jeudi 28 mars 2024
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Stéphane Valeri va prendre la tête de la SBM

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Stéphane Valeri ne se lancera pas dans la campagne électorale pour les élections nationales du 5 février 2023. Le 31 mars 2023, il succèdera à Jean-Luc Biamonti au poste de président délégué de la Société des bains de mer.

« C’est donc avec le sentiment du devoir accompli et la volonté de servir autrement les intérêts de la principauté, que je cesserai mes fonctions de président du Conseil national à compter du lundi 3 octobre 2022. J’ai en effet accepté de faire partie du conseil d’administration du fleuron économique de notre pays que constitue la Société des bains de mer (SBM). Au départ de M. Jean-Luc Biamonti, à la fin de l’exercice en cours, le 31 mars 2023, je serai proposé au conseil d’administration de la société, pour assurer la présidence de la SBM. Je rejoins avec fierté cette grande société, à laquelle ma famille et moi-même sommes très attachés depuis plusieurs générations. » C’est par ces mots, publiés dans un communiqué qui a été diffusé le 23 septembre 2022, un peu avant 13 heures, que Stéphane Valeri a confirmé ce que des rumeurs insistantes évoquaient depuis plusieurs mois déjà. Il prendra la tête de la SBM dès le 31 mars 2023. Il ne sera pas candidat à sa propre succession à la présidence du Conseil national, et il ne se lancera donc pas dans la bataille pour les élections nationales qui se dérouleront le 5 février 2023. Il occupait la présidence du Conseil national depuis son écrasante victoire aux précédentes élections nationales, en février 2018.

Jean-Luc Biamonti, a indiqué que Stéphane Valeri avait été coopté le 22 septembre 2022, et qu’il remplaçait ainsi Brigitte Boccone-Pagès : « Il nous rejoindra dans quelques jours. Nous allons faire ensemble une passation de pouvoir harmonieuse d’ici le 31 mars 2023 »

Cette information a été confirmée en fin d’assemblées générales ordinaires et extraordinaires des actionnaires de la SBM, le 23 septembre 2022. Le président délégué de la SBM, Jean-Luc Biamonti, a indiqué que Stéphane Valeri avait été coopté le 22 septembre 2022, et qu’il remplaçait ainsi Brigitte Boccone-Pagès : « Il nous rejoindra dans quelques jours. Nous allons faire ensemble une passation de pouvoir harmonieuse d’ici le 31 mars 2023. » Brigitte Boccone-Pagès est aussi vice-présidente du Conseil national avec l’étiquette Priorité Monaco (Primo !), le groupe politique créé en 2017, et dirigé par Stéphane Valeri. Elle avait rejoint le conseil d’administration de la SBM le 1er octobre 2020, en tant qu’administrateur. Elle a finalement décidé de démissionner le 19 septembre 2022 « pour raisons personnelles ». Plus concrètement, « Stéphane Valeri nous rejoindra dès la première semaine du mois d’octobre [2022 — NDLR]. Nous travaillerons ensemble pour assurer une succession en bonne et due forme, et sans accroc, a assuré Jean-Luc Biamonti. Les statuts de la SBM prévoient un nombre d’administrateurs compris entre 7 et 11. Nous étions 11 avant la démission de Brigitte Boccone-Pagès. On passe à 10. Stéphane Valeri la remplace, et devient le 11ème administrateur. »

Jean-Luc Biamonti
« Les statuts de la SBM prévoient un nombre d’administrateurs compris entre 7 et 11. Nous étions 11 avant la démission de Brigitte Boccone-Pagès. On passe à 10. Stéphane Valeri la remplace, et devient le 11ème administrateur. » Jean-Luc Biamonti. Président-délégué de la SBM. © Photo Monte-Carlo Société des Bains de Mer

Stéphane Valeri a débuté son parcours professionnel en 1987, par un poste d’attaché de direction au service promotion et publicité de la SBM. Trente-six ans plus tard, et après une longue parenthèse politique, il s’apprête à en prendre la direction

Devoir accompli

Lorsque l’exercice 2022-2023 sera officiellement terminé, Stéphane Valeri sera donc proposé au conseil d’administration de la SBM, afin de succéder à Jean-Luc Biamonti. De son côté, Valeri s’apprête à quitter ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli, estimant avoir « redonné au Conseil national sa juste place au sein des institutions de notre pays. L’essentiel de nos engagements ont été tenus, notamment sur le logement des Monégasques, les questions de société, ou bien encore le positionnement de l’assemblée vis-à-vis de l’Union européenne (UE). En plus d’un important travail de modernisation de nos lois, en lien avec le gouvernement, sous l’autorité du prince Albert II, ce mandat fut marqué par une crise sanitaire historique. Dans le cadre du comité mixte de suivi Covid-19 instauré par le prince souverain, le Conseil national a travaillé dans l’unité des institutions et dans l’union nationale, pour formuler des propositions afin de protéger la population, d’accompagner les acteurs économiques et les salariés, et de préparer la relance. Le Conseil national n’a cessé depuis lors de travailler de manière apaisée et constructive, dans l’intérêt général, pérennisant ainsi l’esprit de l’union nationale, partagé par l’ensemble des élus. » C’est un événement et un changement de cap majeur dans la carrière de Stéphane Valeri. Passionné par la politique locale, il a été élu à cinq reprises au Conseil national, en 1988, en 1993, en 2003, en 2008, et en 2018. Il ne partira donc pas à la conquête d’un sixième mandat à la tête de cette assemblée. Il quittera le fauteuil de président du Conseil national le 3 octobre 2022. Pour lui succéder et assurer cette fin de mandat d’octobre 2022 à février 2023, l’actuelle vice-présidente du Conseil national, Brigitte Boccone-Pagès, est très logiquement pressentie. Cela sera officialisé en octobre 2022 par les conseillers nationaux. Elle pourrait également prendre la tête de la liste d’union nationale qui sera mise en place pour les élections de février 2023. Ces mouvements à la tête de deux institutions de la principauté marquent autant la vie politique locale que le secteur économique monégasque. Stéphane Valeri a toujours affiché une proximité avec la SBM, puisque son arrière-grand-père, son grand-père, et son père ont tous les trois travaillé dans le secteur des jeux. De son côté, il a débuté son parcours professionnel en 1987, par un poste d’attaché de direction au service promotion et publicité de la SBM. Trente-six ans plus tard, et après une longue parenthèse politique, il s’apprête à en prendre la direction.