vendredi 19 avril 2024
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Arnaud Leroy écrit à Laurent Fabius

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Arnaud Leroy
© Photo Monaco Hebdo.

Dans un courrier adressé le 7 novembre dernier à Laurent Fabius, Arnaud Leroy député de la 5ème circonscription des Français de l’étranger (englobant l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco) a alerté le ministre des affaires étrangères sur le déclin de la communauté française à Monaco. « Lors des vingt dernières années, c’est près de la moitié des Français résidant à Monaco qui a quittée la principauté. La situation devient plus en plus préoccupante puisque cette baisse s’est fortement accentuée ces dernières années, -13 % entre 2008 et 2012 », écrit Arnaud Leroy. Tout en rappelant les deux raisons principales qui poussent ces Français à quitter la principauté : la fiscalité et les problèmes de logement. « Pour palier à ces problématiques, de nombreux Français résidant à Monaco souhaitent une révision de la convention fiscale franco-monégasque du 18 mai 1963 et plus particulièrement de l’article 7 qui leur est fortement défavorable et dont il conviendrait de discuter », insiste encore le député. Dans cette lettre, Arnaud Leroy a également fait une piqûre de rappel historique en précisant qu’en 1988, le ministre des affaires étrangères de l’époque (sous François Mitterrand) avait déclaré être prêt à reconsidérer sa position si un important reflux des Français de Monaco vers l’extérieur de la principauté devait être constaté. « Je pense que le temps de cette reconsidération est venu », lance le député avant de demander à Laurent Fabius « un entretien » afin de trouver « les solutions opportunes. » Le député a conclu sa lettre en précisant que contrairement à la communauté française, les communautés italiennes et anglaises, elles, ne cessent d’augmenter. « A terme, ceci pourrait se traduire directement et négativement sur nos relations diplomatiques, notamment au sein des organisations internationales. Je crains qu’à cette allure et si rien n’est fait, la population française historiquement la plus importante à Monaco ne devienne qu’une infime minorité de la population monégasque. »