vendredi 29 mars 2024
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«?Remonter la saison creuse?»

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Guillaume Rose
Guillaume Rose © Photo DTC

Après 9 années passées à la tête de la direction du tourisme et des congrès (DTC), Michel Bouquier laisse son fauteuil à son adjoint Guillaume Rose. Avec des nouveaux défis en perspective?: relancer une saison hivernale morose en principauté et conquérir de nouveaux marchés.

Il a été le « Monsieur Tourisme » de Monaco pendant plus de 9 ans. Michel Bouquier quittera ses fonctions de délégué général de la DTC le 15 octobre. Celui qui a voulu faire de Monaco la « première marque mondiale du tourisme de luxe » laisse son fauteuil à son adjoint, Guillaume Rose, également élu de la majorité au conseil national et président de deux commissions (intérêts sociaux et affaires diverses et culture et patrimoine). Pas question pour autant pour Michel Bouquier de quitter le navire monégasque. Il se murmure que l’homme poursuivra des fonctions, toujours liées au tourisme, auprès du gouvernement…
A 15 jours de son départ, le patron de la DTC a tenu à réunir une dernière fois les professionnels du secteur au Grimaldi forum. L’occasion aussi de dresser un dernier bilan de la saison estivale. « Le mois de juillet a été excellent, août un peu décevant. Notamment en raison de la clientèle du Moyen-Orient qui, avec le Ramadan, n’est pas venue en masse à Monaco. Septembre a été excellent. Et octobre s’annonce tout aussi bon grâce à des évènements comme le Luxe pack, les assises de la sécurité ou encore le Sportel », a expliqué Michel Bouquier. Selon la DTC, 817?000 nuitées hôtelières ont ainsi été enregistrées en 2010. Avec un taux d’occupation de 57,23 %.

Nouvelle cible?: les pays des Bric

Seul gros bémol, déploré par le patron de la DTC lui-même?: de novembre à mars, le taux moyen d’occupation dans les hôtels chute généralement sous la barre des 40 %. Un constat que le conseiller aux finances Marco Piccinini a commenté sans détour. « Le problème à Monaco, entre novembre et mars, c’est que l’on ne s’amuse pas tellement. ll faudra à l’avenir proposer des offres au goût de la clientèle internationale que nous souhaitons cibler. C’est une problématique à ne pas ignorer dans ce contexte hautement concurrentiel, a expliqué le conseiller de gouvernement. Dans les 15 à 20 prochaines années, la plus grande partie du produit brut mondial se fera dans les nouvelles économies?: Asie, Amérique Latine, Europe de l’est, Eurasie. Nous devons donc adapter nos produits au goût de ces nouvelles élites internationales. Que ce soit l’offre de nuit, l’entertainement, la gastronomie ou l’hôtellerie. Sinon d’autres vont le faire à notre place. Il faut agir rapidement. » Une problématique que Guillaume Rose compte bien prendre à bras-le-corps. Via notamment « un département marketing plus axé vers la prospective ». Avec en fil rouge, la conquête de nouveaux marchés. « Les pays des Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont véritablement notre cœur de cible. Pour doper la saison hivernale, nous misons également sur la valorisation de l’offre artistique, avec les Ballets, l’Opéra ou encore l’Orchestre philharmonique », explique le futur patron de la DTC qui planche déjà sur la nouvelle feuille de route 2013/2017.
Un plan quinquennal qui commencera alors que la Société des bains de mer (SBM) fêtera ses 150 ans.