Lors de ses vœux à la presse, le président du Conseil national, Stéphane Valeri, a dressé un bilan de l’année législative 2019.
Puis, il a énuméré quelques mesures pour l’année à venir. Tout en rappelant son attachement à la liberté de la presse à Monaco.
«Le bonheur, c’est d’ouvrir le journal et de ne pas se voir dedans. » C’est par les mots du défunt Beatles, George Harrison (1943-2001) que le président Priorité Monaco (Primo !) du Conseil national, Stéphane Valeri, a introduit ses vœux à la presse. Jeudi 9 janvier, à 11 heures, au dernier étage du Conseil national, le président de l’assemblée a discouru pendant 40 minutes sur le bilan de l’année passée, la prospective de celle à venir, et sur l’importance de la presse à Monaco. Il était accompagné par les présidents des quatre commissions permanentes que sont Thomas Brezzo, Balthazar Seydoux, Christophe Robino et José Badia, ainsi que la vice-présidente du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès. Dans son bilan de 2019, Stéphane Valeri est revenu sur trois sujets qui ont émaillé le travail législatif tout au long de l’année.
2019 en trois thèmes
La question du logement d’abord, avec le lancement, en mars 2019, du plan national pour le logement qui devrait aboutir à la création de « 1 800 logements domaniaux neufs sur les quinze prochaines années, et plus de 700 avant la fin 2022 ». Puis, il a listé les transformations sociétales, comme la dépénalisation de l’avortement pour la femme enceinte, une loi « de modernisation de l’adoption, quelque peu passée sous silence », l’allongement du congé maternité, avec « deux semaines de plus », l’autorisation de travailler le dimanche, mais aussi le durcissement de l’acquisition de la nationalité monégasque par mariage, ainsi que « la reconnaissance de l’union libre ». « C’est l’essence même de notre travail législatif. Accompagner l’évolution de notre société et des mentalités. La loi doit s’adapter », a-t-il déclaré. Enfin, dernier thème cher à Stéphane Valeri et au Conseil national, celui de la qualité de vie en principauté. Après des débats houleux en octobre dernier durant les séances publiques législatives et lors du budget rectificatif, il s’est félicité cette semaine « des engagements publics que le ministre d’Etat a pris, devant le Conseil national, […] qu’il lui reste désormais à mettre en œuvre ».
Annonces pour 2020
Concernant l’année à venir, le président du Conseil national a livré un « scoop », avec l’annonce de la mise en place, dès le 1er février, d’une brigade de la circulation appelée « Unité de préservation du cadre de vie ». « Sa mission, au-delà de réguler la circulation, va être étendue à la lutte contre le bruit des autos et des motos qui, pour certaines, troublent la tranquillité de la population », a-t-il précisé. Pour 2020, Stéphane Valeri a évoqué « un prochain texte concernant la modernisation du statut de la fonction publique, déposé en 2011 et qui sera très largement amendé par le Conseil national ». Un autre pour encadrer le travail de nuit, qui, « là aussi, mérite d’être largement amendé ». Egalement à venir, la refonte de la comptabilité publique, dont la lecture est à ce jour plus que laborieuse. Enfin, l’installation de Monaco Boost, « ce centre d’affaires domanial à loyer préférentiel pour les entrepreneurs de nationalité monégasque et les start-ups de MonacoTech », comme décrit par Stéphane Valeri. En conclusion, ce dernier a rappelé le rôle du Conseil national en tant que « partenaire institutionnel », son attachement à « la liberté de la presse », ainsi qu’à son pluralisme « exceptionnel » pour « une ville-Etat de 37 000 habitants ».
