Pierre Gramaglia gère un dossier capital pour l’Etat monégasque?: la renégociation des conventions passées avec Monaco Telecom. En 2010, la fonctionnaire se fera remarquer par le ministre d’Etat Michel Roger quand elle intègre le groupe de travail sur l’attractivité chapeauté par le président du conseil économique et social, André Garino.