Dans un communiqué du 29 avril dernier, l’union des aéroports français (UAF) estime les pertes dues à l’éruption volcanique en Islande à 30 millions d’euros, dont 16 à 18 millions pour Aéroports de Paris. Des conséquences financières importantes pour les aéroports français, dont certains ont fermé jusqu’à 5 jours, qui s’expliquent par le manque à gagner lié aux redevances aéronautiques (atterrissage, station- nement, passager…), aux redevances extra-aéronautiques (boutiques, restaurants), à l’assistance en escale. Un coût également dû aux frais généraux liés à la crise : surcoûts de personnels et sous-traitants, perte de trésorerie, taxe d’aéroport pour les missions régaliennes et pour les aéroports ouverts, frais divers (aides exceptionnelles aux passagers). L’aéroport Nice Côte d’Azur dresse, lui aussi, un premier bilan après cet événement paralysant. Il communique les chiffres d’un inventaire provisoire sur la période du 15 au 21 avril 2010.
En termes de trafic, 1 302 vols ont été annulés, soit 60 % du trafic sur cette période. En termes de passagers et de fret perdus, l’estimation se situe autour de 140 000 passagers et 200 tonnes de marchandises perdus. En termes financiers, l’aéroport chiffre à environ 2 millions d’euros hors taxes la perte de chiffre d’affaires. Hervé de Place, président du directoire d’Aéroports de la Côte d’Azur, précise dans un communiqué : « En ce début d’année où nous commencions à enregistrer une certaine reprise dans le transport aérien, je ne peux que déplorer ce nouvel épisode qui touche tous les acteurs de ce secteur. Même si Aéroports de la Côte d’Azur a été moins impacté que ses voisins du nord de l’Europe, les conséquences financières sont importantes. »
