mercredi 24 avril 2024
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Les grandes tendances macroéconomiques mondiales
de Jean-Christophe Caffet

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Jeudi 24 février 2022, au salon bellevue du Café de Paris, Jean-Christophe Caffet, nouvel économiste en chef du groupe Coface, a exposé pour les adhérents du Monaco Economic Board (MEB) les grandes tendances macroéconomiques mondiales, au cours d’une conférence organisée en partenariat avec Gramaglia et la Banque Populaire Méditerranée. Le tout, en plein contexte de guerre ukrainienne : « J’ai la lourde tâche de vous présenter un scénario qui était à jour jusqu’à 4h59 ce matin ». Pas facile, en effet, pour Jean-Christophe Caffet d’exposer des prévisions, compte tenu de la guerre qui se déroule en Ukraine depuis le 24 février 2022 au matin. Pour cet économiste, le scénario prévoyait en 2022 un « atterrissage » de l’économie, avec une évolution du PIB de +4 % au niveau mondial, après l’effondrement de -3,5 % en 2020, et la forte reprise à + 5,5 % en 2021. Une évolution positive, observée particulièrement dans les économies avancées, alors que pour les pays en voie de développement, la disparité des situations était beaucoup plus forte, mais globalement moins favorable. Une variété également constatée selon les secteurs d’activité. Jean-Christophe Caffet s’est ensuite penché sur la situation économique de la Chine, pour laquelle il a exprimé certaines inquiétudes. En effet, la Chine affiche une consommation intérieure, entravée notamment par une bulle immobilière, qui n’arrive pas à compenser l’atterrissage des activités d’export, avec, en plus, une problématique démographique non négligeable. L’économiste s’est ensuite penché sur la question de l’inflation, à propos de laquelle Coface voyait une situation « sinon transitoire, probablement persistante, mais pas encore permanente », à l’exception des États-Unis où le risque semblait supérieur. Tout cela, sans compter la hausse des prix de l’énergie en conséquence de la guerre en Ukraine. Enfin, interrogé à l’issue de son intervention sur les pays ou les zones à privilégier en cette période de turbulence, l’économiste en chef a pointé à nouveau les économies avancées, notamment l’Europe qui, selon lui « semble avoir pris la mesure de l’impératif de mutualiser les efforts », et n’est pas mal placée dans la compétitivité mondiale. Mais aussi l’Asie du Sud Est, où le Vietnam et l’Indonésie semblent notamment tirer leur épingle du jeu. Et, plus généralement, les pays, en voie de développement ou non, qui possèdent d’importantes ressources naturelles.