samedi 20 avril 2024
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Salles de sport : « Il y a des facteurs de risques »

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Deuxième fermeture pour les salles de sport de la principauté. Déjà fermées de mars à mai 2020 pendant le confinement, elles ont à nouveau tiré le rideau sur décision du gouvernement monégasque.

Le département des affaires sociales et de la santé explique pourquoi.

Alors que Monaco Hebdo bouclait ce numéro, le 10 novembre 2020, il n’y avait eu aucun cluster dans les salles de sport de la principauté. Pourtant, elles n’ont pas échappé à une fermeture imposée par le gouvernement, soucieux de lutter contre la propagation du Covid-19. Interrogé par Monaco Hebdo, le département des affaires sociales et de la santé, rappelle que « le port du masque et le respect de la distanciation sanitaire sont deux mesures qui ont fait la preuve de leur efficacité pour enrayer la propagation de la pandémie Covid-19. Dans les salles de sport, et quelle que soit l’attention de leurs responsables, les pratiquants ne peuvent porter le masque, ils sont proches les uns des autres et respirent de manière plus intense du fait précisément de l’exercice physique. Ce sont autant de facteurs de risques ». S’appuyant sur cette logique, le gouvernement souligne que c’est cette même raison qui a poussé la réouverture de salles de sport à être « différée et prudente », lors de la levée progressive du confinement aux mois de mai et juin 2020. Résultat, les professionnels du secteur ont dû attendre le mois de juin 2020 avant de rouvrir, tout en se voyant imposer des contraintes sanitaires strictes : nombre de pratiquants limité selon des créneaux horaires, désinfection des machines, distanciation pendant les cours collectifs, gel hydroalcoolique mis à disposition des abonnés, limitation de l’accès aux vestiaires… Mais alors que la deuxième vague de Covid-19 déferle, le gouvernement a décidé d’imiter la France, et d’imposer à nouveau une fermeture aux salles de sport.

« Lassitude »

Après avoir dû garder le rideau baissé de mars à mai 2020, les salles de sport auront pu rester ouvertes de juin à octobre 2020. Ce deuxième arrêt de l’année 2020 risque d’être très difficile à encaisser d’un point de vue économique (lire notre article par ailleurs). Entre la perte de chiffre d’affaires et les loyers qu’il faut continuer d’assumer, la situation est tendue. Face à cela, le département des affaires sociales et de la santé assure que « le gouvernement comprend les difficultés que ces fermetures représentent pour les tenanciers de salles de sport. Sur le plan matériel, il prendra à sa charge 100 % du chômage total temporaire renforcé (CTTR) et actionne les aides prévues pour soutenir l’entreprise. Sur un plan moral, le gouvernement est conscient et partage la lassitude exprimée par certains. Mais il faut pouvoir le plus efficacement possible lutter contre la deuxième vague. Plus nous respecterons les protocoles sanitaires, plus vite nous pourrons retrouver une vie la plus normale possible ». Beaucoup de professionnels du monde du sport assurent ne pas comprendre la fermeture dont ils font l’objet, dans la mesure où le sport est bon pour la santé. Un point de vue partagé par le département des affaires sociales et de la santé : « L’exercice physique est bon pour la santé, de manière générale, car il tient le pratiquant en forme, lui permet de solliciter son système cardiovasculaire et de travailler sa souplesse. Une personne sportive aura, par ailleurs, une meilleure immunité. » Mais pas question d’autoriser pour autant la pratique du sport en salle. Inflexible, le gouvernement appelle à « la pratique du sport à titre individuel, à son domicile ou en extérieur avant 20 heures, afin de maintenir sa bonne condition physique. La fermeture temporaire des salles ne signifie pas qu’il n’est plus possible de faire du sport. Cela signifie qu’il faut, un temps, adapter ses habitudes ». Quant aux coaches sportifs qui sont chargés de la préparation physique d’athlètes de haut niveau à Monaco, ils peuvent continuer à travailler. Mais à plusieurs conditions : « Il faut que les distanciations soient respectées et que l’entraînement se déroule en extérieur. Pour les sports collectifs dans le milieu professionnel, les entraînements sont autorisés à huis clos, et dans le respect des gestes barrières. »

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