mercredi 24 avril 2024
AccueilPolitiqueElections communales 2019 - Chloé Boscagli-Leclercq : « Le challenge est permanent »

Elections communales 2019 – Chloé Boscagli-Leclercq : « Le challenge est permanent »

Publié le

Déléguée à la petite enfance et à l’action sociale à la mairie depuis 2015, Chloé Boscagli-Leclercq sera candidate pour les élections municipales du 17 mars sur la liste du maire sortant, Georges Marsan. Interview.

Quel bilan faire du mandat qui vient de s’écouler ?

C’était mon premier mandat, et je suis très satisfaite du travail accompli ainsi que des résultats obtenus. Nous nous sommes attachés pendant ces quatre années à écouter les administrés et à agir au mieux de leurs intérêts et de leurs besoins. Le bilan est très positif, en particulier pour la petite enfance puisqu’à l’heure actuelle, chaque famille monégasque et résidente en situation de demander une place en crèche communale, l’obtient.

Quels sont vos principales satisfactions ?

La mairie s’illustre par la qualité des services qu’elle rend à la population, aux compatriotes mais aussi à tous les résidents. Les équipes communales s’occupent avec le plus grand soin des bébés et des enfants de la principauté. Tous accomplissent un travail remarquable. En tant que déléguée à la petite enfance, je suis très fière de la réputation de ce service de proximité qui permet aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle, en toute sérénité. Pour moi, la question de l’accueil des tout-petits est, de plus, liée à d’autres préoccupations sociales majeures, notamment celle de l’égalité femme-homme sur le marché du travail. Je suis donc heureuse aussi que nos efforts contribuent, par notre action dans ce domaine, à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes.

Vous avez aussi des regrets pour cette mandature 2015-2019 ?

Nous avons surtout de nouveaux objectifs pour développer nos actions. Le cœur de notre mission, c’est l’enfant. Mais nous n’oublions pas les parents. Pour le mandat à venir, nous souhaitons mieux les accompagner à l’arrivée de leur bébé. Alors que « l’espace parents » est aujourd’hui réservé aux couples dont l’enfant entre en crèche, ce service de conseils par des professionnels va être ouvert à tous les Monégasques et à tous les résidents.

Comment parvenir à prendre en charge les 440 enfants de 2 mois à 3 ans de la principauté ?

Nous nous battons, et nous continuerons de le faire, pour que chaque famille puisse bénéficier d’une solution de garde. Grâce à notre ténacité, nous avons pu augmenter la capacité d’accueil de 10 % depuis 2015. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de répondre à toutes les demandes. Le challenge est permanent, la tâche est difficile, mais nous avons toujours eu la volonté de trouver des solutions et nous avons réussi.

Mais la population de Monaco augmente plus vite que la capacité de la mairie de Monaco à créer des places pour la petite enfance ?

C’est un défi permanent ! La clé, pour faire face à cette augmentation, c’est l’anticipation : nous avons déjà beaucoup travaillé pour préparer l’avenir. Pour le prochain mandat, le gouvernement princier nous a entendus, et il s’est d’ores et déjà engagé à créer trois crèches : à Saint Roman, au Larvotto et aux Moneghetti. En 2023, nous espérons ainsi être en mesure de dépasser sensiblement l’accueil des 500 enfants au sein des crèches communales.

Que demande votre liste pour les crèches ?

Notre liste, L’Evolution Communale, demande à ce que la mairie soit consultée lors de la construction d’un immeuble domanial sur l’opportunité de création d’une crèche. En effet, de nombreuses familles avec de jeunes enfants s’installent souvent dans ces logements. Plus on se concertera en amont, meilleures seront les solutions proposées, plus efficaces et plus proches des familles et de leurs besoins.

Comment la mairie peut-elle peser sur ce type de dossier ?

La mairie est l’unique institution en principauté qui assume les missions relatives à la petite enfance. Ce service est très important pour le bien-être des familles et la qualité de vie en principauté. Le gouvernement princier a reconnu la légitimité de nos demandes pour anticiper l’augmentation démographique. A titre personnel, et avec le soutien permanent du maire sortant, Georges Marsan, je n’ai jamais rien lâché. Et lorsqu’on regarde le résultat, on peut dire qu’effectivement la mairie pèse de tout son poids institutionnel et de toute la volonté du conseil communal.

Vous souhaitez aussi améliorer la sécurité, l’alimentation et les activités parents-enfants : de quelle manière ?

Oui, au cours du mandat écoulé, nous avons renforcé la sécurité dans les crèches après avis de spécialistes, modernisé nos outils et nos procédures. Et puis, nous avons porté à 95 % le pourcentage de fruits, légumes et produits laitiers bio des repas des enfants. Pour le mandat à venir, nous avons à cœur de continuer à améliorer tous ces aspects, et à renforcer nos pratiques éco-responsables. Par ailleurs, les ateliers de portage et de massage avec les bébés continuent de rencontrer un franc succès : les moments passés avec les tout-petits sont précieux. Nous allons donc développer les activités « parents-enfants ». Yoga prénatal, gym avec bébés et des concerts pour tous sont notamment au programme.

Quel message adressez-vous aux électeurs qui hésitent à se déplacer le 17 mars 2019, car votre liste est seule en course ?

Je voudrais d’abord leur rappeler que la mairie agit pour eux au quotidien, qu’elle les accompagne tout au long de leur existence, pour eux et pour leur famille. Nous partageons notre proximité avec l’ensemble des Monégasques et des résidents. Voter c’est un droit, mais, pour moi, c’est aussi un devoir. Quel que soit le paysage électoral du scrutin, il faut venir donner à notre équipe toute la légitimité démocratique que la mairie de Monaco mérite, et dont le conseil communal aura besoin pour continuer d’agir, pour se faire entendre et pour obtenir des résultats concrets. La famille monégasque aime se retrouver lors des scrutins. Je lui fais confiance. Nous comptons sur les électeurs le 17 mars. Et ils savent qu’ils peuvent tous compter sur nous, chaque jour.