jeudi 25 avril 2024
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L’UDM présente ses «petits nouveaux»

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Gilles Pagès
La liste de Robillon est composée de 7 femmes… et du recordman de médailles de judo aux jeux des petits Etats, avec le scientifique Gilles Pagès. © Photo Monaco Hebdo.

Les trois derniers candidats de la liste de Jean-François Robillon ne seront pas annoncés avant le 23 octobre. En attendant focus sur les nouvelles têtes de l’UDM et de l’Unam.

Après près de 10 ans de mandat pour certains élus UDM et Unam, le risque existe bel et bien pour ces derniers de passer pour des notables accrochés au pouvoir. C’est sans doute pourquoi Jean-François Robillon a misé sur la « fraîcheur » de nouveaux candidats pour la liste qu’il mènera pour les élections de 2013. Le 5 octobre dernier, la tête de liste a ainsi présenté une bonne partie de ses « petits nouveaux » à la presse. Issus des primaires de l’Union des Monégasques, les candidats ont en commun de ne jamais avoir été élus. « Ethique », « honnêteté », « générosité », avancées sociales et sociétales comme la loi sur l’avortement thérapeutique ou l’égalité hommes-femmes pour l’acquisition de la nationalité par le mariage… Ces « primo-candidats » (pour la plupart) ont affiché les motivations — forcément subjectives — de leur engagement politique. On dégage quatre types de profils.

Les (ex) enseignants
A la différence de Pascale Olivié-Dastakian, également enseignante à la retraite, Jocelyne Beraudo, 51 ans, est une ancienne de l’UP. Lors de la scission en 2011, elle n’a pas hésité une seconde avant de rejoindre l’UDM. Son objectif est simple?: « Améliorer l’enseignement à Monaco. Certaines choses sont à rectifier comme les rythmes scolaires au collège et les redoublements très coûteux. A plus long terme, il s’agit de dynamiser certaines formations dans le domaine de la petite enfance et des métiers de la santé et du social. Un bac STSS pourrait être créé. Autre piste?: créer une classe préparatoire à Monaco ».

Le financier
Le trésorier de l’UDM Claude Cottalorda, 65 ans, apparaît avec Bernard Pasquier, ancien cadre à la Banque mondiale et candidat non encarté, comme le financier de la bande. Sur ses « 40 années au service de l’Etat », il a passé 5 ans en tant que directeur de la fonction publique avant de passer contrôleur général des dépenses. Aujourd’hui à la retraite, il n’est plus astreint à un devoir de réserve et peut se présenter aux élections nationales. Si l’expert en gestion des deniers publics, qui prône les investissements productifs et rentables (notamment la réalisation de bureaux), est satisfait de « retrouver aujourd’hui un budget quasi à l’équilibre », il pointe du doigt « l’arrêt un peu trop brutal des dépenses en investissement ». Son dada?: la régulation des marchés publics, dans un but de transparence. Avec une consultation quasi-obligatoire des entreprises et un élargissement des appels d’offres.

Les commerçants
Après avoir « vendu l’image de Monaco », Alberte Escande, 62 ans, qui a géré l’hôtel Terminus aujourd’hui rasé, tient désormais à s’occuper de son urbanisation. Membre du conseil économique et social, elle défend la création d’un institut du commerce pour réfléchir au commerce de demain. « Il ne faudrait plus attendre que les travaux soient terminés pour décider d’installer telle ou telle enseigne mais planifier des plans d’urbanisation commerciaux quartier par quartier. » Même son de cloche chez l’Unam Danielle Daumerie, 60 ans, créatrice de la Compagnie Florestan et gérante du Café Théâtre?: « Sans être dirigiste, le gouvernement doit faire attention lorsqu’il donne les autorisations de commerce. Par exemple, rue Caroline, certains commerces laissent à désirer et dans certains quartiers, il n’y a qu’un type de commerce (des boutiques de décoration rue Lazare Sauvaigo). Ça tue le commerce?! »

Les scientifiques
Aux côtés des frères Marquet et des kinés Valérie Bernard et Gérard Bertrand, c’est un autre professionnel de la santé qui veut s’attaquer à l’amélioration de l’offre sanitaire de Monaco. « Il existe des besoins. Il faut pousser les jeunes dans cette voie. La santé est un bassin d’emploi », explique Raphaël Rigoli, dentiste de 38 ans, ex-RPM. Gilles Pagès, docteur es-sciences à l’Inserm au centre de lutte contre le cancer Lacassagne à Nice, n’était pas encarté jusqu’à présent. Celui qui a connu Jean-François Robillon sur les bancs de la fac de médecine s’engage aujourd’hui dans « une nouvelle aventure »?: « Mon idée est de faire du centre scientifique de Monaco, qui lance une spécialité de biologie médicale, un incubateur pour attirer les biotech et les grosses sociétés et labos pharmaceutiques. Ce serait une grande valeur ajoutée pour la Principauté. »