vendredi 29 mars 2024
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L’attrait des dividendes

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Deutsche-Telekom
Les télécoms et les services aux collectivités (« utilities ») offrent les rendements de dividende les plus élevés, avec en moyenne respectivement 4,7% et 4% sur 12 mois. © Photo D.R.

La croissance des dividendes pourrait repartir en nette hausse. Une aubaine pour le rendement total des marchés d’actions dans un contexte de faible rémunération des produits de taux.

Bien que le contexte soit plus chahuté depuis quelques semaines sur les marchés financiers, les actionnaires pourraient néanmoins avoir de bonnes surprises avec le versement de dividendes plus généreux que ces deux dernières années. « Les annonces de dividendes par les entreprises au cours des deux prochains mois pourraient donner le coup de départ d’une période exceptionnelle de distribution de dividendes de deux ans », estime-t-on chez ING Investment Management.

Croissance de plus de 30 %

La société de gestion s’attend en effet à ce que les dividendes se redressent largement à partir de leurs niveaux déprimés par la crise financière et qu’ils affichent une croissance cumulée de plus de 30 % au cours des deux prochaines années. « Les dividendes ont subi des coupes sombres lors de la crise financière lorsque les sociétés en manque de liquidités ont préféré reconstituer leurs réserves de cash, explique la société de gestion. Aujourd’hui, la rentabilité des entreprises s’est toutefois redressée. A l’échelle mondiale, les bénéfices des 12 derniers mois ont augmenté de 50 % par rapport à leurs planchers et, cette année, ils devraient excéder les niveaux records de 2007. Les sociétés disposent donc de vastes moyens de trésorerie et nous pensons qu’au cours des deux prochaines années au moins, les dividendes afficheront une croissance à deux chiffres susceptible de dépasser la croissance bénéficiaire. »

Rattrapage

ING IM justifie son optimisme par le fait que le ratio de distribution soit généralement retombé sous sa moyenne à long terme, ce qui signifie que jusqu’à présent, les dividendes n’ont pas suivi l’évolution des bénéfices. ING IM s’attend donc à un mouvement de rattrapage des paiements de dividendes au cours des prochains mois. Bien sur, un manque de confiance des sociétés dans la pérennité ou la qualité de leurs bénéfices serait de nature à réduire leur propension à distribuer un dividende et pourrait ainsi remettre en question les conclusions de l’analyse d’ING IM. « Compte tenu de la multiplication des opérations de fusion et d’acquisition et de la hausse de la propension à investir des sociétés, deux signes témoignant d’une solide confiance des entreprises, cette éventualité est néanmoins improbable », fait valoir la société de gestion.

Source de revenus

Cette croissance attendue des dividendes représente donc une aubaine étant donné que les dividendes constituent une part de plus en plus importante du rendement total des investisseurs. Et ce, plus particulièrement dans un contexte de faibles rendements attendus sur les produits de taux. Sans compter que le vieillissement des investisseurs dans les marchés développés pourrait augmenter, selon ING IM, l’intérêt pour les dividendes en tant que source de revenus, au même titre que les instruments obligataires. « Le fait que les dividendes soient plus stables que les bénéfices jouera aussi un rôle, explique la société de gestion. Si l’on tient compte de la croissance des dividendes, l’attrait des dividendes est encore plus important. »
Reste, quand même, à bien sélectionner les valeurs de rendement sur lesquelles investir. Sur le plan sectoriel, les télécoms et les services aux collectivités (« utilities ») offrent les rendements de dividende les plus élevés, avec en moyenne respectivement 4,7 % et 4 % sur 12 mois, tandis que la technologie de l’information se situe dans le bas du classement avec un rendement du dividende de 1,2 %. Le caractère défensif, actuellement recherché par les investisseurs après le fort rebond des valeurs cycliques depuis 2009, des télécoms et « utilities », leur faible exposition à l’envolée de l’euro et leur faible sensibilité à la hausse des matières premières, notamment pour les télécoms, pourraient inciter les investisseurs à la recherche de rendement à privilégier ces valeurs dans les prochains mois. « Il convient cependant de se montrer très sélectif dans ces deux secteurs car l’endettement élevé et le repli du rendement des cash-flows disponibles dans certaines sociétés sont susceptibles de peser sur la croissance future des dividendes », prévient toutefois ING IM.

Citigroup victime à son tour d’une cyber attaque
Les cyber attaques contre les entreprises se multiplient. Après Lockheed Martin, Sony ou encore Google, Citigroup a, à son tour, était visé. La banque a en effet fait état jeudi dernier d’une attaque informatique contre ses réseaux, qui a permis à des pirates d’accéder aux données concernant quelque 200?000 détenteurs de cartes bancaires en Amérique du Nord. Les noms des clients, leurs numéros de comptes et leurs contacts, notamment les adresses e-mail, ont pu être consultés par les pirates. D’autres informations, comme les dates de naissance, les numéros de sécurité sociale et les dates d’expiration et codes secrets des cartes bancaires, n’ont en revanche pas été compromises, a assuré Citigroup.
La reprise de l’emploi se confirme en France
L’économie française a créé 58?200 emplois sur les trois premiers mois de l’année, dans les secteurs principalement marchands hors intérim, et donc moins précaires. C’est aussi la première fois depuis début 2001 que l’industrie n’a pas perdu d’emplois sur un trimestre. Au total, sur un an, l’emploi salarié a augmenté de 1,1 %. Reste à savoir si le 2ème trimestre confirmera cette tendance alors que la croissance économique française devrait ralentir.