vendredi 19 avril 2024
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Pierre Dartout : « Nous nous efforçons de faire une gestion dynamique »

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Après avoir débattu du budget rectificatif 2021 en octobre devant les élus du Conseil national, le ministre d’État, Pierre Dartout, revient sur les dossiers qui ont animé les débats. Pour Monaco Hebdo, il détaille sa politique, et celle de son gouvernement, pour les mois à venir.

Globalement, quel bilan faites-vous des trois séances publiques qui se sont déroulées en octobre pour le budget rectificatif 2021 ?

Je fais un constat positif pour plusieurs raisons. Tout d’abord, sur le plan budgétaire, nous ramenons le déficit de -114,5 à -8,8 millions d’euros entre le budget primitif et le budget rectificatif . C’est un message positif adressé aux entrepreneurs, aux investisseurs et à tous ceux qui exercent ou souhaitent se lancer dans une activité économique à Monaco. C’est aussi un message positif pour les Monégasques, les résidents et les salariés. Ensuite, je me réjouis de la qualité des échanges que nous avons pu avoir avec le Conseil National même si nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout.

Comment jugez-vous le climat politique actuellement ?

Je l’ai souligné lors des débats. Le climat politique est serein et constructif, même si cela n’empêche pas d’avoir parfois des divergences de vue sur certains dossiers.

Quel type d’écoute et quelle méthode de travail appliquez-vous avec les élus du Conseil national ?

Nous échangeons et dialoguons régulièrement, chacun dans ses prérogatives. Nous n’attendons pas la tenue d’une séance législative pour échanger. J’ai régulièrement des contacts avec le président du Conseil national et des élus pour voir comment nous pouvons faire avancer les dossiers.

« Le climat politique est serein et constructif, même si cela n’empêche pas d’avoir parfois des divergences de vue sur certains dossiers »

Quel bilan faites-vous de la gestion de la pandémie de Covid-19 à Monaco ?

Je pense qu’il est trop tôt pour tirer un bilan. La situation sanitaire évolue en permanence. Pour le moment, les indicateurs ne vont pas dans le bon sens. Sur un plan sanitaire, il faut donc rester vigilants et attentifs. Nous pouvons également faire mieux en termes de vaccination. Aujourd’hui encore, trop de personnes ne se sont pas faites vacciner, ce qui ne permet pas d’avoir une immunité collective suffisante pour enlever les dernières mesures sanitaires en vigueur. Sur un plan économique, la stratégie définie sous l’autorité du prince souverain par le gouvernement et en concertation avec le Conseil national a démontré son efficacité. La principauté a conservé son propre rythme, en toute souveraineté et a gardé les commerces, les restaurants, les écoles et les salles de spectacle ouverts tout en luttant contre la propagation du virus.

Le contexte sur le front de la pandémie de Covid-19 permet-il relâcher la vigilance et les mesures barrières ?

Le taux d’incidence de la principauté est en hausse, le taux de positivité aussi. Dans les régions voisines les indicateurs vont dans le même sens et on voit qu’en Europe du Nord, là où il faut plus froid, le virus retrouve une circulation active. Ce n’est donc pas du tout le moment de relâcher la garde.

Concernant la construction d’une nouvelle usine d’incinération, les élus ont exprimé leur agacement face à un dossier qu’ils estiment traîner en longueur depuis 15 ans et coûter cher aux finances publiques : comment expliquer ces retards ?

C’est un sujet très difficile, car il répond à plusieurs défis de taille. Il faut dans un environnement hyper urbanisé garantir notre autonomie dans le traitement des déchets, tout en conservant une solidarité avec les communes voisines. À cela s’ajoute l’importance de respecter des objectifs importants en matière environnementale et en particulier sur la limitation de l’émission des gaz à effet de serre et autres polluants. On y travaille, mais il est vrai que cela demande du temps. C’est un projet d’envergure qui sera coûteux.

Ces surcoûts, qui se chiffrent en millions d’euros, auraient-ils pu être évités ?

Il est toujours simple de réécrire l’histoire. Je suis garant de la continuité de la gestion de l’État, mais je ne suis pas en mesure pour autant de porter un jugement sur la gestion d’un dossier ouvert depuis plusieurs années, avant mon entrée en fonction. Ce qui me préoccupe, c’est l’aboutissement de ce dossier, pas son historique. D’autant qu’entre-temps les technologies pour ce type d’industrie ont considérablement évolué.

Désormais, quel est le calendrier espéré pour cette nouvelle usine d’incinération ?

Il faudra une solution à la fin de cette décennie.

Malgré la pandémie de Covid-19, la construction de logements domaniaux se poursuit-elle à un rythme suffisant ?

L’adoption de mesures exceptionnelles par le gouvernement pour permettre la relance du secteur de la construction avec, notamment, la modification des horaires et périodes de chantier, a permis de compenser les retards engendrés par l’arrêt des chantiers du fait de l’épidémie de Covid-19. Des dérogations plus larges, permettant la poursuite des travaux dits de phase 1 au mois d’août dernier, ont été octroyées pour les chantiers des opérations du plan national pour le logement. Grâce à ces mesures et aux engagements des acteurs du secteur de la construction, les délais de livraison des opérations du plan national pour le logement pourront être tenus.

Pour l’usine d’incinération, « il faudra une solution à la fin de cette décennie »

Quels seront les besoins en logements après 2023, et donc les projets, une fois que les quelque 600 nouveaux appartements auront été livrés ?

Le plan national du logement pour les Monégasques prévoit un gain d’environ 1 300 logements domaniaux supplémentaires à l’horizon 2030. C’est clairement la feuille de route du gouvernement princier.

Concernant le projet de logements des enfants du pays dans la villa Les Lucioles, comment sera financée cette opération, alors que le Conseil national soutient l’idée de la création d’une société foncière d’État ?

L’objectif est de pouvoir construire une trentaine d’appartements dans cette opération. En ce qui concerne la proposition de financement du Conseil national, le gouvernement doit encore l’étudier. Il s’agit d’une proposition intéressante à confronter à d’autres. Ce que nous ne devons pas perdre de vue, c’est l’objectif.

Après ce projet de la villa Les Lucioles, quelles sont les autres pistes possibles pour continuer à assurer le logement des enfants du pays ?

Il faudra voir ce qui est faisable en termes de construction ou de réhabilitation. À court terme, d’ici deux à trois ans, grâce à la concrétisation du plan national pour le logement des Monégasques, 600 logements domaniaux supplémentaires seront livrés. Il y aura donc de nombreux appartements du secteur protégé qui devraient être libérés par les nationaux qui prendraient possession des nouveaux appartements domaniaux. C’est autant de perspective pour les enfants du pays.

Sur la période 2020-2021, la Société des bains de mer (SBM) a encore perdu plus de 100 millions d’euros et des salariés redoutent un nouveau plan social : êtes-vous inquiet ?

Il est évident que la SBM, de par la nature de ses métiers, a souffert du ralentissement mondial de l’économie suite à la pandémie. Néanmoins, un certain nombre de signaux, comme la fréquentation des hôtels pendant l’été 2021, et notamment l’augmentation du revenu moyen par chambre, semblent confirmer une reprise de l’économie dont profitera certainement la SBM. Par ailleurs, le plan de départs volontaires de cette entreprise, qui a été accepté par de nombreux collaborateurs, doit suffire de permettre à la société de se projeter dans l’avenir. Donc aujourd’hui, l’inquiétude n’est pas de mise.

Malgré plus de 100 millions de pertes, la SBM va lancer d’importants travaux au Café de Paris : est-ce bien raisonnable ?

Il s’agit d’investissements qui permettront de pérenniser et de renforcer l’attractivité de l’établissement, en complétant l’offre de restauration et de commerces au cœur de Monaco. Je constate que d’autres acteurs du secteur à Monaco ont aussi profité de ces moments de sortie de crise pour investir et moderniser leur outil, comme l’hôtel Métropole, par exemple. Les travaux engagés par la SBM au Café de Paris s’inscrivent pleinement dans cette perspective.

Pourquoi la SBM n’a pas pu conclure le rachat d’un casino à Londres ?

Il s’agit d’un dossier complexe qui impliquait l’acquisition d’une autre salle de jeux dans le nord de l’Angleterre et une autre en Égypte. Un certain nombre de choses n’étaient pas clairement exprimées dans le dossier. Je conteste en tout cas la notion de « dysfonctionnement » évoquée par le Conseil national.

Désormais, pour continuer à améliorer son chiffre d’affaires, la SBM est-elle condamnée à grandir par de la croissance externe, donc à l’étranger ?

C’est incontestable dans le monde globalisé d’aujourd’hui, mais il ne faut pas pour autant sous-estimer l’attractivité de la Principauté dans le développement de l’entreprise. La SBM peut tout à fait continuer à se développer et à accroître sa rentabilité sur ses segments de marchés historiques (jeux et hôtellerie/restauration), et ce, avant tout à Monaco. Une des composantes de cette évolution est, en revanche, le virage du numérique, que l’entreprise doit accélérer.

« D’ici deux à trois ans, grâce à la concrétisation du plan national pour le logement des Monégasques, 600 logements domaniaux supplémentaires seront livrés. Il y aura donc de nombreux appartements du secteur protégé qui devraient être libérés par les nationaux qui prendraient possession des nouveaux appartements domaniaux. C’est autant de perspective pour les enfants du pays »

Quelles sont les pistes prioritaires pour améliorer la mobilité ?

C’est une question prioritaire pour le gouvernement. Une mobilité fluide renforce la qualité du cadre de vie et l’attractivité de Monaco. Le gouvernement souhaite inciter résidents, salariés et visiteurs à se reporter sur des mobilités douces. Il agit donc pour cela, par des initiatives nombreuses et concrètes en faveur du train, du bus, du vélo, et d’autres modes de déplacement, motorisés ou non. En matière de bus, l’amélioration de l’offre de transport des bus de la Compagnie des autobus de Monaco (CAM) ne peut s’envisager qu’avec l’amélioration de la vitesse commerciale. C’est pourquoi nous étudions la création de nouveaux couloirs sur le boulevard d’Italie, l’avenue Princesse Alice, la rue Grimaldi et le boulevard Princesse Charlotte. Un système de synchronisation des feux est actuellement en test.

Et pour les trains ?

En ce qui concerne le transport ferroviaire, dès 2025, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence, ce sont 63 TER par jour et par sens qui sont prévus, contre 47 par jour et par sens en 2021. Cela permettra ainsi d’atteindre quatre TER par heure, et par sens, tout au long de la journée, et pas seulement aux heures de pointe.

Entre les travaux, les grèves, les pannes de matériel et les problèmes liés à la météo, la SNCF est souvent incapable d’assurer quatre trains par heure en gare de Monaco : que peut faire Monaco dans un dossier qui concerne aussi et surtout la région Paca ?

La gare de Monaco est une des principales gares de la Côte d’Azur, nous pouvons donc facilement coopérer avec la SNCF et la région PACA. Monaco participe par ailleurs au développement du réseau. Par exemple, je rappelle que la participation de la principauté à l’allongement des quais de la gare de Nice Riquier a déjà permis d’augmenter la capacité des TER en assurant la circulation de rames doubles aux heures de pointe.

Il y a aussi la question des parkings-relais ?

Nous travaillons sur la création de parkings-relais en périphérie de la principauté. Des études géotechniques sont en cours afin de confirmer la possibilité de créer un parking au niveau de l’échangeur Saint-Roman. Un autre site, à l’emplacement du parking sous les tennis, est en outre envisagé. Côté Ouest, le projet de parking-relais à la Brasca, associé à une liaison expresse vers l’îlot Charles III, a été inscrit dans le plan local d’urbanisme de la métropole Nice Côte-d’Azur approuvé le 25 octobre 2019, suite aux échanges entre le gouvernement et cette métropole.

Où en est le projet de navette maritime entre Nice et Cap d’Ail ?

S’agissant de la navette maritime, le gouvernement continue d’appuyer ce projet dont la concrétisation est entre les mains de la métropole Nice Côte-d’Azur, puisque l’intégralité de la liaison entre Nice et Cap d’Ail sera sur son territoire.

Rachat d’un casino à Londres par la SBM : « Il s’agit d’un dossier complexe qui impliquait l’acquisition d’une autre salle de jeux dans le nord de l’Angleterre et une autre en Égypte. Un certain nombre de choses n’étaient pas clairement exprimées dans le dossier. Je conteste au tout cas la notion de « dysfonctionnement » évoqué par le Conseil national. » Pierre Dartout. Ministre d’État. © Photo Iulian Giurca / Monaco Hebdo.

« Il faut que le CHPG veille à ce que ses salariés bénéficient de conditions d’exercice et de rémunération plus favorables que dans les pays voisins. C’est la raison pour laquelle les mesures du Ségur de la santé ont été transposées à l’hôpital princesse Grace, avec effet rétroactif au 1er janvier 2021 »

Pourquoi le premier appel d’offres sur cette navette maritime a-t-il été infructueux ?

La métropole Nice Côte-d’Azur a décidé de déclarer infructueux l’appel d’offres lancé avant l’été, faute de réponse recevable. Fin septembre 2021, la Métropole nous a indiqué qu’elle allait lancer un appel à compétences auprès des armateurs et concepteurs de navires, afin de favoriser les motorisations plus durables. Cela permettra aussi d’affiner le niveau technique de la future desserte maritime, en matière de temps de parcours, de types de navires, de conditions de navigabilité, ou encore de coût réel. Cela facilitera le lancement de la future consultation pour l’exploitation de la liaison maritime. La métropole a indiqué qu’elle solliciterait prochainement les services techniques de la Principauté au sujet du questionnaire à publier. Nous sommes évidemment prêts à coopérer.

ET la question de la mobilité numérique ?

En ce qui concerne les applications de mobilité utilisables en principauté, et dans un souci de rationalisation de l’offre numérique, deux applications seront désormais le point de convergence de toutes les informations utiles pour l’usager, hors relation avec l’administration : « Monapass » pour la mobilité, et « Yourmonaco » pour toutes les informations pratiques relatives à la vie dans la cité.

Le Conseil national a regretté que l’ordonnance n° 8 634, publiée en mai 2021 [en application de la loi n° 1 503 du 23 décembre 2020 modifiant le dispositif anti-blanchiment — NDLR] ait été modifiée sans qu’il n’en soit informé : que s’est-il passé et ne craignez-vous pas que cela affecte la confiance des élus ?

Etre en permanence au niveau des meilleurs standards internationaux est une exigence pour la principauté. La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un sujet extrêmement grave. Comme d’autres pays européens, mais peut-être encore plus que d’autres, nous sommes très attendus sur les mesures que nous mettons en œuvre. Nous poursuivrons donc ce processus qui est dans l’intérêt de tous.

Les élus ont aussi déploré que ce texte « impose aux professionnels des obligations qui ne sont pas prévues par la directive européenne » : avec ce texte, Monaco risque-t-il d’être moins attractif, désormais ?

L’attractivité de la principauté est précisément liée à sa volonté de démontrer qu’elle applique les meilleurs standards internationaux. Je ne pense pas que les mesures mises en œuvre ces derniers mois aient en quoi que ce soit altéré sa capacité à attirer des résidents et investisseurs de haut niveau. Il est de notre devoir, dans la perspective de l’évaluation de Moneyval menée par le Conseil de l’Europe au printemps 2022, de rester exemplaires.

Les élus ont regretté que le calcul de l’évolution du traitement des fonctionnaires, des agents de l’État et de la commune, ainsi que des retraités de la fonction publique ait été décidé sans concertation : pourquoi ne pas avoir consulté les élus ?

Ce n’est pas le gouvernement qui par décret, décide de l’inflation. Alors que nous constatons que l’inflation est importante depuis quelques semaines, nous avons décidé d’apporter rapidement une réponse aux fonctionnaires en majorant le salaire dès ce mois d’octobre de 1,3 %. Nous avons voulu apporter une réponse rapide pour préserver le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Une réévaluation de l’indexation interviendra en janvier 2022. Sur ce plan, nous sommes dans une compétence du gouvernement.

« Le budget primitif 2022 confortera la sortie de crise économique. Il maintient des investissements importants, notamment en matière de logement. Ce budget primitif prévoit un très léger déficit, que nous espérons combler en fin d’exercice »

Pour pérenniser les emplois au centre hospitalier princesse Grace (CHPG), les élus estiment que l’augmentation française des traitements des personnels hospitaliers, pour un montant de 183 euros mensuels est insuffisante : pour rester attractif par rapport à la France ou l’Italie, que peut faire Monaco ?

Il faut que le CHPG veille à ce que ses salariés bénéficient de conditions d’exercice et de rémunération plus favorables que dans les pays voisins. C’est la raison pour laquelle les mesures du Ségur de la santé ont été transposées à l’hôpital princesse Grace, avec effet rétroactif au 1er janvier 2021, comme le gouvernement l’avait annoncé. Cela signifie concrètement donc un bonus de près de 2 200 euros nets sur l’année. Et cette prime est pérennisée. Les discussions se poursuivent sur d’autres points, notamment sur les horaires, afin de rechercher conjointement des solutions satisfaisantes, en gardant à l’esprit la qualité du service à rendre aux patients

Plus généralement, le Conseil national a demandé au gouvernement d’« accélérer les prises de décisions dans de nombreux domaines », car il estime que, « après le temps légitime de la réflexion, doit venir le temps de l’action et de la concrétisation » : le gouvernement est-il trop lent dans ses prises de décisions ?

Nous nous efforçons de faire une gestion dynamique et je peux vous assurer que l’ensemble des services du gouvernement travaillent sans relâche à la bonne gestion de l’État dans tous ses aspects. J’ajoute qu’avec la crise pandémique, il faut de la prudence. On ne va pas prendre des décisions qui peuvent être nuisibles, à terme.

Quel regard portez-vous sur l’augmentation de l’inflation et le manque de matières premières et que peut faire Monaco à son niveau ?

C’est un phénomène attendu après un ralentissement économique. En une fois, la demande est importante et les prix des matières premières flambent. L’indexation des revenus des fonctionnaires est une première réponse. Il faudra ensuite être attentif à l’évolution de l’inflation. Je constate que tous les économistes ne sont pas d’accord dans leurs prévisions.

Comment se présente le budget primitif 2022, et quels en seront les principaux enjeux ?

C’est un budget qui confortera la sortie de crise économique. Il maintient des investissements importants, notamment en matière de logement. Ce budget primitif prévoit un excédent de 2,9 millions, ce qui est un signal positif après deux années de déficit aux budget primitifs suite à la pandémie.

Pour le gouvernement, quels sont les dossiers prioritaires pour cette fin d’année 2021 et le début de l’année 2022 ?

Incontestablement poursuivre la gestion de la crise pandémique et conforter la relance économique.

Pour lire notre interview de Stéphane Valeri : « Le gouvernement doit passer du temps de la réflexion, à celui de la décision ».