samedi 20 avril 2024
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Écoles : le protocole sanitaire assoupli

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Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 est orienté à la baisse depuis une quinzaine de jours, le gouvernement monégasque a décidé de revoir le protocole sanitaire dans les écoles. Objectif : réduire les périodes d’isolement, afin d’assurer « au maximum » les cours en présentiel.

C’était une attente du Conseil national. Cette attente est désormais comblée. Dans un communiqué publié le 10 février 2022, les élus ont réclamé un « protocole sanitaire mieux adapté ». Ils ont pointé du doigt le fait que « les fermetures de classes ou de sections de crèches en raison de cas de Covid-19, comme l’isolement des cas contacts, induisent une forte désorganisation des familles, qui se répercute sur les entreprises et les services publics. C’est […] un des points cruciaux sur lequel il convient que les règles soient équilibrées ». Les conseillers nationaux ont estimé qu’en principauté, les protocoles sanitaires « se révèlent plus contraignants qu’en France, où ils vont bientôt être à nouveau allégés. Se pose, notamment, la question du maintien du port du masque obligatoire en extérieur, dans les cours de récréation, pendant le sport scolaire en intérieur et lorsque les élèves sont assis, en classe. » Avant de conclure : « De manière générale, il a semblé aux élus que le gouvernement était très réactif lorsqu’il s’agissait de mettre en œuvre des mesures de restriction, certes justifiées, et beaucoup moins lorsqu’il s’agissait de les lever, lorsque les indicateurs sont plus favorables ».

Dans les écoles, la stratégie sanitaire gouvernementale repose désormais sur deux types de situation : la situation qui met en jeu un cas contact au Covid-19 à risque faible ou à risque élevé

Aménagements

Très exactement neuf jours plus tard, la réponse du gouvernement a été rendue publique. À un peu moins de 48 heures de la rentrée scolaire après les vacances du mois de février, des aménagements ont été consentis. Ils sont légitimés par « l’évolution favorable de la situation sanitaire », a jugé le gouvernement de Pierre Dartout, qui s’est exprimé par le biais d’un communiqué de presse daté du 19 février 2022. Objectif affiché : « Réduire les durées d’éviction scolaire, et donc les conséquences dans l’organisation des familles, sans pour autant minorer le niveau de sécurité sanitaire ». Dans les écoles, la stratégie sanitaire gouvernementale repose désormais sur deux types de situation : la situation qui met en jeu un cas contact au Covid-19 à risque faible ou à risque élevé.

© Gouvernement Monaco

Cas contact « à risque faible »

Dans le cadre d’un cas contact « à risque faible », pour les camarades de classe d’un élève positif au Covid-19, il n’y a plus d’éviction scolaire automatique, tant que le cas contact n’est pas révélé positif lors d’un test. « Si l’élève refuse le dépistage, il devra en revanche rester isolé pendant 7 jours. En cas de test positif, le cas contact sera en éviction pendant 7 jours, sauf s’il n’éprouve aucun symptôme pendant les 48 heures qui suivent le résultat positif », détaille le gouvernement, tout en soulignant l’importance de continuer à respecter les gestes barrières.

Les élus du Conseil national ont pointé du doigt le fait que « les fermetures de classes ou de sections de crèches en raison de cas de Covid-19, comme l’isolement des cas contacts, induisent une forte désorganisation des familles, qui se répercute sur les entreprises et les services publics »

Cas contact « à risque élevé »

En revanche, dans le cas d’un cas contact considéré comme étant à « risque élevé », le cas contact sera immédiatement placé en « éviction scolaire et invité à effectuer un test ». Là encore, s’il refuse de se soumettre à un test, il devra rester à l’isolement pendant une durée de 7 jours. S’il se plie à un test de dépistage, et qu’il se révèle positif, « l’élève concerné devra se mettre en éviction pendant 7 jours. Il pourra revenir en classe à cette échéance, à condition de n’éprouver aucun symptôme depuis 48 heures ». En cas de test négatif, le cas contact sera autorisé à revenir à l’école, mais « il devra respecter les gestes barrières renforcés pendant 12 jours, et subir une prise de température deux fois par jour ». En parallèle de ce dispositif, le gouvernement appelle aussi les parents à faire preuve de responsabilité : « Lorsqu’un parent constate que son enfant a des symptômes du Covid-19, il est invité à ne pas l’envoyer à l’école, et à consulter un médecin qui indiquera la marche à suivre. » L’objectif affiché par les pouvoirs publics reste le même, depuis le début de cette pandémie de Covid-19 qui a débutée en mars 2020 : assurer « au maximum » les cours en présentiel pour tous les élèves, afin de préserver « la qualité de l’enseignement ».