vendredi 19 avril 2024
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Tourisme médical
Opération séduction

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Chaque année, le gouvernement consacre 8 % du budget national à la santé. Avec l’arrivée à partir de 2021 du nouveau centre hospitalier Princesse Grace, Monaco mise ouvertement sur l’attractivité médicale.

 

Développer l’offre VIP

De plus en plus, les hôpitaux déroulent le tapis rouge aux riches étrangers pour qu’ils viennent se faire soigner en Principauté. Et ils n’hésitent pas à le faire savoir.

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Tout est partie de la plaquette « Santé : une priorité monégasque ». Une brochure de 52 pages, lancée par le gouvernement et diffusée à l’ensemble des résidents. Une brochure qui présente de manière exhaustive la qualité de l’offre de soin en Principauté. « On pense que c’est une chose acquise. Mais beaucoup de Monégasques ne savent pas tout ce qu’il se fait à Monaco », estime le conseiller de gouvernement aux affaires sociales et à la santé, Stéphane Valéri. « À ce jour, il n’existait pas de document unique pour présenter la synergie entre toutes les offres de soin. » C’est maintenant chose faite : ce document regroupe ainsi tous les établissements de santé, publics comme privés, ainsi que les professionnels libéraux et paramédicaux qui exercent sur le territoire monégasque.

 

« Référence »

Si l’on parle sans complexe d’attractivité médicale, c’est pour ramener dans le giron du système de santé monégasque un certain nombre de résidents « qui font encore parfois appel à des établissements extérieurs. Alors qu’à Monaco, on a largement de quoi bien soigner pour toutes les pathologies », assure Stéphane Valéri. Entre le centre hospitalier Princesse Grace (CHPG), « vaisseau amiral de la santé publique », auquel est accolé le Centre de gérontologie clinique Rainier III, le Centre cardio-thoracique de Monaco, l’Institut monégasque de médecine du sport (IM2S) ou le centre d’hémodialyse privé de Monaco, la Principauté se veut à la pointe. « On a des pôles de référence en cancérologie, cardiologie, gastroentérologie, endoscopie digestive, radiologie interventionnelle, échographie gynécologique, filière gériatrique… » Des pôles adaptés aux besoins : ces domaines sont ceux qui ont été identifiés comme les plus importants pour les pathologies courantes de la population.

 

« Chambres VIP »

Mais le véritable objectif de cette plaquette est ailleurs. Traduite en français et en anglais, elle est mise à disposition sur internet et distribuée dans toutes les ambassades monégasques. « Elle est avant tout destinée à attirer de nouveaux résidents et à faire se déplacer sur Monaco un certain nombre d’étrangers qui peuvent choisir librement leur établissement de soin. » Le conseiller de gouvernement à la santé évoque même « un gros potentiel » à développer pour rentabiliser davantage le système de santé et développer l’économie du pays. « Venir se faire opérer à Monaco, c’est rester une ou deux semaines avec sa famille, faire vivre aussi le tourisme, l’hôtellerie et les commerces », avance Stéphane Valéri. Le CHPG soigne déjà un nombre important de patients étrangers qui ne sont ni Monégasques ni Français. « Nous avons développé des chambres VIP en maternité, en chirurgie, en cardiologie », se targue Stéphane Valéri, même s’il admet être limité par l’espace et ne pas pouvoir aménager, « comme on le souhaiterait », des chambres VIP dans tous les services.

 

Densité médicale

Être les champions du monde de la densité médicale avec des centaines de professionnels reconnus — médecins, chirurgiens, dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers, pharmaciens, ostéopathes —, tout en étant le pays européen où l’on vit le plus vieux avec 87,2 ans, contre 82,3 ans pour la France et 83,1 ans pour l’Italie, ne suffit pas à Monaco. La Principauté investit et consacre 8 % de son budget annuel à la santé, comme l’indique le conseiller aux affaires sociales et à la santé : « Soigner des résidents exigeants et des personnalités du monde entier nous impose d’avoir des services d’excellence et des offres de grande qualité : qualité de l’établissement de soin et qualité des personnels qui y travaillent, des médecins de toutes les équipes médicales et paramédicales. Le gouvernement fait de très gros efforts pour s’assurer de recruter les meilleurs. Puis vient la qualité des plateaux techniques et des équipements. »

 

Personnels bilingues

« Notre attractivité reste très liée à la notoriété de nos médecins, au niveau élevé de nos équipements techniques et à la qualité et au nombre des personnels, ici très attentifs aux besoins des patients », estime Stéphane Valéri. Depuis plusieurs années, le gouvernement joue donc la carte de « l’excellence médicale » : il recrute les meilleurs spécialistes et chefs de service, investit dans les dernières technologies et emploie des personnels de plus en plus bilingues. Une offre adaptée à des demandes de plus en plus exigeantes en services haut de gamme et sur mesure. « L’hôpital ouvrira en janvier 2016 une unité de bilan VIP avec trois suites sur les deux derniers étages des Tamaris. Au centre cardio-thoracique et à l’IM2S, les personnalités peuvent avoir des chambres individuelles avec vue mer, avec un service de prestation repas adapté », note le Monsieur santé du gouvernement.

 

Prestations hôtelières

C’est bien ce type de prestations très prisées que le gouvernement veut développer. Dans le futur CHPG, l’offre VIP sera double. D’une part, les 16 unités d’hospitalisation disposeront chacun d’une chambre VIP de 36 m2 au lieu de 18 m2 pour les chambres individuelles. Une unité VIP verra même le jour au dernier étage du nouvel hôpital : cinq suites, avec un personnel dédié sur un plateau de 735 m2. Le risque de tomber dans une médecine à deux vitesses ? Le gouvernement s’en défend : « Les personnels, qu’ils soient hôteliers, infirmiers ou médicaux, sont identiques pour toutes les chambres », assure Stéphane Valéri. Les services supplémentaires se font sur la domotique, les nouvelles technologies ou les prestations hôtelières. Des traducteurs interprètes pourraient même être mis à disposition des patients VIP étrangers.

 

Un nouveau CHPG

Estimé à 540 millions d’euros, le nouveau centre hospitalier Princesse Grace devrait avoir les trois quarts de ses services opérationnels dès 2021. Pour une livraison totale en 2026.

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« Ultra moderne. Ultra performant. » Le conseiller de gouvernement aux affaires sociales et à la santé, Stéphane Valéri, ne tarit pas d’éloges sur le futur centre hospitalier Princesse Grace (CHPG). Un nouveau CHPG dont le « gigantesque chantier » va prendre place à côté de l’hôpital existant, qui continuera de fonctionner pendant toute la durée des travaux. L’opération se déroulera en deux temps. La première phase, la plus importante, est la construction de la totalité des services et chambres d’hospitalisation. Dès la livraison, prévue pour 2021-2022, ce sont les trois quarts des services qui seront opérationnels. Le nouveau CHPG, dans sa globalité, est prévu pour 2026. « Le temps est nécessaire si l’on veut ne jamais interrompre et assurer la qualité et la continuité de l’offre de soin du CHPG », assure Stéphane Valéri.

 

« Exceptionnel »

Un nouvel hôpital « adapté aux besoins de la médecine moderne », qui a pour but de répondre « aux nouveaux défis de santé publique : qualité des soins, condition de travail des équipes médicales, plateau technique, confort des patients, optimisation des moyens », estime le conseiller, qui assure que « les choix ont toujours été de privilégier la qualité des soins. » Coût de l’opération : 540 millions d’euros. « Une enveloppe budgétaire réduite de 25 % par rapport au projet initial » d’un montant de 720 millions d’euros, souligne le CHPG. Pourquoi un hôpital d’une telle envergure, alors qu’aujourd’hui, le CHPG reste « plus performant que la plupart des hôpitaux des états voisins ? » « Pour un hôpital d’une ville de 40 000 habitants, on ne retrouve cette qualité que dans les hôpitaux des très grandes capitales mondiales. C’est exceptionnel pour une ville de la dimension de Monaco ! », s’enthousiasme Stéphane Valéri.

 

« Economie »

Pourtant, le gouvernement investit chaque année une dizaine de millions d’euros pour maintenir la qualité des bâtiments et du plateau technique. « Quelle que soit la qualité de l’hôpital actuel, c’est un ensemble de structures pavillonnaires qui se sont développées au fil des décennies. Pour mieux soigner et à des coûts raisonnables, il fallait reconstituer complètement une nouvelle structure beaucoup plus opérationnelle et moderne », estime Stéphane Valéri. Exit les six blocs opératoires dans des pavillons épars et vieillissants. « Imaginez la quantité de personnels et la difficulté de gestion », ajoute le conseiller à la santé. Dans le futur CHPG, des services de 14 lits seront organisés autour d’un seul bloc central. « Un seul grand bloc opératoire qui va permettre de rationaliser toutes les opérations chirurgicales. » On évoque « une économie réalisée sur le fonctionnement avoisinant les 15 millions d’euros par an » et « une conception permettant de mutualiser les unités médicales par trois. »

 

« Ratio m2 »

Le futur CHPG s’étendra sur près de 75 000 m2. Le bâtiment devrait comporter 409 lits. Que des chambres individuelles. « Aujourd’hui, cela fait partie des attentes. Il est capital que l’on soit bien dans sa chambre d’hôpital », justifie Stéphane Valéri. Toutes les chambres sont de dimensions supérieures à ce qu’il se fait dans les hôpitaux européens : 18 m2 contre une moyenne de 16 m2, et 24 m2 contre 22 m2 pour les chambres doubles. Et, « parce qu’on doit être capable très vite d’augmenter la capacité du futur hôpital, notamment en cas de pandémie, 15 % des chambres sont “doublables” ». La surface globale par lit est très largement supérieure à ce qu’il se fait, garantissant au futur CHPG un haut niveau de confort. « Le ratio m2 par lit traduit mieux que tout la qualité générale de l’accueil », estime le conseiller de gouvernement à la santé. Par exemple en France, « un pays à la pointe pour ces hôpitaux publics », il y a 110 m2 par lit d’hospitalisation pour les hôpitaux normaux et 139 m2 pour les meilleurs CHU. Nous serons à 154 m2. « C’est-à-dire des services de consultation et salles d’accueil plus grands, des locaux pour le personnel plus important, une logistique avec tout le plateau technique plus importante que dans les hôpitaux publics des autres pays. »

 

« Ambulatoire »

Si le nombre de chambres est équivalent à l’offre actuelle, « il y aura de grands changements sur l’organisation médicale », note Stéphane Valéri. « Dans le futur hôpital, il y aura beaucoup moins de lits de chirurgie lourde et orthopédie. Les progrès de la médecine permettent de rester moins longtemps à l’hôpital. On fait beaucoup plus d’ambulatoire : on entre le matin, on sort le soir. C’est l’avenir ! » Dans le projet du nouveau CHPG, on note par conséquent le développement de boxes et de la médecine de jour. « Pour un même nombre de lits, beaucoup plus de patients transiteront par le CHPG. Pour autant, il ne faut pas aller trop vite non plus. Il faut savoir garder les patients aussi longtemps que nécessaire pour la santé et la sécurité des malades », prévient Stéphane Valéri. Ainsi, en conservant un nombre de lits à peu près égal à celui actuel, c’est bien plus de malades qui pourront bénéficier de l’offre de soin du nouveau CHPG. Mais quelle est la bonne dimension d’un hôpital pour Monaco ?

 

« Zone »

Le conseiller à la santé se veut pragmatique. « Ne soigner que les résidents de Monaco, ce n’est pas possible. Si on veut avoir un hôpital généraliste de qualité, qui soigne bien toutes les pathologies, on ne pouvait pas se limiter à 37 000 patients. Mais la nouvelle tarification à l’activité de la sécurité sociale française (voir notre encadré) n’est pas suffisamment rémunératrice pour un hôpital de notre niveau. Donc, nous ne voulons pas étendre le nombre de patients français au-delà de ce qui est nécessaire. Nous avons défini une zone de 130 000 patients potentiels, qui va de la frontière italienne jusqu’à Villefranche-sur-Mer, la zone traditionnelle d’influence de la Principauté. » C’est aussi là où se trouve aussi une majorité de ses salariés qui, même s’ils s’habitent en France, dépendent de la sécurité sociale monégasque. Ce qui signifie de meilleurs remboursements pour le CHPG. « Nous avons donc adapté le futur hôpital à ce bassin de population, en privilégiant la qualité de fonctionnement et la qualité des soins », poursuit Stéphane Valéri. « Un hôpital, d’abord et avant tout, doit bien soigner. La priorité était l’organisation des services efficace. À la sortie, ce qui compte, c’est que les malades soient soignés le mieux possible. Mais aussi avec des coûts d’exploitation raisonnables. »

 

Comment compenser la perte de la T2A

Le gouvernement princier a beau essayer de retarder l’application à Monaco de la nouvelle loi française sur le remboursement de la sécurité sociale, elle entrera en vigueur prochainement. Cette nouvelle tarification à l’activité, dite T2A, et non à la journée d’hospitalisation, entraînera une baisse conséquente des remboursements. Actuellement, environ 60 % des patients sont des assurés sociaux français. Pour anticiper ce manque à gagner, le projet du futur hôpital sera adapté à « ce contexte budgétaire moins favorable. » Pas le choix. « La contrainte économique est devenue essentielle dans la conception du projet », argumente le gouvernement. Et de miser sur un certain nombre d’activités encore rentables en T2A française, comme la dialyse. « Le futur hôpital comportera un grand service public de dialyse, aujourd’hui tout petit », assure Stéphane Valéri. En tablant sur une zone de 130 000 patients potentiels, l’hôpital devrait trouver son équilibre. Et si les remboursements sont trop faibles, c’est là qu’interviennent les personnalités exigeantes. « En développant les patients VIP, ils contribueront, en supportant des tarifs plus élevés, à permettre de financer le maintien d’une médecine publique de qualité pour tout », assure le conseiller.

 

Monaco mise sur l’e-santé

L’hôtel Fairmont accueille le 10 juin la première édition de Connected Health Monaco. Un salon consacré aux nouvelles technologies médicales, avec des professionnels de santé et des entrepreneurs.

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Alexia Sibony

Un smartphone qui compte nos pas et nos calories perdues quand on court. Un bracelet qui prend notre tension ou alerte les secours en cas de chute. « Autant d’objets connectés qui recueillent des données de santé et de bien-être », résume Alexia Sibony, kinésithérapeute en Principauté. C’est autour de ces innovations médicales que se tient le salon Connected Health Monaco, le 10 juin à l’hôtel Fairmont. Un salon imaginé par Alexia Sibony dont l’objectif est de réunir le grand public, les professionnels de santé et les créateurs de technologies pour parler de santé connectée : tout ce qui relève de « l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer l’hygiène de vie ou la prise en charge médicale. »

 

Transversalité

Des innovations qui profitent autant au public qu’aux médecins, comme des logiciels à destination des établissements de santé pour améliorer le suivi des patients. La santé connectée, c’est avant tout la transversalité d’utilisation entre les professionnels et les patients. Une personne diabétique va pouvoir calculer son taux d’insuline émis via une application sur son smartphone. Le résultat sera consultable par son médecin. Ou encore une ceinture lombaire intelligente va analyser les positionnements du patient. Le kinésithérapeute va ensuite recueillir ces données et pouvoir adapter son protocole de rééducation. « On est dans un suivi médical personnalisé et on adapte beaucoup mieux les traitements », explique la jeune kiné, fan de nouvelles technologies. L’objectif premier de l’e-santé.

Pour preuve, lors de sa thèse, Alexia Sibony a présenté l’utilisation de la Nintendo Wii en rééducation. Et elle n’hésite pas à parler de jeux vidéo à usage thérapeutique. « On peut très bien envisager, dans les cabinets de kiné, une Kinect adaptée à une certaine pathologie : par exemple des paraplégiques qui travaillent les mouvement du haut du corps. » Alexia Sibony prend aussi pour exemple l’entreprise monégasque Caducia, qui vient de commercialiser My Ruby Card : une clé USB au format de carte bancaire qui comprend l’ensemble du dossier médical du patient. « On l’a sur soi, on y accède en pharmacie ou sur Internet, on enregistre ses données, on la communique à son médecin. On a finalement sur nous la carte vitale rêvée en France. »

 

Start-up

Ces innovations ne sont que des exemples de ce qui pourrait être évoqué lors de la première édition du Connected Health Monaco. Adossé au congrès Gyn Monaco et soutenu par le Woman’s Institute of Monaco (WIM), le salon va au-delà des simples objets connectés. Il mise sur la diversité de ses intervenants pour vulgariser les termes médicaux et être accessible à tous. « Des professionnels de santé vont devoir parler avec des entrepreneurs, des ingénieurs informatiques qui ne connaissent rien à la médecine vont discuter de leur domaine très technique. Il y a aussi des avocats qui vont venir présenter la confidentialité des données. Parce que c’est aussi là la limite de cette santé connectée. »

Le matin, des tables rondes vont se dérouler sur ces différentes thématiques pour « permettre d’échanger autour des innovations en santé entre différents corps de métier », explique la fondatrice du salon, Alexia Sibony. L’audience pourra prendre la parole et poser des questions. L’après-midi, une dizaine de start-up vont présenter à tour de rôle leurs projets et produits. « On veut informer les utilisateurs sur ce qu’ils achètent, comment c’est utilisé, quels sont leurs droits, comment ils peuvent devenir acteur eux-mêmes de leur santé. » À ce programme dense s’ajoutent de nombreux stands.

 

Formation

« La valeur ajoutée, c’est qu’on est des professionnels de santé. On veut garder cette essence même, qui est d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients et de présenter ces nouvelles technologies du regard du patient. Ce n’est pas un salon commercial, mais un salon d’innovation médicale », estime Alexia Sibony. Et avec ce salon qu’elle désire pérenniser, la jeune kiné veut faire de Monaco le lieu incontournable de l’e-santé en réunissant tous ses acteurs. « On entre dans cet objectif d’attractivité médicale de la Principauté. » Car cette révolution médicale touche tous les domaines. Les entreprises s’intéressent à la santé de leurs employés pour réduire les risques professionnels, l’absentéisme et assurer une meilleure productivité. Les étudiants en médecine se forment en bloc opératoire virtuel sur des mannequins « monitorés » qui reproduisent les constantes vitales d’un patient avec une certaine pathologie.

Ce salon pourrait n’être qu’une première étape. Grâce à sa proximité, la Principauté « est un territoire propice pour expérimenter ces nouvelles technologies à échelle humaine, avec un échantillonnage de patients et de professionnels de santé. Un territoire idéal pour pouvoir en quantifier l’impact. » Le gouvernement serait « dans un objectif de synergie entre les établissements publics, privés et les professions libérales, comme le prouve la brochure sur l’attractivité médicale présentée par le conseiller pour les affaires sociales et la santé, Stéphane Valeri », estime Alexia Sibony. Tout en étant consciente des enjeux de l’e-santé, qui seront débattus lors de Connected Health Monaco : « Ces nouvelles technologies ne doivent en aucun cas se substituer au médecin, mais permettre d’optimiser le diagnostic médical. Le point clé de la santé connectée, c’est de l’éducation thérapeutique. C’est un vrai enjeu de santé publique. L’objectif est d’accompagner le patient. »