vendredi 19 avril 2024
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L’AS Monaco à la dérive : chronique d’un gâchis monumental

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Supporters en colère
© Photo Monaco Hebdo.

Le 29 mai, Monaco est sorti par la petite porte de la Ligue 1. La défaite contre Lyon clôture une saison peu reluisante.

Par Kevin Ballanger.

La sortie de route

Monaco, septuple champion de France, finaliste de la Coupe des Coupes en 1992 et de la Ligue des Champions en 2004, a quitté dimanche le paysage de la L1, où il était ancré depuis 1977. Ses derniers espoirs ont été brisés par Lyon (0-2). « Une L1 sans Monaco, ça fait bizarre », ont avoué après-coup plusieurs joueurs lyonnais, presque désolés pour l’équipe de Laurent Banide, qui devait impérativement l’emporter pour espérer quitter son 18ème rang synonyme d’échec retentissant et de L2. Malgré la mobilisation des supporters et un stade vivant, Monaco n’a pas su dérouter la défense lyonnaise, et quand ce fut le cas, ça tombait dans les paumes du gardien Lloris. L’ASM n’a pas pu compter sur son meilleur buteur Park, translucide sur ce match décisif et décevant dans la dernière ligne droite, puisqu’il s’est arrêté de marquer en avril. Impuissant malgré la bonne volonté de Malonga et de Nkoulou, Monaco a vu ses dernières illusions s’évaporer en seconde période, noyant ses supporters dans le chagrin ou le dégoût. Le défenseur Bonnart ne put dresser qu’un amer constat?: « Globalement, sur la saison, on n’aura pas été assez réguliers dans l’état d’esprit et le contenu. Sur les trois derniers mois, il y avait un projet et une unité de pensée, mais une saison, c’est dix mois. » Et dix mois en arrière, ce qui est arrivé était inimaginable. Et pourtant c’est arrivé. Ça devait peut-être arriver.

Chapitre I.
Si Nenê était resté…
A l’issue de la finale de la Coupe de France perdue et laissée au PSG (0-1), le 1er mai 2010, on voulait croire qu’après une saison enfin présentable et curative (huitième en Championnat, parcours débordant de bons frissons en Coupe de France), l’ASM allait jouer un rôle plus conforme à son standing passé. Sans aller jusqu’à rêver jouer des coudes dans les rangs VIP en L1, il y avait en effet de quoi espérer. Car la saison passée, la première de Guy Lacombe, s’était enroulée autour d’une dynamique nouvelle, grâce au talent de Nenê, qui stimula ses camarades, à la révélation Ruffier, ou à l’éclosion d’un courant collectif. Et pourtant, donc, Monaco est reparti de travers. A l’origine du carnage, il y a la perte de Nenê, attiré par Paris. Puis l’effectif allait évoluer dans des proportions assez inverses à l’idée d’une continuité. Deux leaders de vestiaire, Modesto et Perez, quittèrent l’ASM. Le club avait proposé au premier un salaire diminué de 40 % pour épouser une grille salariale plus sage. Ça revenait aussi à ne pas faire l’effort de considérer un élément de caractère avec un vécu de six ans au club. Place alors à un nouveau puzzle, ce qui revient à jeter une pièce en l’air en espérant qu’elle retombe du bon côté. Les départs de Nenê, Modesto, Perez, Maazou, Pino, Sagbo ou Mollo, principalement, furent meublés par un mélange de joueurs d’expérience et de jeunes en devenir comme Hansson, Niculae, Aubameyang, Malonga, Bonnart et Mbokani, arrivés en ordre dispersé. Hansson a été recruté début juin, Bonnart fin septembre. Sur le papier, ce n’était pas laid. Mais ça n’a pas pris.

Chapitre II.
Le flop Mbokani
Monaco débute la saison par trois nuls avant de voir en action Dieumerci Mbokani, en provenance du Standard de Liège (BEL). Pas assez riche pour obtenir le Lorientais Gameiro, Monaco lâche tout de même 7 millions d’euros sur l’attaquant congolais de 24 ans, ce qu’il a amassé en vendant Nenê et Pino. Mbokani est censé être le serial buteur que Monaco attend depuis Shabani Nonda, autre Congolais, auteur de 26 buts en 2002-2003. Malheureusement pour Monaco, il n’allait guère briller. Il n’aura joué que dix matches pour un seul but inscrit, avant de déguerpir en prêt à Wolfsburg (ALL) en janvier. Avec dérision, des supporters se demandèrent s’il ne fallait pas recruter une cellule de recrutement. Mbokani est resté en période d’inadaptation. S’il avait rarement de bons ballons à se mettre sous le crampon, on n’a pas perçu chez lui un mental de compétiteur, une envergure technique et une précision diabolique dans la zone de vérité. « Ce n’est pas un bulldozer », constata le vice-président de l’ASM Michel Aubéry début décembre. Mbokani finit même par être écarté du groupe début décembre pour un retard de trop à l’entraînement à la Turbie. Borduré, il fut alors décidé à partir. Wolfsburg (ALL) l’accueillit. En Bundesliga, il a peu joué et n’a pas marqué… Et il lui reste encore trois ans de contrat à Monaco.

Chapitre III.
Lacombe de hauts en bas
Il aurait pu être l’entraîneur du renouveau. Il n’était pas loin d’être le coach qui ramène un titre à un club dont le dernier trophée remonte à la Coupe de la Ligue 2003. Mais la finale de la Coupe de France 2010 a été mal négociée et Guy Lacombe a quitté Monaco par la petite porte après l’élimination en 32ème de finale de cette même épreuve sur les terres de l’équipe amateur de Chambéry, le 8 janvier dernier (1-1, 2-3 aux tirs au but). Un match après lequel il s’en prit avec virulence aux médias et à l’arbitre. Le lendemain soir, son sort était scellé. Il fut déjà sauvé in extremis par l’attaquant sud-coréen Park à l’ultime seconde du match contre Sochaux (2-1), juste avant Noël. Mais le bilan n’était pas fameux, pas loin même d’être désastreux. Manquant de personnalité, d’enthousiasme et de connivence, l’équipe était 17ème à l’issue de la phase aller avec seulement trois succès en 19 matches pour la plupart bâclés?! Et Lacombe sauta donc à la contre-performance suivante. Il aura été à la fois co-responsable et victime d’un recrutement mal ajusté, mal adapté à un climat dissolvant. « On a hérité de mondialistes et de recrues sur le tard, on a des blessés, se défendait-il aussi à l’automne. On a fait un travail de fond qui n’a servi à rien. » Il a subi les blessures de Niculae ou Haruna, le départ de Park en novembre aux Jeux d’Asie et bien sûr, le rendement proche du néant de Mbokani. Mais il n’aura pas été suffisamment habile dans son management, sa communication ou l’approche tactique, puisqu’il s’est créé plus de faiblesses et de crispations que de forces. Début décembre, l’Argentin Alonso se lâchait?: « On a une très bonne équipe et de bons joueurs, mais il y a des choses qui ne marchent pas. On n’est pas bien dans le vestiaire, on arrive tous en retard, on ne mange pas ensemble. Il n’y a pas d’équipe comme l’année dernière, personne dans le vestiaire qui parle avec les jeunes. Les jeunes ont beaucoup de pression par rapport à l’entraîneur. L’année dernière, il y avait Diego (Perez), Nenê, François (Modesto) et moi, et même si l’entraîneur criait, nous, on faisait ce qu’on avait envie de faire sur le terrain. » Malaise.

Chapitre IV.
Banide arrive, ça va ça vient
Laurent Banide s’engage pour un an et demi le 11 janvier. Il doit cogiter pour redresser la situation de Monaco au sein de l’élite, comme en octobre 2006 lorsqu’il prit le relais de Laszlo Bölöni avec un certain brio. Cette fois, il a moins de temps devant lui. Quand il arrive, c’est aussi le mercato de janvier. Quatre joueurs font leurs valises (Eduardo Costa, Mbokani, Alonso et Aubameyang), cinq joueurs les posent (Grégory Lacombe, Moukandjo, Welcome, M. Diarra et Maazou). Maazou se blessant gravement au genou droit une semaine après son arrivée, le club ajoute Feindouno à la liste des nouveaux. Monaco se rembourre donc avec deux ex-cadors de la L1, Feindouno et M. Diarra, un joueur de L2 (Moukandjo), un joueur venu du Honduras (Welcome) et un joueur peu utilisé à Montpellier (Lacombe). Mais jusqu’à la 26ème journée, début mars, Monaco ne décolle toujours pas de la zone dangereuse. Le 26 février, lorsque Caen remonte deux buts au stade Louis-II, Banide est pâle?: « On n’est pas bien ». Il remet alors à plus tard sa volonté de s’en sortir par le jeu et opte pour un bloc plus compact et un jeu plus direct.

Chapitre V.
Monaco émerge
Entre le 13 mars et le 24 avril, Monaco parvient soudainement à remporter quatre matches en six journées, autant que lors des sept premiers mois de l’année?! De quoi s’extirper de la zone rouge. Opportuniste, Monaco piège Bordeaux (1-0) et Rennes (1-0), résout Arles-Avignon (2-0) et surtout, s’offre le leader lillois, le 9 avril au stade Louis-II, grâce à un but de Park et à une attention défensive minutieuse. Au cours de cette période, Monaco est porté par des joueurs comme Park, Adriano, Nkoulou, Moukandjo ou même Gosso. Des éléments comme Hansson et Haruna reviennent en grâce, alors que les recrues Diarra et Feindouno sont hors du coup. L’ASM est encore imprévisible, mais un peu moins prévisible. Elle a un peu plus d’efficacité et de cran. A cinq journées de la fin, l’ASM s’est relevée à la 14ème place, le président Etienne Franzi y voit plus clair et assure à ce moment-là que Laurent Banide gardera le volant de l’équipe la saison prochaine. Mais il n’y a jamais qu’un point d’avance sur le premier relégable…

Chapitre VI.
90 minutes pour survivre
Monaco va mollir à nouveau dangereusement dans le sprint final. Après un match nul au Louis II face au PSG (1-1, le 7 mai), il se fait corriger à Sochaux quatre jours plus tard (0-3). Derrière, face à Lens, avant-dernier destiné à la L2, l’équipe de Banide trouve le moyen de perdre deux points en étant rejointe à la dernière seconde (1-1). Monaco retombe alors dans la zone rouge et à la 18ème place fatale à deux journées de la fin. Il reste un déplacement à Montpellier et la réception de Lyon dans une fin de Championnat irrespirable, avec sept équipes qui tremblent et se tiennent en deux-trois points, du jamais vu. Monaco réussit à s’imposer à Montpellier grâce à un but de Moukandjo, le bon plan du mercato de janvier. Mais reste 18ème avec un point de retard sur le 17ème avant le dernier round. L’ASM a 90 minutes pour gagner et survivre en L1 contre l’OL, à l’occasion du 2000ème match du club au sein de l’élite… On connaît la suite, horriblement frustrante et malheureuse.

Laurent Banide
© Photo Monaco Hebdo.

Banide y était presque…

Laurent Banide avait la voix nouée par l’émotion et le choc du verdict de la saison, dimanche soir, en salle de presse au stade Louis II. Le coach monégasque a été tout près de réussir sa mission, lui qui avait su redresser le club de la Principauté en 2006-2007 avant d’être éconduit injustement et de s’exporter en Arabie de 2008 à 2010, où il souleva la Coupe du Qatar et du Koweït.
Depuis son arrivée en janvier, Monaco a emmagasiné 25 points et termine 10ème sur la partie retour du Championnat, et si ça ne console personne, c’est bien la première fois depuis le retour de la L1 à 20 clubs lors de la saison 2002-2003 qu’un club tombe à l’échelon inférieur avec autant de points. Bien sûr, Banide n’a pas pu gommer tous les défauts d’origine, et le but d’avance contre Lens le 15 mai dernier, anéanti à la dernière seconde (1-1), aurait pu être mieux géré. Mais il a su, dans un contexte ardu, déclencher une forme de réaction d’orgueil collectif au printemps, en maniant plutôt à bon escient l’intransigeance et la complicité avec les joueurs et en étant assez adroit et lucide dans sa communication. C’était sans doute un peu trop tard et désormais, la L2 est là.

« Pas responsable d’un échec »

« On n’a pas été à la hauteur pour rester en L1, observait-il dimanche. Il va falloir digérer tout ça pour que le club rebondisse rapidement. Le problème, c’est comment?? Si on veut remonter tout de suite, il va falloir repartir sur des bases qui étaient les nôtres, qui mettaient en avant la formation, le beau jeu. Si on retrouve notre âme, on aura les moyens de redevenir un grand club de L1. » Dimanche, dans le JDD, le Prince Albert s’était montré indulgent et même reconnaissant à son égard?: « Il (Banide) ne serait pas le responsable d’un échec ». Sollicité deux fois en cours de saison, Banide peut désormais s’atteler au début d’une nouvelle histoire et d’un nouveau défi, la remontée immédiate en L1.

Etienne Franzi
© Photo Monaco Hebdo.

Et maintenant??

En L2, l’ASM ne fait plus la fierté de la Principauté. Pour rompre avec le « savoir-pas faire » d’un club qui navigue à vue, le prince Albert a annoncé des changements.

Monaco doit digérer un gadin et un gâchis immenses, conséquences d’une accumulation d’erreurs de stratégie et de casting depuis 2005 et le départ de Didier Deschamps. Rembobinons un peu le film de la désillusion.
Souvenons-nous que la fin de la fructueuse ère Campora s’acheva au printemps 2003 par un succès en Coupe de la Ligue suivi d’une rétrogradation administrative en L2, car le passif était de 70 millions d’euros. Il fallut l’intervention du Palais, de nouveaux actionnaires locaux et le concours de banques monégasques pour lisser le gros souci et voir la belle équipe de Deschamps partir en lune de miel avec les Français et la Ligue des champions en 2004. La dynamique se prolongea en 2005 (3ème), en dépit des départs de Giuly, Rothen, Prso et Morientes. Mais la saison suivante, Monaco calait au tour préliminaire de la Ligue des champions face au Bétis Séville (Espagne). Deschamps divorça alors d’un club qui n’allait plus revoir la Ligue des champions et son pactole et plongeait bientôt dans un tourbillon de changements incessants.

Politique de fuite en avant

Le duo Michel Pastor-Brianti, avec ensuite le concours de Marc Keller, consomma quatre entraîneurs dans une politique de fuite en avant tout sauf judicieuse. Monaco devint un fatras de joueurs et fit plus le bonheur des agents que de ses supporters. Les bonnes pioches comme Nenê, Yaya Touré ou Park ont été trop rares. Des paris ont été perdus (Vieiri, Adu, Gudjohnsen, Mbokani, Feindouno…), la malchance s’est aussi incrustée (Savidan devant interrompre sa carrière au moment de signer en juillet 2009). Le club est devenu synonyme de pagaille, avec cinq présidents successifs en huit ans, Campora (1978-2003), Svara (2003-2004), Pastor (2004-avril 08), De Bontin (avril 2008-mars 2009) et Franzi (depuis mars 2009), qui n’était pas candidat au poste. Sept changements d’entraîneur ont aussi agité le club depuis Didier Deschamps (2001-septembre 2005), dont trois en cours de saison. Se sont succédés Jean Petit, Guidolin, Bölöni, Banide, Ricardo, Lacombe et à nouveau Banide. Et pas moins de 94 joueurs différents ont porté le maillot de l’ASM en L1 depuis 2005-2006?!
C’est alors que le destin de l’ASM a basculé. De quoi faire bondir les supporters et réagir dans la classe politique. « Nous considérons cette relégation comme l’échec d’un système où le courage, les décisions et le discernement dans la vision sportive ont cruellement manqué, avançait lundi dans un communiqué le chef de file de l’opposition Laurent Nouvion (Rassemblement et Enjeux). Il est temps de passer à autre chose. » Du côté de la majorité et du président de la commission des finances Alexandre Bordero, on estimait « inconcevable qu’un club qui disposait du 6ème budget de L1 termine 18ème du classement. Nous attendons des dirigeants la mise en place d’une solution financière pérenne […] sans recours au financement de la SBM (Société des bains de mer) pour lequel nous n’hésiterons pas à utiliser notre droit de véto. »

« Keller démission »

Le prince Albert avait de toute façon envisagé « inévitablement des changements », quoi qu’il arrive, dans une interview au JDD dimanche. Le soir, au Louis II, il y eut quelques incidents isolés (1) et des « Keller démission » ont fusé des rangs du kop rouge et blanc, avec aussi cette banderole?: « RCS (pour Racing club de Strasbourg) et ASM?: serial Keller ». Le directeur général de l’ASM, qui était arrivé en 2006 à Monaco depuis Strasbourg, club ayant périclité, pourrait être la première victime de cette longue période d’instabilité et d’incohérence qui a éteint l’âme du club. Mais la question de la responsabilité et de l’avenir au club des dirigeants se pose également, et depuis le moment où nous avons bouclé cette édition, mardi, des choses ont déjà pu bouger, même si le prince Albert était en déplacement cette semaine, même si le flou prédominait. La situation devait être vite clarifiée pour ne pas perdre de temps en vue de la saison prochaine.

Baisse des droits télés de 20 à 5 millions

Il y a un budget prévisionnel pour la L2 à présenter devant la DNCG courant juin, sachant que les droits télés vont baisser d’environ 20 à 5 millions d’euros (plus une prime de relégation de 2 millions d’euros), et un effectif à aiguiser. Monaco a 42 joueurs pro sous contrat cette saison. Sept sont en fin de bail (Chabbert, M. Diarra, Feindouno, Lolo, Gosso, Hansson et D. Traoré), quatre étaient prêtés (Puygrenier, G. Lacombe, Welcome et Maazou) et huit étaient en prêt ailleurs (Mollo, Y. Thuram-Ulien, Zola, Diaz, Nimani, S. Kaita, E. Costa, Erichot et Mbokani). Pour remonter en L1, l’ASM cherchera à s’appuyer sur sa jeunesse et des cadres guerriers. Il doit évidemment réaliser des économies drastiques pour ne pas se mettre en grand danger, par le dégonflement de la masse salariale et la vente des joueurs. Il faut donc s’attendre à une grande vague de départs, de Ruffier à Park, de Coutadeur à Malonga. Enfin, que va-t-il advenir de l’actionnariat, partagé depuis 2009 entre la SBM (40 %), les frères Marzocco (20 %), Patrice Pastor (20 %) et un groupe de petits actionnaires privés (20 %)??
L’ASM va-t-elle tendre vers un modèle plus dynamique qui la rendrait notamment indépendante de la subvention exceptionnelle accordée chaque année depuis 2008 par la SBM au club?? Deux investisseurs établis en principauté seraient intéressés, un Anglais et un Russe. Ce dernier souhaiterait être majoritaire dans le capital. Il y aurait donc deux possibilités pour le souverain. 1. Garder la mainmise d’identité monégasque sur le club en l’état actuel tout en modifiant l’organigramme du club. 2. Ouvrir la porte à un investisseur étranger qui deviendrait propriétaire majoritaire, ce qui serait un vrai changement de cap. Que va décider le prince Albert dans ce tournant de l’histoire du club??

(1) Un supporter monégasque a tenté de jeter une poubelle sur les représentants des forces de l’ordre au moment du premier but lyonnais et a été interpellé?; après le match, dans le parking, près de la zone des véhicules des joueurs, un autre supporter s’est saisi d’un extincteur, a tenté de l’utiliser et a été placé en garde à vue?; une quinzaine de sièges ont aussi été dégradés dans la tribune pesage.

Le club doit retrouver l’élite
Déception. Dimanche soir, à l’issue de la défaite contre Lyon, le mot était dans toutes les bouches. Et elle se lisait sur tous les visages. A chaud, le prince Albert a d’ailleurs exprimé ce sentiment partagé?: « La déception est grande mais elle est le résultat d’une saison chaotique et bien difficile », a ainsi déclaré le chef d’Etat monégasque. En annonçant que « aujourd’hui, chacun doit se remettre en question ». Ce qui passera par une remise à plat du club et de son centre de formation?: « J’aimerais désormais voir une équipe où seuls l’effort, la rigueur et le professionnalisme seront de mise. Je souhaite que la formation des jeunes talents fasse partie des priorités à venir et que les valeurs du sport imprègnent l’esprit du club », a ajouté le prince qui affirme d’ores et déjà que « tout devra être fait afin que l’ASM retrouve au plus vite sa place parmi l’élite du football français. » Reste désormais à savoir comment.