samedi 20 avril 2024
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L’UM pour une prime
pour les fonctionnaires

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Après le gouvernement et la majorité parlementaire, c’est au tour de l’opposition Union Monégasque de faire sa rentrée politique. Au menu : logement, usine d’incinération, Europe et budget.

 

Europe : ça avance

C’est le sujet principal du moment, toutes tendances politiques confondues : les relations entre Monaco et l’Europe préoccupent. Sur le dossier européen, les élus Union monégasque restent positifs. S’agissant du conseil de l’Europe, Bernard Pasquier, qui siège à la commission de suivi, estime « que les relations s’améliorent » avec Monaco. Et ce notamment depuis que « les déclarations agressives de Horizon Monaco lors de la campagne électorale ont laissé place à une position plus modérée. » En ce qui concerne les accords que Monaco doit signer avec l’Union européenne, Pasquier pense que « Monaco a beaucoup à gagner », même s’il conçoit qu’il y ait « quelques dangers ». Cependant, l’opposition soutient le fait que « le président du conseil national ès qualités doit être associé à ces négociations », comme l’a exigé Laurent Nouvion.

 

Une prime pour les fonctionnaires

Le gouvernement pourrait confirmer début octobre le principe d’une prime octroyée aux fonctionnaires. Or, en juin dernier, les 3 élus UM ont déposé une proposition de loi afin que le point d’indice des fonctionnaires soit réévalué systématiquement chaque année en fonction de l’inflation, hors tabac.

« Comme cette année, l’inflation est de zéro, pas besoin d’aller plus loin. Par contre, comme les finances publiques sont saines, nous sommes favorables au versement d’une prime fixe pour les fonctionnaires et les retraités. Un montant fixe (pourquoi pas de 500 euros ?) serait proportionnellement plus intéressant pour le pouvoir d’achat des petits salaires », précise Jean-François Robillon.

 

Logement : un surcoût de 40 %

Cheval de bataille récurrent pour les différents partis politiques que compte la principauté, le logement est une nouvelle fois revenu sur la table. Jean-François Robillon a ainsi estimé que « l’opération Testimonio doit être livré pour 2018, mais on n’y arrivera jamais. » L’ancien président du conseil national a également précisé que le vote de la loi de désaffectation permettrait de lancer l’opération. Quant à l’Engelin, Jean-Louis Grinda soutient l’opération mais s’interroge sur le surcoût qu’engendrerait une maîtrise d’ouvrage déléguée. « D’après une étude gouvernementale datant de 2009, le coût augmenterait de 40 %. » Soit légèrement plus que les 10 % avancés par la majorité.

 

Usine d’incinération : « le débat a été volé »

Remonté comme une pendule, Jean-Louis Grinda n’a pas bougé d’un iota sur la question de la délocalisation de l’usine d’incinération. « Le gouvernement a répondu que l’incinérateur resterait in situ. Mais ses réponses ne satisfont personne. On essaye de nous forcer la main, et on nous confisque le débat. Or, c’est un sujet qui implique la vie de la principauté pour les 50 prochaines années. Je ne trouve pas que la meilleure des idées soit de construire un collège à côté d’une usine d’incinération. » Bernard Pasquier a quant à lui ajouté que sur « le plan financier, c’est d’une bêtise totale. On est en train de balancer les mètres carrés qu’on a pour des ordures ! »

 

Valider les dépenses du FRC

Dernier point abordé : l’article 37 de la constitution. « Il prévoit que toutes les dépenses et recettes soient votées par le conseil national », rappelle Robillon. « On demande donc à ce que la constitution soit appliquée, et que les recettes et dépenses du FRC (fonds de réserve constitutionnel) soient votées par le conseil national. » Les élus ont également proposé que pour ce faire, une commission plénière d’études suffirait pour que le parlement valide et vote les recettes et dépenses du FRC.