jeudi 25 avril 2024
AccueilPolitiqueCampagne de com'?: les élus réagissent

Campagne de com’?: les élus réagissent

Publié le

Une semaine après la présentation officielle de la campagne de communication, les élus du conseil national donnent leur avis. Et les 10 visuels imaginés par l’agence TBWA ont plutôt fait bonne impression. « Pour la première fois on a une représentation mentale de la principauté. On sort de la sempiternelle image paillettes de Monaco, souligne Philippe Clérissi, élu de l’union nationale pour l’avenir de Monaco (UNAM). Les visuels sont propres, c’est professionnel. On a visé juste. » Même son de cloche dans les rangs de la majorité. « On ne sait pas si cette compagne va amener un vent d’investissements pour Monaco. Elle permet en tout cas de faire parler du pays autrement. C’est très en décalage avec l’image bling bling. Ça pousse à la discussion et à la réflexion », explique Anne Poyard-Vatrican de l’Union pour la principauté (UP). L’élue exhorte toutefois à ne pas se cantonner aux seuls visuels publiés dans la presse. « Il faut également agir en terme de lobbying via tous les bureaux présents à l’étranger, et via les consulats et les ambassades. Les parlementaires ont aussi un rôle à jouer ».

Les élus ont également demandé au gouvernement la possibilité d’affiner, modifier ou ajuster le contenu des visuels en fonction des feed backs qu’il y aura autour de la campagne. Dans les rangs de l’opposition, l’élu de Rassemblement et enjeux (R&E) Marc Burini regrette toutefois « une campagne très franco-française alors que la France n’est pas forcément une cible prioritaire. » Avant d’ajouter?: « Certains visuels frôlent la prétention. Notamment celui qui est consacré à la culture et aux dépenses budgétaires de 5 %. Monaco y est présenté comme beaucoup plus impliqué que la France et les autres pays européens. Mais ça n’est pas tout à fait comparable. » De son côté, Laurent Nouvion, souligne « un travail professionnel » mais regrette que la campagne n’ait pas été suffisamment axée sur les atouts qui pourraient attirer résidents, entrepreneurs et investisseurs. Alors que 4,5 millions d’euros ont d’ores et déjà été débloqués, reste à savoir si à l’avenir les crédits seront votés pour étendre la campagne. « On nous a annoncé qu’il y en aurait pour 4,5 millions d’euros au budget 2011. Pareil en 2012. Ce qui portera l’ensemble de la campagne de communication à près de 14 millions d’euros. C’est un très gros investissement », explique Laurent Nouvion. C’est sans surprise l’achat d’espaces publicitaires dans les divers journaux qui a coûté le plus cher au gouvernement. Le montant avoisinerait les 3 millions d’euros.