samedi 20 avril 2024
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CVPN : « De la poudre aux yeux » ?

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Le 1er octobre, lors d’une séance budgétaire au Conseil national, l’élu Renaissance Eric Elena a dénoncé la nomination d’un non-Monégasque au poste d’inspecteur des jeux européens au casino et mis en cause l’efficacité de la cellule de veille à la priorité nationale (CVPN), en pointant du doigt les « mauvais résultats » de celle-ci. Dans l’édition du 7 octobre de Monaco-Matin, Albert Croési, délégué de la CVPN, s’est défendu, en déclarant notamment : « M’opposer à la nomination d’une personne employée depuis plus de trente ans au sein de la Société des Bains de Mer (SBM), reconnue pour ses grandes qualités professionnelles, n’aurait eu pour seule conséquence que de me discréditer et de faire douter de mon intégrité. » Le président du groupe Renaissance, Etienne Ruzic, a souhaité à son tour lui répondre : « En séance publique, Eric Elena a fait le bilan de l’action de la CVPN, faisant usage de sa liberté de parole d’élu dans l’hémicycle. Albert Croési, en charge de celle-ci, n’a pas apprécié. C’est son droit. Qu’il y réponde par voie de presse est déjà contraire à tous les usages. En effet, la règle, lorsqu’une personne travaillant pour l’Etat est mise en cause, est que ce soit son autorité de tutelle qui prenne sa défense. C’est-à-dire, ici, la présidence du Conseil national. Qu’écrit Albert Croési ? « Conserver à tout prix les places de cadres pour les Monégasques est lourd de sous-entendus. La priorité nationale aurait tout à y perdre ». Traduction : réserver les emplois aux Monégasques, c’est mettre en danger la priorité nationale ! Alors que c’est la définition même de celle-ci ! Il laisse également sous-entendre que le conseiller Eric Elena serait intervenu publiquement sur la question de la nomination d’un non-Monégasque à un poste de cadre parce qu’il aurait eu des vues sur celle-ci. Or, Eric Elena n’a fait que partir d’un exemple pour illustrer une problématique générale. C’est très mal le connaître que de lui prêter ce genre d’arrière-pensée. Et cela traduit une piètre idée de l’intérêt général dont les conseillers ont la charge. Renaissance en vient à se demander si cette cellule de veille n’est pas de la poudre aux yeux pour faire croire aux Monégasques qu’on les défend. La priorité nationale est un droit. La faire respecter est un devoir. La CVPN, si chère au président du Conseil national, l’a oublié. »